Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Jeudi, 14 Janvier 2016


Ghost in the Shell ?

Le souci de Mindjack, c'est qu'il cumule les tares tout en affichant une ambition qui le dépasse. Le scénario prend place dans un monde futuriste où notre héros, un certain Jim Corbijn, se lance dans une action anti-gouvernementale dans le but de déjouer un complot. Epaulé par une nana du nom de Rebecca, ils vont se lancer dans une traque sans queue ni tête. La petite originalité du soft, c'est que notre badguy est capable de s'introduire dans l'esprit des êtres humains mais également des machines. Vous pouvez ainsi prendre le contrôle des ennemis (pour qu'ils se retournent contre leurs propres coéquipiers), de votre partenaire ou des personnes apeurées que vous rencontrez à droite et gauche. Il est même possible de pirater une machine pour l'utiliser à bon escient. Seulement voilà, l'idée est si mal exploitée qu'on a du mal à s'immerger dans l'aventure.

Bazar numérique


L'autre point dommageable vient de l'univers. A la fois peu varié et un peu trop sombre (avec quelques touches de couleurs par ci, par là), on a l'impression de visiter toujours les mêmes lieux, avec quelques variantes de temps à autre. Même si certaines zones semblent un peu plus ouvertes, il ne s'agit que d'un jeu enchaînant les couloirs. Vous dézinguer vos ennemis avant de passer dans une autre salle, et ainsi de suite.  Il y a bien moyen de se planquer derrière les murs, faire des roulades, courir plus vite, soigner votre partenaire, mais c'est si mal fichu qu'on avance sans grande conviction dans ce jeu très générique.

2031 ou 1931 ?

Mindjack aurait pu se rattraper sur son gameplay, mais le tout est d'un dirigisme déprimant, allié à une réalisation antédiluvienne. Les mouvements sont d'une raideur sans nom, on a l'impression de bouger une machine à laver. La course du personnage est un peu surréaliste, car rectiligne et il est impossible de dévier de trajectoire lorsque celui-ci est lancé à pleine vitesse. Nous ne vous parlons même pas des bugs, des ennemis qui débarquent en nombre afin de gonfler la durée de vie ou encore de l'intelligence artificielle digne d'une dinde prête à se faire farcir.  Il y a bien sûr quelques boss histoire de dynamiser l'ensemble, mais ce n'est qu'une illusion. Le multijoueur permet de parcourir l'aventure à plusieurs mais ce ne fait pas oublier la réalisation à la rue, avec de l'aliasing et une animation qui souffre par moment. L'ambiance souffle le chaud et le froid, avec des musiques parfois sympathiques mais des doublages (en anglais, sous-titrés) énervants au possible. Au final, il n'y a quasiment rien à sauver dans Mindjack, si ce n'est cette possibilité de prendre le contrôle de l'esprit d'autrui. C'est bien maigre. Un jeu à oublier très vite.

Chroniqueur: Manga-News


Note de la rédaction