Devil's Line Vol.1 - Actualité manga
Devil's Line Vol.1 - Manga

Devil's Line Vol.1 : Critiques

Devils line

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Novembre 2015

Kana nous propose son nouveau seinen en cet automne 2015, Devil’s line. Le ton semble être directement donné par sa couverture et ses phrases-chocs. On peut donc s’attendre à une série aux teintes sombres et violentes.

« Le démon est humain. L’homme est démon ! »

« Il est là, dans la foule. Il m’observe. En permanence. »

Deux phrases d’accroche qui ont de quoi faire saliver le lecteur. De suite, on suit les péripéties de Tsukasa, une jeune femme, qui, comme tout un chacun, a entendu parler des différentes victimes ayant été tués dans de drôles de circonstances. Sa vie bascule le jour où un mystérieux homme tourne autour d’elle et de son petit ami. Ce qu’elle pense être le monstre n’est pas forcément celui auquel elle pense...

En soi, les deux phrases choc ne sont pas des mensonges, puisque l’héroïne se retrouve bien être traquée par un de ces monstres à dents pointus qui rôdent dans la société nippone. C’est par la suite que l’intrigue prend une tournure auquel le lecteur ne s’attend pas nécessairement. En effet, Tsukasa va finalement développer un étrange lien avec le mystérieux homme qui l’avait suivi. Un lien de dépendance et au bord de l’obsession. La trame finit donc par s’intéresser davantage à la relation entre les deux individus que sur les enjeux sociétaux. On en apprend en outre plus sur ces fameux « vampires » ou « monstres ». Ces derniers peuvent vivre avec la race humaine, mais peuvent également à tout moment perdre les pédales face à ne fusse qu’une goutte de sang. Le ménage entre un humain et un vampire n’est dès lors pas chose aisée. D’autant plus que, dans des coins plus isolés et reculés, monstre ou humain réfrène leur rancœur face à leur espèce respective. Dans un tel contexte, Ryo Hanada prend le temps de développer l’ambiance et le contexte dans lequel est actuellement le Japon et de donner des explications sur ce qui l’entend par vampire. C’est dans ce contexte que le mangaka développe principalement sa trame. Une trame principale qui concerne pour le moment directement l’amour qui naît entre deux êtres que tout sépare.

L’auteur traite avec sérieux et pertinence tous les éléments qu’il place au fur et à mesure. On pourrait donc se dire qu’on tient là un bon nouveau seinen. Tout le potentiel est en tout cas là, mais... Oui, il y a un mais. Certains lecteurs seront quelque peu perplexes face à cette tournure inopinée du récit, ne s’attendant pas vraiment à ce que Ryo Hanada se focalise sur la relation « amoureuse » entre une humaine et un semi-monstre, sur fond de noirceur et de complexité.

Pour ce qui est du dessin, Ryo Hanada dispose d’un trait du genre brouillon et parfois un peu disproportionné dans les visages. Il est certain que tout le monde n’aimera pas le dessin du mangaka. Néanmoins, le côté brouillon renforce l’atmosphère angoissante et torturée du titre. Il se fond donc bien dans ce type d’histoire. Pour le côté parfois un peu disproportionné, cela n’arrive pas toujours et il ne faut pas oublier qu’il s’agit là de la première œuvre de l’auteur. Celui-ci a donc tout le temps de s’améliorer et de faire évoluer son trait avec plus de maturité.

Du côté de l’édition, il n’y a pas grand-chose à dire. Le papier de Kana est adéquat et légèrement souple, ce qui n’est pas un déplaisir au contact. Et la traduction est bonne.

En somme, la lecture de Devil’s line aura de quoi surprendre dans l’orientation de son scénario, qui se concentre bien plus sur la relation entre une humaine et un semi-monstre, dans un contexte houleux qui se veut peaufiné. Certains aimeront, d’autres pas. Mais il est certain que le style de cette œuvre ne pourra plaire qu’à une certaine catégorie du lectorat. Cela n’enlève toutefois rien aux qualités sérieuses et travaillées susmentionnées de  Devil’s line.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs