Natural Bitch - Actualité manga

Natural Bitch : Critiques

Natural Bitch

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Mars 2015

Premier hentai de Kagato, Natural Bitch est, comme souvent dans le genre, un recueil d'histoires courtes. Plus précisément, vous trouverez ici 8 récits de 25-30 pages, auxquels s'ajoute un court prologue de 4 pages en couleur qui donne plutôt bien le ton... en offrant un viol camouflé où l'on ne comprend pas grand-chose.


Car la première caractéristique de ce recueil réside dans un certain goût de l'auteur pour les filles prises quasiment de force, qu'il s'agisse de cette jeune et riche héritière qui doit donner de sa personne auprès des hommes de grandes entreprises afin d'assurer l'avenir de sa famille (le tout avec le consentement de son père, sinon ce n’est pas drôle), de cette idole qui, pour vendre ses livres de photos, est contrainte par son manager de satisfaire tous les désirs de ses plus fervents fans, de cette jolie lycéenne qui devient la proie de son incontrôlable professeur particulier... Si vous n'aimez pas ce style, autant dire que vous risquez d'être mal à l'aise. Si cela peut vous rassurer, dites-vous que ces histoires-ci sont concentrées dans la deuxième moitié du recueil, et qu'avant cela, vous aurez droit à des histoires moins immorales, avec notamment une fille qui avale accidentellement un aphrodisiaque et ne peut résister à l'envie de le faire avec un ami, une lycéenne souhaitant découvrir le sexe avec son collègue de petit boulot, une adolescente à la santé fragile, mais qui n'en reste pas moins portée sur la chose... Pour la plupart de ces récits, il reste toutefois un autre point commun : la tendance des demoiselles à être plutôt ignorantes de la chose et donc vierges, les deux seuls cas se démarquant vraiment étant celui de la déléguée qui cache derrière sa gentillesse apparente un goût prononcé pour le sexe et la domination, et celui de la fétichiste des mains dans la toute dernière histoire.


Avec tout ceci, inutile de vous dire que les différents récits ne volent pas très haut. En plus de proposer des visions très lisses des fantasmes habituels, ils proposent des évolutions aucunement crédibles, notamment dans les cas où les filles se retrouvent soudainement à adorer se faire prendre par plusieurs hommes à la suite alors qu'elles viennent juste de perdre de force leur virginité. Mouais mouais...


Alors, certes, on ne demande pas à un hentai d'être ultra crédible, et on tâchera ici de ne pas trop juger la qualité des histoires, mais si vous êtes plutôt amateur d'histoires inventives, un minimum bien construites et un tant soit peu réalistes, vous pouvez allègrement passer votre chemin.


Mais cela signifie-t-il que les autres lecteurs trouveront leur compte ici ? Hé bien, ce n'est même pas sûr, la faute à des dessins et une narration très loin d'être parmi ce qu'on a vu de mieux dans la collection.


En point positif, on retiendra les notes finale d'humour de certains récits, ainsi qu'un certain goût de l'auteur pour nous faire vivre les choses du point de vue des filles (mais là non plus, rien de crédible, faut pas se leurrer), et la relative variété de leurs visages. Mais pour le reste, c'est pauvre, très pauvre. Le trait de Kagato manque beaucoup de nuances, offre toujours les mêmes formes et souffre très souvent de gros problèmes de perspectives et de proportions. Le découpage est basique et ne semble profiter d'aucun vrai travail de mise en scène, les scènes de jouissance dégoulinent de liquides ressemblant plus à de la crème dessert qu'autre chose (bon appétit), et la narration très basique échoue à installer des ambiances.


Peu inspiré, visuellement pauvre, dépourvu de vrai travail côté mise en scène et ambiances, Natural Bitch se place à ce jour comme l'un des moins bons titres de la collection hentai de Taifu. Il existe suffisamment d'autres bons hentai dans la collection pour pouvoir se passer de celui-ci.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs