Conte des parias (le) Vol.8 : Critiques

Le combat final se poursuit et semble devenu critique pour nos héros: tandis que Narberius est occupé à protéger Diana, Marbas, gravement blessé, semble voué à être achevé par un Snow toujours transformé. Quant à Wisteria, elle a été prise pour cible par Sytry, qui lui a redonné la "vue" pour la plonger dans un monde qui, d'après lui, est basé sur les propres souvenirs de la jeune fille. Pourtant, alors que Sytry voulait acculer la jeune fille en la plaçant face à un choix apte à la briser entre Marbas et Snow, la force et la détermination qu'elle montre pourraient tout faire basculer... y a-t-il encore une chance de salut pour nos héros ?

Ce 8e et dernier tome a donc pour tâche de conclure cette très sympathique aventure que fut Les Conte des parias, et dans l'ensemble on peut dire que Makoto Hoshino s'en sort bien. Pourtant, le mangaka suit un déroulement plutôt classique, parfois même un peu plan-plan avec chaque étape arrivant l'une après l'autre (la fin du combat contre le duo Dantalion/Luther, puis la conclusion du cas Sytry...), mais à l'arrivée le mangaka a deux grands mérites.

Tout d'abord, celui de répondre à tout, même si certaines révélations tombent un peu facilement. Que ce soit les origines de l'arrivée de Snow dans l'Ordre de l'épée, les vérités sur la naissance des diables, l'origine de leur pouvoir respectif et l'objectif de leur maître le diable aux trois yeux... Makoto Hoshino répond à tout ce qu'il était nécessaire de connaître, pour un résultat cohérent et que l'on devine bien pensé depuis un long moment.

Ensuite, la mise en lumière permanente des liens entre ses personnages et plus spécifiquement entre humains et diables, car on sent bien, jusqu'au bout, qu'il s'agissait du thème qui tenait le plus à coeur à l'auteur. On retiendra notamment l'acceptation de Marbas par Snow grâce à une Wisteria servant de liant entre eux, à la mise en valeur de ce que Wisteria a apporté à Marbas pour lui faire admirer d'un oeil nouveau ce monde où il était las de tout, et à ce que Dantalion a apporté d'identique à Luther, cet humain qui n'avait plus foi en quoi que ce soit depuis la guerre. Le tout étant agrémenté de quelques moments forts cristallisant bien ces relations, à l'image du choix final de Dantalion pour Luther ou, plus encore, d'un joli final ouvert juste comme il faut et soulignant bien tout le parcours effectué ensemble par Wisteria et Marbas ainsi que tout ce qu'ils se sont apporté mutuellement.

Derrière le côté très standard du déroulement, on a donc droit à un final soigné, joli, satisfaisant, où l'on sent bien toute l'application de Makoto Hoshino dans son oeuvre; une application que l'on ressentira de plus belle dans ses nombreuses pages bonus, entre la présence d'un chapitre spécial et des présentations assez détaillées des personnages, de certains concepts et de leurs origines.