Big lolos - Actualité manga

Big lolos : Critiques

Tayun Purun Monyun

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Octobre 2015

Quand nos mains se retrouvent à tenir un manga X portant le doux nom de "Big lolos", on s'attend forcément à du lourd, et pas uniquement au niveau des poitrines de ces demoiselles. Et le lourd, on l'a. Sans problème.

Dans ce recueil, on a droit à 9 récits faisant quasiment tous 18-20 pages, à l'exception du premier s'étalant sur trois chapitres, et du dernier ne faisant que quelques pages. Et dès la première histoire, on sait à quoi s'attendre ! Visuellement, l'auteur délivre un dessin qui se focalise essentiellement sur les poitrines surdimensionnées des filles, qui seront le sujet de bien des fantasmes pour leurs partenaires. Ceux-ci auront tout le loisir d'en profiter de différentes manières que l'on vous laisse découvrir, mais sauront également titiller les autres parties sensibles du corps de ces demoiselles, pour un résultat tout en exagération... et en absence totale de crédibilité !
En effet, vous vous doutez bien que le mangaka ne cherchera aucunement à être réaliste, ne serait-ce qu'avec ces poitrines plus grosses qu'une tête, ultra moelleuse et ne semblant pas handicaper physiquement leurs porteuses. Mais s'il n'y avait que ça... car les scènes de sexe elles-mêmes défient toute logique, entre les postures improbables où les scènes de dépucelage qui se déroulent sans problème. Evidemment, on ne recherche pas forcément du réalisme dans un hentai, mais ici, visuellement tout est tellement invraisemblable et too much que ça en devient drôle. Drôle, oui. Et si c'était là le but, en fait ?

On peut se poser la question quand on voit la teneur des histoires, toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres. Ne serait-ce que dans la première histoire, on a droit à une héroïne au caractère en plusieurs temps, limite schizophrène, qui passe du tout au tout. De fille caractérielle, elle peut soudainement passer à fille très docile, voire à grosse perverse, pour des raisons qui tiennent sur un fil nylon (elle retrouve son ami d'enfance dont elle était amoureuse, et ça l'excite, voilà), et généralement en oubliant comment elle était juste avant. Et ce n'est là qu'un exemple. La suite varie entre fantasmes classiques (la prêtresse, la fille bronzée, la petite soeur adoptive...) et idées plus saugrenues, à commencer par la fétichiste des mains, et la lycéenne qui ne se sent bien que dans les lieux exigus. Dans le premier cas, les fantasmes restent présentés de façon très basique et les prétextes au sexe sont quasiment inexistants, si bien que les comportements semblent quasiment incohérents. Dans le deuxième cas, c'est à peu près le même topo, à ceci près que la petite originalité des caractères accentue le côté improbable des événements... Et ça en devient tellement ridicule que ça fait rire.

Pour le reste, on peut signaler que le coup de crayon, au-delà des corps défiant la gravité, n'est pas désagréable, mais n'a rien d'exceptionnel. Les visages, tout en rondeur et assez variés, sont plutôt mignons, malgré des expressions faciales qui ont tendance à être souvent les mêmes et où les regards d'huître des filles prêtent là aussi à sourire (sans oublier les classiques petits filets de bave, n'est-ce pas). Les organes masculins ne sont pas beaucoup plus réalistes que ceux des femmes, et niveau mise en scène c'est pauvre.

Physiques féminins totalement exagérés et improbables, comportements défiant toute logique, situations tirées par les cheveux... Oui, on a envie de se marrer à la lecture, sans trop savoir si le machin est volontairement proche de la parodie (on en doute) ou s'il est réellement très mauvais. Ce qui semble sûr, par contre, c'est que Taifu Comics a décidé d'assumer ce titre comme un bon gros nanar honteux. Le titre en est une preuve, bien sûr, mais pas uniquement lui, car à l'intérieur la traduction enchaîne les dialogues improbables, voire carrément ubuesques lors des scènes finales de jouissance où ces demoiselles déclarent des choses assez anthologiques dans leur genre !

Bref, concrètement, ce recueil est mauvais, mais en même temps il est tellement débile qu'il y a aisément de quoi en rire ! Sorte de nanar du hentai, Big Lolos a de quoi vous provoquer un "big lol" (hum... désolé).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs