Treat me gently, please - Akira story - Actualité manga

Treat me gently, please - Akira story : Critiques

Hidoku Shinaide - Takanashi Akira Hen

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Septembre 2015

Taïfu nous fait le plaisir de sortir le spin-off de Treat me gently please, dans l’histoire d’Akira. Ce dernier a une vie de famille un peu compliquée à cause de Jûta, son frère, qui est amoureux de lui semble-t-il et cherche surtout à lui voler tout ce qu’il a. Akira ne peut rien posséder, ne peut aimer. Il est pourtant tombé éperdument amoureux de son professeur à l’époque du lycée. Monsieur Sanada était son premier amour, mais ils n’ont jamais rien fait de physique puisque son professeur voulait attendre sa majorité. Ils se sont finalement séparés après la cérémonie de fin d’années. Aujourd’hui étudiant, Akira a toujours du mal à s’en remettre. Il regrette cette relation, terminée sans qu’il ait son mot à dire. Il souffre encore, et se console dans les bras de Shimakawa, le don Juan du département de médecine. C’est un sex friend parfait, à l’opposé total de son ancien amour. Ainsi, il peut penser à autre chose et distraire l’attention de son frère. Malgré tout, Jûta a décidé de sortir avec le professeur Sanada pour le voler à son frère. Akira en souffre, mais préfère ne pas s’y attarder, jusqu’à ce qu’il apprenne que son ancien amour a couché avec son frère, encore au lycée, alors qu’il n’a jamais voulu rien faire avec lui. A partir de là, son cœur chavire, la blessure se ravive et il a du mal à passer outre malgré le soutien de Shimakawa.

La relation entre les deux frères est compliquée, mais passionnante. Leur rapport l’un à l’autre, entre Akira qui tente de préserver leur famille et Jûta qui essaye de se rapprocher de son frère en le faisant souffrir, est profondément malsain. De son côté, Shimakawa tombe clairement sous le charme d’Akira, mais tente de ne pas le montrer, car il sait pertinemment qu’il le perdra dès lors qu’il lui montrera ses sentiments. Pourtant, pour lui, il va retrouver Sanada et le convaincre de s’expliquer avec Akira, quitte à le perdre. Shimakawa parvient donc de s’attirer les faveurs d’Akira en guérissant les blessures profondément ancrées dans son cœur. Il libère alors son corps, qui jusque là se soumettait alors que maintenant il s’offre à lui et s’abandonne dans ses bras. On va alors suivre avec plaisir l’évolution d’Akira, qui s’attache de plus en plus, jusqu’à s’opposer à son frère pour conserver la relation bancale qu’il essaye de construire malgré tout. Les émotions sont profondes dans ce spin off, les nerfs sont à vif, et l’on voit bien comme il est difficile de passer à autre chose quand la plaie est toujours ouverte. Les héros sont nuancés, et leurs différences permettent un certain dynamisme dans le récit. On ne s’ennuie pas, en rebondissant d’un point de vue à l’autre, de leurs joies à leurs peines. Le seul reproche sera peut-être un manque de clarté dans la narration, on a du mal à passer de l’un à l’autre et de toujours savoir qui parle à qui, qui pense. Cela handicape pas mal le récit, surtout au début. L’auteur ne fait semble-t-il que peu d’efforts pour nous accompagner dans son histoire, et l’adaptation n’est pas facile.

Les dessins sont quant à eux clairement un des points positifs et de qualité du manga ! Les personnages sont variés, bien typés, facilement repérables et différenciables les uns des autres. De plus, les traits sont artistiques et le tout est véritablement beau, esthétiquement parlant. Les expressions et détails sont très bien illustrés, même s’il manque un peu d’arrières plans. La dynamique est bonne, il n’y a pas d’erreur de proportions qui ne soit pas intentionnelle, bref c’est un trait vraiment de qualité. Les cadrages donnent une réelle impulsion aux personnages, une vie propre, tout comme l’immense dynamisme que l’auteur leur insuffle. En effet, ils ont la capacité de bouger de manière assez fluide dans la narration, de se donner en spectacle. Chaque personnage a un caractère propre qui marche à fond, dans la narration comme dans les graphismes. Rien à redire sur l’édition de Taifu, qui fournit un très bon travail à part pour l’adaptation totale des onomatopées. Voilà donc un bon petit one-shot, qui prouve qu’en un tome on peut faire une histoire à la fois profonde, variée, à plusieurs points de vue et intéressante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs