Macross 7 Trash Vol.8 : Critiques

Tandis qu'Enika doit faire face à un drame personnel en voyant sa voix changer subitement, Shiba doit préparer au mieux sa finale de t-crush contre Jebil après une demi-finale gagnée de justesse et qui est loin de l'avoir satisfait. Plus qu'un simple combat, cet ultime duel se présente comme le point d'orgue de l'objectif des zentradiens... Ceux-ci arriveront-ils à leurs fins en effaçant les sentiments humains ? Shiba parviendra-t-il à mettre fin à ces sombres desseins en contrant une Jebil dominée par la Mind Energy ?

C'est sur ces questions que s'enclenche l'ultime duel de la série, long, très long, un peu trop long tant Haruhiko Mikimoto ne parvient pas toujours à bien gérer le timing de ses rebondissements. Il se passe beaucoup de choses, mais celles-ci arrivent parfois trop tard, enfonçant l'action dans un ton monotone, assez longuet, que n'aide pas une mise en scène de nouveau assez fouillis. Une nouvelle fois, on préfèrera s'attarder sur la beauté des dessins en eux-mêmes.

Plus que le duel en lui-même, où l'on s'ennuie un peu, où l'on ne saisit pas toujours ce qui se passe et où il manque une réelle mise en valeur de personnages comme Jebil, c'est la relation entre Shiba et Enika qui tire son épingle du jeu : après avoir longtemps fait du surplace, elle trouve dans cette fin de série une concrétisation qui confirme le lien étroit unissant les deux jeunes gens, et qui permet à l'auteur de faire une mise en avant discrète mais jolie de la notion de sentiment, ici sublimée par des planches faisant bien ressortir les émotions mélancoliques des protagonistes.

En somme, cette conclusion de Macross 7 Trash souffre de nombreux défauts : duel confus, peu palpitant et dote de plusieurs rebondissements mal agencés, personnages secondaires finalement peu exploités (Jebil, Mahala et Pasha en tête), conclusion assez rapide... mais il se dégage malgré tout de l'ensemble quelques très beaux instants qui évitent à la série de chuter dans la médiocrité. Au final, une conclusion à l'image de la série : inégale, un peu confuse, n'exploitant pas toujours entièrement les pistes mises en place, mais dégageant pourtant un indéniable charme porté principalement par le trait unique de Mikimoto.