Prophecy - The Copycat Vol.3 - Actualité manga

Prophecy - The Copycat Vol.3 : Critiques

Yokokuhan - The copycat

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Mars 2017

Avec l'arrivée de Mamoru au sein du groupe des imitateurs de Paperboy, les tensions commencent à apparaître étant donné que ce dernier n'est autre que l'agresseur de Kyoko!
Cependant leur popularité ne cesse de croître et leur nouvelle cible fait l’unanimité, ils annoncent qu'ils vont punir un violeur en série: Kill mother!
La police dépassée veut tout mettre en œuvre pour les stopper, et l'inspecteur Hosomura de son côté souhaite se servir du violeur comme appât...

Troisième et dernier tome de cette série "d'imitateurs" dans tous les sens du terme, et autant l'original aura brillé par sa mise en scène et la portée de son propos, autant cette (pale?) copie ne parvient pas à décoller et ne cesse d'enfoncer des portes ouvertes!

Pourtant cet opus part plutôt bien, les "nouveaux paperboys" décident de s'en prendre à un criminel de la pire espèce ce qui déchaîne les passions. Pas de multiples intrigues plus ou moins courtes, mais une seule et unique cible à nos anti héros cette fois!
Le choix de la cible est intéressant dans le sens où tout le monde ne peut que souhaiter la condamnation d'un tel être...mais jusqu’où aller? Doit-on franchir certaines limites? Faut-il se montrer aussi radical avec un criminel commettant des actes aussi atroces et gratuits?
l'ambiguïté de la chose est marquée par le comportement des policiers qui veulent "protéger" le violeur des paperboys...au moment où l'inspecteur prononce cette phrase, il réalise l'énormité, le ridicule, voire l'horreur de la chose... A ce stade on est donc dedans et on attend la suite des événements avec une certaine impatience... Mais l'auteur dérape!

Ne parlons pas du fait qu'une bande d'ados et qu'un inspecteur travaillant seul parviennent à retrouver en quelques heures un homme que tout un pays traque depuis des semaines, mais attardons-nous surtout sur la mise en scène de l'auteur qui va multiplier les scènes de sexes gratuites (comme dans les deux premiers opus) qui ne servent à rien si ce n'est se montrer putassier. Alors certes cela insiste sur le caractère inhumain de "kill mother" (mais quel nom ridicule), mais était-il nécessaire d'en faire autant? Le fait qu'il soit un violeur en série ne suffit pas?
Ensuite l'auteur revient sur l'intégration de Mamoru dans le groupe et sur le fait que cela dérange Kyoko... comme c'est étrange! Rappelons que Mamoru a violé Kyoko au début du premier tome... Et eux souhaitent punir un violeur...tout va bien!
Mais au final Mamoru va se justifier en prétendant qu'il avait vraiment des sentiments pour Kyoko, alors du coup on le pardonne...non?
Clairement à partir de là la série est tombée dans le ridicule et nous a perdus! Comment rendre sympathique un tel personnage?

L'affaire Kill mother se termine, la vidéo des paperboys fait un carton, ils explosent le montant des dons...et l'heure de conclure approche...comment l'auteur va-t-il en terminer? Parviendra-t-il à rendre cela aussi passionnant et étonnant que dans la série originale? Clairement on en est loin!
Difficile de parler de cette conclusion sans la dévoiler, mais le dernier chapitre est une explosion de n'importe quoi! Takeru qui a toujours été si placide, si calme, si maîtrisé, pète littéralement un câble et fait n'importe quoi! 
Le lecteur le premier ne comprend rien et peine à croire à ce qu'il lit, on se dit qu'il doit y avoir une astuce derrière, mais pas du tout, c'est juste véritablement n'importe quoi! Les justifications de ce dernier sont ridicules, il entraîne avec lui dans sa déchéance les seuls amis qu'il ait jamais eu et ce totalement gratuitement!
Et ce n'est pas le petit twist final insistant sur le fait que toutes les personnes ayant regardé les vidéos, contribué aux dons ou participé aux commentaires sont également toutes coupables qui va sauver la donne!
Une moralisation facile et évidente, insistant sur la violence du monde contemporain, laissant de coté toutes les questions sur l'application de la justice du peuple (qu'on adhère ou pas, mais au moins cette question se montrait plus intéressante et moins rebattue)... Il est facile de condamner les réseaux sociaux, c'est à la mode de les diaboliser, nombre d'auteurs l'ont fait...mais apporter une conclusion intéressante et logique à une série c'est visiblement beaucoup plus difficile, preuve en est que les auteurs n'y parviennent pas dans le cas présent...mais pas du tout!

Ce troisième opus partait bien, on pensait qu'on allait avoir une conclusion plus intéressante que ne l'était le début...mais c'est pire!


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs