Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 10 Avril 2015
Afin d’éviter l’expulsion de Megumi, Sôma a défié en duel le chef Shinomiya, ancien diplômé de l’académie Totsuki. Pourtant, notre héros se contentera de seconder Megumi au cours de cet affrontement où la demoiselle va devoir montrer ce qu’elle a dans le ventre et s’affirmer en tant que cuisinière…
La conclusion du tome précédent nous laissait sur un suspense haletant, un défi de Sôma au terrifiant Shinomiya que cette suite va traiter en nous surprenant autant que possible. Car oui, le héros n’est clairement pas la tête centrale de cet opus et s’avère même assez effacé. A la place, nous lui préférons Megumi, véritable star de ce quatrième opus.
Jusqu’à présent, la demoiselle s’est avérée très attachante, mais bien trop mise en retrait et en accord avec l’image de la demoiselle en détresse que Sôma vient aider en la sortant de mauvais pas. Pourtant, ici, nous découvrons un personnage qui trouve une certaine assurance sans pour autant renier celle qu’elle est. Megumi manque de confiance en elle, mais trouve un certain équilibre grâce à Sôma, ce qui rend le duel contre Shinomiya véritablement haletant à l’issue bien pensée et crédible.
En parlant de Shinomiya, ce dernier a droit à un court développement à travers un flash-back bienvenu et très intéressant, faisant le portrait d’un monde culinaire où il est difficile pour un chef japonais de trouver sa place, chose qui ne semble pas si surprenante que ça.
La suite du volume ouvre une nouvelle épreuve décisive où il est question de préparer 200 petits déjeuners pour une clientèle toute particulière. Une fois n’est pas coutume, Sôma n’est pas mis en avant et personne ne l’est vraiment puisque les auteurs prennent soin de vanter les mérites de chacun des cuisiniers en herbe de talent présentés depuis le début du titre. Erina signe alors son grand retour pour notre plus grand plaisir, de même pour les frères Aldini qui semblent se confirmer comme des rivaux récurrents. De nouvelles figures interviennent aussi, l’occasion d’implanter de nouvelles rivalités, visiblement, à travers des personnages toujours aussi réussis en termes de design.
Ce tome nous conforte ainsi dans l’idée que Food Wars est un titre qui se bonifie au fil du temps. Les duels de chefs sont intenses et évitent perpétuellement la redite afin de se montrer captivants, offrant parfois des développements inattendus, les personnages sont pour la plupart très beaux et intrigants, servis par un dessin tout en finesse et en détaille qui a déjà un niveau d’excellence, au quatrième opus. En plus de dévoiler de nouvelles qualités comme la mise en avant de Megumi, l’entrée en scène de nouvelles figures et le développement de Shinomiya, le quatrième volume de Food Wars poursuit l’intrigue de la manière la plus captivante qui soit. Sans mauvais jeu de mots, il s’agit typiquement du type de série dont on « dévore » les tomes avec un appétit sans faim. Vivement la suite, d’autant plus que ce volet se conclut une fois encore sur un twist haletant !