Erotic academy : Critiques

Nouveau hentai et nouvel auteur dans la collection X de Taifu Comics : signé Makoto Fujisaki que l'on connaissait déjà un peu en France pour Dark Wirbel et la Vie ordinaire de Nagi chan, Erotic Academy raconte... euh... rien.

Plus précisément, le one-shot nous présente Shino, un jeune étudiant qui se retrouve un peu contre son gré parmi les responsables de la bibliothèque. Il y fait la connaissance de Mina Sanjô, une jeune fille taciturne qui... euh, pisse devant lui puis lui demande de prendre ses responsabilités en baisant. Euh, ok. Le jeune garçon entame alors avec elle une relation faite de baise, de baise et encore de baise, un peu n'importe où et n'importe quand. Mais en face, deux autres filles se demandent un peu ce qui se passe, en plus d'avoir elles aussi envie de baiser avec notre héros.

Qu'on soit clair : on ne demande pas forcément à un hentai d'être un modèle de narration et de parfaitement amener les situations coquines, mais un minimum d'effort est quand même demandé, ce qui n'est pas le cas ici, les scènes de sexe arrivant toujours très vite et n'importe comment, à l'image de la première scène où Sanjô s'exhibe devant Shino, lui demande s'il l'a vue nue (euh... miss... tu t'es un peu mise à poil volontairement devant lui), puis décide de baiser avec lui sans raison particulière alors que c'est sa première fois. Hum.

Bref, la narration est chaotique. Il n'y a aucune contextualisation des scènes de sexe qui arrivent à l'improviste, aucune réelle évolution des personnages, et une notion du temps très aléatoire puisque l'auteur nous apprend en fin de tome qu'un an s'est écoulé alors que rien auparavant ne le laissait deviner. Dans de telles conditions, où tout est superficiel et où rien n'évolue, il paraît difficile de s'immerger dans un récit qui n'a rien d'excitant et ne sait pas faire monter la tension, si ce n'est via un très fort penchant pour les scènes anales en tous genres qui plairont peut-être aux amateurs... si tant est qu'ils passent également outre l'épreuve du dessin.

Ce dessin, avouons-le, n'est pas franchement joli. Assez vieillot, à l'allure un peu datée, assez pauvre et inégale, il ne dégage aucune émotion et ne vaut guère que pour les quelques expérimentations anales des personnages. Et bien que les scènes se veulent relativement variées, la mise en scène fadasse ne les met pas vraiment en valeur.

Avec tant de défauts, Erotic Aademy se place sans mal parmi les plus mauvais hentai sortis par l'éditeur jusqu'à présent. Que ce soit dans le récit, dans le dessin ou dans la mise en scène des scènes de sexe, c'est très limité, et c'est plutôt dommage, car certains éléments avaient de quoi séduire, notamment les délires anaux de l'auteur et la personnalité taciturne et difficile à cerner de Sanjô.