Nos temps contraires - Je ne te laisserai pas mourir Vol.1 - Manga

Nos temps contraires - Je ne te laisserai pas mourir Vol.1 : Critiques

Kimi o Shinasenai tame no Monogatari

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Octobre 2020

Chronique 2 :

La science-fiction a une place de choix dans la fiction et plus encore dans la fiction littéraire, chose qui se vérifie également dans le domaine du manga. Si on l'étend au post-apo, Des récits estampillés seinen ou shônen sont devenus cultissimes dans le genre, comme Gunnm, Akira ou encore les oeuvres de Tsutomi Nihei, tandis que d'autres se sont largement fait remarquer ces dernières années, à l'instar de Girl's Last Tour, Origin, L'ère des cristaux ou Dr.Stone. On pourrait continuer ainsi la liste longtemps... mais en est-il de même quand on zieute du côté du shôjo ? Les shôjo SF sont pourtant loin d'être rares au Japon, mais la vision arriérée comme quoi shôjo égale forcément romance scolaire ou récits peu profonds a longtemps bêtement perduré dans notre pays, si bien que le genre n'a jamais vraiment percé chez nous. Il y a plus de 20 ans, Réincarnations - Please save my Earth a reçu un accueil tout au plus correct malgré son excellence. Des chefs d'oeuvre comme 7SEEDS de Yumi Tamura ou The Top Secret et Princesse Kaguya de Reiko Shimizu n'ont eu aucun succès (au point que 7SEEDS a été stoppé en cours de route par Pika et que Princesse Kaguya est en stand-by depuis des années chez Panini). L'excellent recueil Magic de la même Reiko Shimizu est un peu passé inaperçu lors de sa parution en 2006 chez Akata/Delcourt. Et la maîtresse du shôjo SF Moto Hagio n'a été publiée qu'une seule fois en France dans ce registre avec une (par ailleurs excellente) anthologie chez Glénat. Quant au plus récent succès du genre dans notre pays, Les Enfants de la Baleine, son éditeur Glénat a préféré le recatégoriser seinen dans notre langue pour lui offrir plus facilement le succès, plutôt que d'essayer par celui-ci de démontrer la diversité du shôjo. Pour que le shôjo de science-fiction ait enfin droit à une vraie nouvelle chance en France, il a donc fallu attendre ce mois d'octobre et l'arrivée aux éditions Akata de Nos Temps Contraires - Je ne te laisserai pas mourir, qui s'inscrit parfaitement dans la volonté de l'éditeur de montrer toute la variété du genre, notamment cet automne avec l'arrivée le mois dernier du shôjo de fantasy Les Chroniques d'Azfaréo et la sortie le mois prochain (sauf si le confinement l'en empêche) du shôjo historique A nos fleurs éternelles. Par ailleurs, notons que si Nos Temps Contraires est le premier vrai shôjo SF d'Akata, l'éditeur avait déjà auparavant proposé auparavant des récits féminins exploitants certaines thématiques SF et notamment temporelles, comme dans SOS Love ou orange (même si orange est, en cours de route, passé au Japon d'un magazine shôjo à un magazine seinen).

Nos Temps Contraires est une série signée que l'on doit à Toriko Gin, une mangaka jusqu'à présent inédite en France mais active au Japon depuis près d'une quinzaine d'années, et s'étant frottée à différents registres dans le shôjo (SF donc, mais aussi historique, fantasy, surnaturel, romance...). Ici, pour la conception des décors, la mangaka a été épaulée par Senta Nakazawa, qu'elle connaît depuis une dizaine d'années. Et, pour sa documentation, a pu compter sur Hironori Sahara, un ingénieur en aérospatial. Prévue pour s'achever très bientôt avec son huitième volume, l'oeuvre est en cours de parution au Japon depuis 2016 dans le magazine Mystery Bonita d'Akita Shoten (le magazine des Enfants de la Baleine, justement) sous le titre Kimi wo Shinasenai tame no Storia.

La série nous plonge dans un futur où la Terre, dévastée par l'humanité, ne peut plus accueillir celle-ci depuis déjà bien longtemps, si bien que l'espèce humaine s'est réfugiée dans l'espace à bord des Cocoons, des vaisseaux où elle est cloîtrée. Dans ce cadre où l'espèce humaine est plus ou mois en perdition, 4 jeunes issus de nations différentes sont considérés comme les plus précieux pour une raison précise: ils sont des néothènes, c'est-à-dire des gens qui, malgré leur statut de jeunes adultes à présent, on conservé une apparence prépubère et, surtout, sont voués à vivre longtemps, jusqu'à peut-être quelques centaines d'années, et se sont parfaitement adaptés à la vie dans l'espace, ce qui en fait forcément des symboles d'avenir et d'espoir. Ainsi, les dénommés Arata Honda, un japonais, Caesar, un américain, Tara, une indienne, et Louis Latour, un garçon sensible au fort sens artistique dont la nationalité n'est pas (encore ?) précisée, vivent depuis l'âge de 5 ans en ce côtoyant et en étant déjà promis les uns aux autres pour donner naissance à des néotènes de "qualité supérieure", si bien qu'ils n'ont droit à aucune liberté et sont scrutés en permanence. Mais quand Louis, que l'on appelle dans ce monde un partisan de l'immoralisme (c'est-à-dire qu'il n'obéit pas strictement aux règles de morale qui sont imposées), part en escapade jusqu'à rencontre une sublime jeune femme aux cheveux ondulés et légèrement verts du nom de Gion, c'est le point de départ d'un grand basculement dans leur vie...

"Pourquoi les descendants des Terriens ne croient-ils plus en la pureté et la noblesse du sentiment amoureux ?"

Le moins que l'on puisse dire est que Gin Toriko sait poser d'emblée un univers assez riche et fascinant, et qui sait pourtant toujours rester fluide dans la mesure où la mangaka, sans jamais ennuyer, s'applique vraiment à présenter petit à petit les concepts de son univers, ce qui est l'un des principaux challenges de ce tome. Ainsi, l'oeuvre, dès ses débuts, fleure bon la science-fiction se voulant poussée, ne serait-ce que par l'exploitation approfondie du concept de néoténie, ce concept biologique du développement voyant certaines espèces conserver des caractéristiques juvéniles même une fois devenues adultes, un concept qu'ici la mangaka extrapole à merveille pour l'appliquer à certains humains dans son univers. Par la suite, plusieurs petites références scientifiques viendront ponctuer le récit, notamment à Louis Bolk ou à Mendel, ce qui n'est pas anodin, tandis que l'univers global s'enrichit vite et bien dans un cadre de "space opera" vraiment pas comme les autres. On comprend ainsi, par exemple, que chaque pays a ses propres cocoons, que ces vaisseaux sont des lieux étroits où règne alors une forte "morale publique" pour ne gêner personne et que les caméras de surveillance y sont omniprésentes. Strictement réglées pour normalement aider à la perpétuation de l'espèce, les vies humaines se voient attribuer des partenaires d'office durant leur vie (un partenaire initial quand les humains sont enfants, un "kissing partner" ou partenaire secondaire à l'âge adulte, voire un partenaire tertiaire, etc... les relations de nos 4 néotènes étant encore plus contrôlées, du fait de ce qu'ils représentent, si bien qu'il leur est normalement interdite de fréquenter quiconque autre que l'un d'eux 4. Enfin, il existe en ces cocoons, en guise de divertissement, un cinéma d'un type nouveau, constituant en des projections virtuelles de lieux et de villes telles qu'il y en avait autrefois sur Terre à différentes époques. Et c'est précisément lors d'une utilisation interdite de ce dernier concept que Louis, en se rendant dans une cité virtuelle de "Kyoto-cocoon" inconnue, fera la rencontre décisive de Gion, sur laquelle nous n'en diront pas plus afin de ne pas gâcher les surprises de la dernière partie du tome, des surprises expliquant pas mal de petites détails comme la couleur un peu verte des cheveux de la jeune femme ou le sous-titre de la série.

Ce que l'on peut toutefois dire, c'est qu'à partir de ces bases SF très bien fichues, Gin Toriko promet d'ores et déjà d'aborder un paquet de thématiques. On peut par exemple souligner le flirt avec des sujets écolos, comme le fait que la Terre n'est plus habitable bien sûr, mais aussi la nature de la maladie de Gion, idée assez captivante. Ou encore la question de grandir différemment (par exemple, le petit frère d'Arata, Daichi, acquiert une apparence adulte bien avant son grand frère qui reste sous son allure enfantine) et de mourir différemment, les néotènes risquant de vivre encore une centaines d'années après avoir perdu celles et ceux en qui ils tiennent. Sans oublier la manière dont la société telle qu'elle est pensée ici contrôle toute la vie des gens, pour le "bien" de l'avenir de l'espèce humaine. Partenaires pré-établis, concept d'amour très mal vu voire rejeté, caméras de surveillance partout, etc... Et c'est précisément cela que Louis est le premier à braver, via sa part artistique, sensible, tout simplement en quête de liberté quitte à passer pour un mauvais élève. Par ailleurs, puisque l'on parle de part artistique, on appréciera aussi les quelques mises en valeur de l'Art par Gin Toriko, notamment ce que des lectures, interdites dans ce monde, peuvent apporter en termes de "voyages".

"Tous ces beaux principes d'engagements et de contrats officiels, garants de l'humanité... Tout cela a été balayé lorsque j'ai plongé mon regard dans le sien..."

Enfin, ce début de récit est également l'occasion de découvrir des personnages principaux très prometteurs, et vivant tous différemment leur condition. Tandis que Louis affiche une certaine liberté et un mépris des règles, il en est tout autre pour Tara, qui semble hercher à s'y complaire notamment car elle pense vouer ce qui est appelé "amour" à l'un de ses partenaires initiaux, Arata, tandis que le plutôt sûr de lui Caesar lui fait des avances. Nul doute que les troubles amoureux ou pseudo-amoureux viendront se mêler efficacement au reste dans la suite du récit.

Sur le plan visuel, Gin Toriko régale déjà. Ses designs de personnages sont très variés et séduisants, et même charmant dans le cas de l'hypnotique Gion, tandis que son univers entremêle des éléments de vaisseaux soignés, des éléments SF immersifs et des visions de la Terres de manière particulièrement convaincante, le tout étant porté par un trait fin et par un bon travail d'encrage et de tramage. Et la narration, en plus d'être claire et de très bien distiller ses éléments comme déjà dit, revêt une certaine part de sensibilité et de poésie vraiment bienvenue, ne serait-ce qu'à travers les quelques clins d'oeil littéraires, certaines pensées, et le fait que tout soit raconté par un personnage plusieurs années plus tard.

Dire que Nos Temps Contraires - Je ne te laisserai pas mourir s'offre un excellent départ semble presque un euphémisme: tout en imaginant un cadre de science-fiction aux petits oignons, Gin Toriko installe nombre de thématiques passionnantes et des personnages intéressants, tout en sachant distiller avec clarté et immersion tout ceci. Le temps de 8 volumes, l'oeuvre devrait nous inviter à un "voyage" pas comme les autres... pour, enfin, une vraie belle remise en avant du sous-estimé shôjo SF en France (pas comme ce que Glénat a préféré faire pour Les Enfants de la Baleine, quoi) ? C'est tout ce que l'on souhaite !

Quant à l'édition française, on reprochera simplement quelques légers moirages sur certaines pages, mais pour le reste c'est du tout bon. La jaquette attire très facilement l'oeil, que ce soit pour son illustration fidèle à l'originale japonaise, ou pour son logo-titre aux accents futuristes vraiment bien trouvés et donc la couleur suit finement avec la chevelure de Gion. Auteur de ce logo de couverture, Tom "spAde" Bertrand s'illustre également à l'intérieur de l'ouvrage avec d'excellents choix de lettrage. Signée Alexandre Goy, la traduction s'avère impeccable dans son ton et dans ses terme,s sachant que traduire un récit de SF de ce genre propose toujours un certain challenge. Enfin, le papier et l'impression sont de bonne qualité dans l'ensemble.


Chronique 1 :

La science-fiction est un genre souvent boudé par les éditeurs français de manga, et un registre qui ne fonctionne pas systématiquement auprès du lectorat. Il n'y a qu'à voir certaines tentatives comme les titres Gundam qui ont été un échec (même si le manque de communication y a contribué), tandis que les œuvres de Yukinobu Hoshino n'ont pas non plus le succès qu'elles méritent chez nous. Pourtant, ces derniers temps, quelques pépites ont pointé le bout de leur nez, comme l'excellent space opéra Astra : Lost in Space. Et plus récemment, Le jour où j'ai décidé d'envahir la Terre fait aussi mouche, preuve que le genre offre des multiples possibilités et peut plaire à un large public. N'ayons donc pas peur de ces mangas jouant sur les avancées technologiques, aux élans futuristes, et abordant régulièrement la conquête spatiale.

Et plus encore que la SF, le shôjo de science-fiction se fait totalement absent de nos étalages. Akata, éditeur qui veut justement redonner ses lettres de noblesse à cette catégorie éditoriale chez nous, cherche sans cesse des pépites de registres variés afin de démontrer la grande variété des histoires racontées par des femmes, dans des magazines shôjo. Récemment, la fantasy fut abordée Les chroniques d'Azfaréo. Et aujourd'hui, c'est au tour de la science-fiction d'avoir son moment de gloire avec Nos Temps Contraires. Ce même si certaines romances proposées par l'éditeur jouaient sur des concepts de science-fiction, avec des bonds temporels notamment, tels qu'Orange, SOS Love et plus récemment Back to You.

Derrière ce nouveau titre se cache le manga initialement publié sous le nom Kimi wo Shinasenai Tame no Storia. Lancé en 2016 dans la revue Mystery Bonita de l'éditeur Akita Shoten, celui-ci est aujourd'hui achevé en 8 volumes. A sa barre, Gin Toriko, une mangaka active depuis les années 2000, et que nous découvrons pour la première fois en France avec ce récit.

Dans cette histoire, l'humanité a quitté une Terre nourricière qui ne pouvait plus accueillir l'espèce humaine. Ses habitants se sont installés dans les cocoons, de véritables colonies spatiales bâties par chaque pays. Et en parallèle à cette technologie nouvelle ont éméergé des enfants tout particuliers, des néotènes. Ces derniers, dont la croissance physique lente au point qu'ils conservent longtemps leurs apparences juvéniles, peuvent vivre des centaines d'années et représentent l'espoir de la race humaine. Dans ce contexte où les relations sont solidement régies par un loi favorisant la procréation et bannissant l'Amour, le destin des néotènes est favorisé.
Arata, Tara, Caesar et Louis sont quatre de ces enfants élus, et sont donc particuliers aux yeux de la société. Pourtant, ce quotidien les pèse, de même de ces législations qui régissent leurs relations. Alors, quand l'occasion se présente, trois des membres du groupe se rend dans un cocoon sans surveillance, où chacun peut s'adonner aux loisirs et relations désirés. Ce simple petit voyage aura une incidence particulière sur les quatre compère, notamment après leur rencontre avec la belle et mystérieuse Gion...

Nos Temps Contraires explore l'idée d'une humanité contrainte de quitter sa planète natale pour des colonies spatiales. Le sujet fut maintes fois abordés dans la science-fiction, l'exemple japonais le plus retentissant étant sans conteste Gundam qui a fait de ce postulat le point de départ de ses différentes séries. Et puisqu'on parle de la licence crée par Yoshiyuki Tomino, un autre point la lie à l’œuvre de Gin Toriko : La présence d'une espèce humaine plus évoluée et propice à la vie dans l'espace, ici les néotènes. Mais arrêtons ici toute comparaison, puisque ce premier volume n'a pas à rougir face à d'autres œuvres, mais aussi parce qu'il développe sa propre ambiance et ses propres thématiques. Pas de guerre ici, mais une humanité grandement changée, dont la société est régie par des lois nouvelles qui dictent le relationnel de ses communautés, et qui nourrit un permanent rapport nostalgique à l'époque d'antan, celle où l'espèce vivait encore sur la planète bleue.

Toutes ces idées trouvent une place légitime dans ce premier opus, et sont développées petit à petit, de manière fluide, grâce aux péripéties des quatre compères que sont Arata, Tara, Caesar et Louis. Aux côtés de ces néotènes, à l'apparence d'enfants même s'ils sont en réalité plus âgés qu'il n'y paraît, une certaine innocence se mêle à la découverte de cet univers foisonnant mais qui expose déjà de belles promesses. Cette nouvelle société est minutieusement dépeinte, et les problématiques qu'elle soulève mise en relief suite à la rencontre entre la petite bande et Gion, une jeune femme bien énigmatique qui livrera ses secrets au fil des chapitres. Le fond est donc particulièrement saisissant d'entrée de jeu, et sublimé par une forme tout à fait envoutante. Car l'ensemble se développe via une aura onirique de tous les instants, marquée aussi bien par le caractère entre les quatre protagonistes et l'alchimie qui se dégage de leurs interactions, ou cette manière d'opposer l'humain d'aujourd'hui à la Terre, et l'époque présente à celle d'autrefois. A l'heure où nous parlons énormément de conquête spatiale, Gin Toriko semble déjà anticiper les événements en peinant une humanité recassant cette époque où elle ne pouvait s'élever de la Terre, une pensée joliment abordée dans ce premier opus.

Et en terme d'ambiance, la patte de la mangaka est grandement efficace pour nous plonger dans le quotidien tantôt joyeux tantôt mélancolique des jeunes néotènes. Outre des personnages rendus vivant par un minutieux travail sur les expressions et plus particulièrement les regards, Gin Toriko croque à merveille son univers futuriste, montrant comme il se doit ces fameux cocoons, et présentant tout un tas d'environnement qui rendent crédible le côté exploration spatiale du récit. Un travail minutieux a clairement été opéré par l'artiste en amont, comme en attestent les quelques pages bonus de fin de volume qui présentent des croquis détaillés du Tokyo Cocoon.

Enfin, difficile de ne pas aborder l'optique grandement humaine du récit, et la volonté de la mangaka de briser les barrières entre humains dans un contexte où celui-ci s'est détaché de la société d'autrefois. Ainsi, la diversité semble déjà au rendez-vous, notamment avec une Tara d'origine indienne, tandis que les relations ne sont soumises à aucune discrimination. Embrasser une personne du même genre n'est choquant que dans l'optique où la loi ne permet plus aux individus de batifoler quand ça leur chante. Outre la fraicheur d'humanité que ça représente, ce choix en dit énormément sur la vision de l'univers de l'autrice, et la manière dont l'espèce humaine a évolué au sein de celui-ci.

On pourrait alors s'étaler des heures et des lignes sur la richesse de ce premier opus, qui plante déjà d'énormes promesses. Nos Temps Contraires a un univers aussi intelligent qu'ambitieux, l'amorce de l'histoire que constitue ce tome amène de manière fluide toutes les subtilité de cette société spatiale, tandis que l'alchimie entre les quatre protagoniste est suffisamment forte pour nous envoûter illico, au même titre que l'ambiance de ces premiers chapitres. La science-fiction dans le manga, et le shôjo de science-fiction en particulier, a de beaux jours devant lui avec de telles idées d’œuvres.

Saluons alors l'initiative d'Akata de donner sa chance au titre, ainsi que l'édition de facture très correcte. Celle-ci est au format shôjo poche de l'éditeur, profite d'un papier fin mais de qualité, ainsi que de la traduction sans fausse note d'Alexandre Goy. Parce que la science-fiction n'est jamais un registre simple à appréhender, on peut d'autant plus saluer le travail de ce dernier.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs