Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 07 Mars 2016
Trois ans se sont écoulés depuis l'arrivée de Thomas à l'école de chevalerie Wolston. Le jeune garçon a bien changé, a gagné en maturité et en expérience ne serait-ce que physiquement, et c'est aux côtés de ses amis Bernard et Buzz qu'il s'apprête à suivre le tournoi inter-écoles auquel participe le brillant Hermann et qui fera peut-être de ce dernier un chevalier blanc. Mais une triste surprise les attend une fois l'heure du tournoi arrivée, et il ne s'agit là que du premier événement qui animera la suite et fin du long cursus de six ans de nos héros...
On se doutait bien qu'en seulement deux tomes, Natsuko Takahashi ne détaillerait pas les six ans de quotidien et d'évolution des personnages au sein de l'école de chevalerie, et cela se confirme dans un second et déjà dernier volume où l'auteur se contente de croquer les principaux événements ayant marqué la vie des personnages durant leur formation. Il faut bien avouer que l'on aurait adoré découvrir un peu plus de richesses concernant le monde global ou encore les recoins et secrets de l'école Wolston, mais il faut se résoudre à rester sur un background finalement assez pauvre.
Est-ce que cela est totalement dérangeant ? Hé bien non, car dans le fond, le mangaka parvient sans difficulté à faire ressortir l'essentiel de son récit, à savoir les grandes étapes de l'évolution des quatre principaux personnages, et les principaux événements qui ont consolidé leurs relations faites d'amitié et de rivalités saines. Il y a forcément une impression de rapidité, mais Takahashi démontre que son récit n'a pas dû être précipité et qu'il a pu aller au bout de son principal fil directeur, notamment en utilisant de façon suffisamment efficace l'art de l'ellipse, les quelques grands sauts dans le temps arrivant toujours quand il faut pour permettre de saisir les principales évolutions et pour relancer le rythme, jusqu'à un final qui a le mérite de ne rien avoir de frustrant puisqu'il conclut comme il se doit le parcours des personnages et leurs relations.
Si la Confrérie des Lions Blancs, de par sa rapidité, n'est pas forcément le récit que l'on espérait dans son développement, il n'en reste pas moins un diptyque suffisamment bien mené et bien gratté pour assurer un honnête divertissement.