Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 06 Juillet 2023
Alors que le premier tome nous plongeait dans l'action pure, ce second tome de « Leviathan Deep Water » va commencer à nous expliquer les tenants et les aboutissants de son univers. Aux côtés de Bota et Rita, nous découvrons le navire d'Union Busan, une sorte de colonie humaine qui arrive à vivre comme dans une vraie ville sur un bateau gigantesque. La vie y est plus ou moins structuré comme la notre, comme les deux enfants l'apprendront très vite : ils sont des réfugiés, et s'ils veulent rester, ils devront travailler et gagner leur propre argent. Bota va donc se retrouver à rejoindre l'équipe des plombiers. Mais bien vite, des hommes mystérieux vont venir s'en prendre à lui et sa petite sœur : ils ont une affaire à régler avec son père. Celui-ci se serait enfui d'Union Busan après être devenu un criminel. Alors qui était le vrai Teon Ma : un harponneur de génie ou bien un criminel ?
Car oui, nous découvrons que le père des deux jeunes gens étaient un véritable héros il y a encore quelques années de ça. Kana, la jeune femme qui était intervenu à la fin du tome 1, découvre avec les autres harponneurs la carcasse d'un des sept démons des mers, Kentrassi. La créature que Teon Ma avait réussi à vaincre au prix de sa propre vie. Or, pour Kana, le doute n'est pas permis. Une seule personne était capable d'un tel exploit, celui qui l'avait sauvé des années auparavant d'un autre démon des mers. Kana arrivera-t-elle à protéger les enfants de son sauveur de la haine de certains autres passagers ?
Encore un tome fort en émotions. La première partie nous montre Kana vivant une situation assez similaire à nos deux jeunes héros, Rita et Bota. Elle perd ses parents lors de l'attaque d'un Léviathan, et elle est sauvée in extremis. En revanche, elle expérimente aussi l'égoïsme et la bêtise humaine : ses parents sont morts car Union Busan n'estimait pas nécessaire de les sauver, alors qu'ils pouvaient récupérer à leurs morts ce qu'ils possédaient. Comme quoi, les monstres ne sont pas que dans l'eau... D'ailleurs, ce sont les mêmes qui s'en prendront à Bota et Rita dans le présent. A croire que Teon Ma sera parti en leur laissant un petit souvenir., et difficile de lui en vouloir. Ce petit voyage dans le passé nous permet aussi de mieux comprendre le rôle des harponneurs et leur fonctionnements, qui semblent malheureusement assez bureaucratique et hiérarchique. Ce qui peut être une plaie quand les dirigeants sont aussi peu scrupuleux que ceux qu'on nous présente.
Niveau dessin, on reste toujours sur de la qualité. Beaucoup de scènes d'actions, mais les moments plus intimistes sont tout aussi bien représentés, ainsi que les scènes de quotidiens au sein du bateau. Bref, un travail impeccable pour le moment.
« Leviathan Deep Water » confirme son bon départ. On en apprend plus sur les sociétés humaines qui ont survécu à la montée des eaux, et à la raison de cette catastrophe : une météorite glacée qui serait rentrée en collision avec la lune. Autant dire que ça pue l’origine extraterrestre à plein nez, les Léviathans. Des combats épiques, de la vraie survie à la dure, et des humains qui continuent de s'entre-déchirer pour des raisons futiles au milieu de tout ça... Est-ce vraiment une surprise ? En tout cas, la fin du tome nous inquiète pour l'avenir de Bota et Rita : eux qui pensaient avoir trouvé un foyer, ça semble compromis. Kana arrivera-t-elle à payer sa dette à Teon Ma en les protégeant ? Rien n'est moins sûr... Affaire à suivre.