Bi no Kyoujin Vol.1 - Actualité manga

Bi no Kyoujin Vol.1 : Critiques

Kobi no Kyojin

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 17 Novembre 2015

Après Bi no isu, voilà que Ike Reibun nous offre la suite de son histoire mafieuse. Quatre ans après les faits du précédent manga, on retrouve nos personnages. Kabu semble tout désigné pour prendre la suite de son père à la tête du clan, pourtant il a du mal à s’engager dans cette voie. Il n’a pas confiance, ne se sent pas la légitimité de le faire. Il préfère laisser cela à quelqu’un d’autre et rester comme auparavant, dans l’ombre, en seconde main. Nirasawa quant à lui est toujours à ses côtés, heureux, amoureux. Kabu le lui rend bien, à présent, et il ne pourrait être plus satisfait de sa situation actuelle. Pourtant, l’homme qu’il aime va l’offrir en cadeau à son oncle et se séparer ainsi de lui, lui demandant même de quitter son appartement. Nirasawa craque, tente par tous les moyens de rester à ses côtés, mais se fait finalement une raison, jusqu’à retomber dans le petit trafic de drogue d’où il venait. Alors qu’il a rencontré Kabu en dealant sur les plates bandes de la mafia, le voilà de retour dans les rues, à prendre tous les risques. Il doit alors changer son apparence, paraître inoffensif  et obéir à un autre homme que celui à qui il a prêté allégeance. Au-delà des luttes de pouvoir entre Kabu et sa famille, Nirasawa va se perdre dans la relation torturée et violente qu’il entretient avec son patron, préférant tout abandonner s’il pouvait rester à ses côtés.

L’impression de violence et de sexe gratuits qu’on avait avec Bi no Isu s’éloigne ici, pour un scénario plus sophistiqué. On assiste aux affrontements pour la succession du clan, aux intérêts financiers de chacun. L’auteur prend ici la peine de développer une histoire réelle, complexe, qui porte ce tome un avec succès. La perte de contrôle de Nirasawa est très intéressante et reflète parfaitement leur relation biaisée par la violence et le contrôle, souillée par un attachement au-delà du bon sens. On voit parfaitement la dévotion qu’il a envers Kabu, et son désespoir de le quitter. Il est prêt à tout pour éviter cela, même à mordre la main qui le nourrit. Le personnage prend en profondeur avec le récit de son passé et de son arrivée au sein du clan, retraçant son parcours qui explique d’autant plus son comportement en fin de volume. Nirasawa, le gamin paumé, a évolué pour protéger Kabu et prendre une certaine place au sein du clan, pour finalement redescendre les échelons et se retrouver comme au premier jour, si ce n’est pire. Encore une fois, Kabu viendra le sauver, le retrouvant dans un piètre état, mais réaffirmant l’amour que Nirasawa lui porte. Le récit est passionné, et justifie alors des scènes de sexe encore très TRES explicites et parfois violentes. Le caractère des personnages étant plus franc et détaillé que dans Bi no Isu, on comprend mieux leurs comportements et la force qui se dégage de chaque étreinte.

Les graphismes sont très très élégants. Les traits sont fins, mais pourtant les uke gardent une certaine virilité. Les personnages sont très bien représentés, et les émotions sont absolument décuplées par une mangaka qui se lance dans les détails avec un talent sans conteste possible. Les graphismes, les scènes de sexe, jouissent de ces détails pour nous en mettre plein la vue et nous faire profiter admirablement bien de ces moments. Aucun souci de proportion n’est à noter, bien au contraire. L’édition de Taifu est à son habitude satisfaisante et remplit bien ce qu’on attend d’une édition, nous permettant de profiter pleinement de ce premier volume. On l’apprécie bien plus que le one shot précédent, et le fait que cela devienne une série nous séduit d’autant plus, avec la promesse d’un contexte encore plus fouillé et d’une relation toujours plus mise en valeur. A réserver à un public averti, ce premier tome est plaisant, prometteur malgré le fan service évident que la mangaka apporte à chaque page.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs