Liberté orgasmique - Actualité manga

Liberté orgasmique : Critiques

Icchau Karada

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Mars 2015

Même s'il n'est pas extrêmement prolifique, Cannon Mikami officie dans le hentai depuis le début des années 2000, et a su se tailler au fil des années une petite réputation assez flatteuse tout en peaufinant son style. Avec Liberté orgasmique, il nous arrive pour la première en France via un recueil de 9 histoires courtes, la première étant entièrement en couleur et faisant 4 pages, tandis que la suivante s'étale sur 2 chapitres (6 pages en couleur pour le 1er, une vingtaine de pages en noir et blanc pour le 2ème) et que les 7 autres font toutes une vingtaine de pages en noir et blanc.


La première chose réellement appréciable est la variété des récits. Adultère entre une employée et son supérieur qui ne peuvent plus se passer l'un de l'autre, actrice prête à tout pour devenir célèbre, jeune femme qui décide de suivre son ami d'enfance à Tôkyô pour ne pas être séparée de lui, geekette qui révèle tout son charme dès qu'il faut consoler son ami de fac qui s'est pris un râteau, voisins qui se découvrent et finissent par nouer une relation après une soirée arrosée, jeune garçon faisant tout son possible pour réussir ses examens afin d'honorer la promesse de sa prof particulière... Si l'on ne peut pas dire que la plupart de ces fantasmes soient très originaux (encore qu'on voit assez rarement de la geekette dans les hentai sortis chez nous), Cannon Mikami les utilise très habilement, que ce soit pour offrir un peu d'humour (comme l'obsession de la geekette pour les jeux vidéo), créer un parfum d'interdit très chaud (le chapitre de l'adultère), proposer des situations idylliques... Néanmoins, certains récits tirent clairement leur épingle du jeu : l'amour sur la plage de notre apprentie actrice a quelque chose d'assez dépaysant, tout comme le sexe en pleine montagne du dernier chapitre, sans oublier l'exotisme du chapitre se passant dans une tribu libertine d'Amazonie.


Sur ces bases très diverses, l'auteur s'applique à croquer de brefs récits plaisants de par leur contexte bien exposé. Ici on comprend facilement l'amour que ressent la fille suivant son ami d'enfance à Tôkyô. Là on apprécie de voir l'évolution des sentiments de certains couples. On s'amuse devant la maladresse du timide garçon de la dernière histoire, on découvre avec douceur le stress accumulé par la voisine alcoolique qui trouve du réconfort chez son rassurant voisin... Il y a, la plupart du temps, des relations qui évoluent, se consolident, naissent, s'émancipent dans le libertinage... le tout se faisant le plus souvent dans un parfum d'intimité que Cannon Mikami parvient à très bien faire ressortir à travers ses dessins et sa mise en scène, où il croque des visages très expressifs et chaleureux - qu'ils soient doux ou plus vifs - et des formes douces et très variées (ça fait du bien de voir un hentai avec des filles aux formes plus réalistes), et s'applique à dépeindre autant les préliminaires que les divers comportements des couples pendant l'acte (certains sont maladroits, d'autres plus assurés, d'autres encore voient l'un des deux partenaires prendre les devants et rassurer l'autre...).


Ajoutons à cela les 9 pages d'épilogue revenant sur les personnages de chacune des histoires, et l'on obtient un recueil vraiment très plaisant à parcourir, diversifié, très joliment dessiné et où l'on prend plaisir à suivre des couples qui évoluent. Une excellente pioche pour la collection hentai de Taifu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs