SANDOVAL Tony - Actualité manga

Interview de l'auteur

A l'occasion de la sortie du second opus d'Interfaces, nous avons eu le plaisir d'interviewer Tony Sandoval, l'un des auteurs à l'origine de l'ouvrage. C'est dans un très bon français que cet auteur d'origine mexicaine a répondu à nos quelques questions...
    

   
  
Manga-news: D'où vous vient votre passion pour le dessin?
Tony Sandoval: Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours aimé les animaux, et j'appréciais beaucoup les dessiner. C'est comme ça que ma passion pour le dessin est née!


Je suppose que dans votre pays natal, le Mexique, la BD est moins développée qu'en France ou au Japon. Vos débuts dans le monde de la BD n'ont-ils pas été difficiles?
Il est vrai que le marché mexicain est assez différent du marché français, il y a par exemple beaucoup plus de comics. Je me souviens que lorsque j'étais petit, je demandais à mon cousin de me prêter ses comics... Avec les dessins animés Disney, les comics étaient à l'époque de mon enfance très populaires auprès des jeunes.
En tout cas, lorsqu'un jeune dessinateur est motivé et a du talent, il peut se faire une place!
 
 
Pouvez-vous nous raconter votre venue en France et votre rencontre avec les éditions Paquet?
Enfant, je lisais Heavy Metal, la version américaine du magazine français Metal Hurlant. A l'époque, j'avais été beaucoup impressionné et surtout j'ai découvert une autre façon de dessiner. Quand j'ai appris que le magazine était réalisé en France, j'ai eu envie de découvrir ce pays, et  de manière plus générale le continent européen...
Quand je suis arrivé en France, j'ai commencé à travailler en faisant des illustrations, ou encore des livres pour enfants. Les éditions Paquet ont remarqué mon travail et m'ont contacté via internet. C'est ainsi que j'ai commencé à travailler pour cet éditeur...
     
Ci-dessous: Deux couvertures du magazine Metal Hurlant
  

       
   
Au sein des éditions Paquet, vous avez commencé à travailler sur quel titre?
Ma première bande dessinée chez Paquet fut Vieille Amérique, un titre réalisé en 2005. Le scénariste de la série est brésilien, il s'agit de Wander Antunes. J'ai de bons souvenirs de ma collaboration avec lui, et nous nous appelons encore de temps en temps, en se parlant en «portugnol»! (rires)
     
Ci-dessous: L'album Veille Amérique, disponible aux éditions Paquet.
  

      
   
Les relations amoureuses sont au centre de vos écrits... pourquoi cette thématique est si importante pour vous?
Pour moi, l'amour est une source d'inspiration intarissable. Lors de mes voyages, il m'arrive souvent d'observer les réactions de personnes amoureuses qui se quittent, dans les halls de gare ou d'aéroport... J'ai toujours trouvé que ces scènes étaient sympathiques et qu'elles dégageaient  beaucoup d'énergie...
Avant j'écrivais pas mal de récits violents, mais ça m'est passé avec le temps... Je préfère m'orienter vers des récits plus humains, moins apocalyptiques! (rires)
  
   
Votre style scénaristique semble être assez proche de celui de Neil Gaiman...
En fait, je n'aime pas beaucoup ce que fait Neil Gaiman! (rires)
Par contre, j'apprécie beaucoup le travail de Dave McKean (McKean est souvent associé au scénariste Gaiman, avec lequel il a beaucoup collaboré, ndlr).
   
   
Quelles sont vos principales influences?
Il y en a beaucoup! J'apprécie particulièrement ce que fait Simon Bisley (illustrateur de comics et d'œuvres d'heroïc fantasy, qui a notamment travaillé pour le magazine Metal Hurlant, ndlr). Les illustrations qu'il a faites pour Slàine sont incroyables!
    
Ci-dessous: Visuel d'un album de Slàine réalisé par Simon Bisley.
   

   
J'ai entendu dire que vous étiez musicien à vos heures perdues?
J'aime la musique et j'en joue un petit peu mais je ne me considère pas vraiment comme un musicien... C'est plus un hobby!
 
 
On m'a pourtant dit que vous avez fait du Doom metal... Pouvez-vous m'en dire plus à ce sujet?
En fait le Doom metal est un genre du heavy metal. Le tempo plus lent du doom metal lui donne du «sentiment», un côté romantique que j'apprécie beaucoup!
 
 
En dehors du dessin et du doom metal, quelles sont vos autres passions?
J'aime beaucoup la photographie, voyager... En fait, mes passions sont assez communes! (rires)
       
Ci-dessous: Une des deux dédicaces réalisées par Sandoval à l'occasion de l'interview.
   

   
Vous voyagez donc beaucoup?
Grâce à mon métier, oui! J'ai vécu à Barcelone, au Salvador en Amérique centrale, aux États Unis, et bien évidemment au Mexique... et j'ai visité nombre de pays, comme le Maroc, l'Allemagne...
  
  
Parmi tous vos voyages, lequel vous a le plus marqué?
C'est mon séjour en Irlande... Je suis un grand fan de musique irlandaise et celtique. Et la bière irlandaise est très bonne! (rires)
De manière plus générale, tous mes voyages sont importants, car durant ces derniers je prends beaucoup de notes que je réutilise dans le cadre de mon travail.
  
  
Sur quoi travaillez-vous actuellement?
Je suis en train de travailler avec Pierre Paquet sur une bande dessinée qui va raconter son histoire personnelle: Un regard par dessus l'épaule. Pour moi, c'est très intéressant de dessiner les sentiments de quelqu'un d'autre, mais d'un autre côté c'est loin d'être facile!
   

     
   
Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions!
De rien, j'espère que j'ai été clair! (rires)
    
    
Remerciements à Tony Sandoval et aux éditions Paquet.