Ameiro paradox Vol.1 - Actualité manga

Ameiro paradox Vol.1 : Critiques

Ameiro paradox

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Juin 2014

Onoe a atteint son objectif de devenir reporter. Il est employé dans un magazine hebdomadaire et commence à se faire connaître peu à peu, à force d’articles pertinents et justes, bien documentés et pertinents. Au cours de sa carrière, il va se voir imposé à un photographe nommé Kaburagi. Ce dernier fait dans le people, dans les scoops qui parfois détruisent la vie de célébrités. Cela pourrait former une équipe réussie, si Onoe ne considérait pas Kaburagi comme son rival éternel. Il faut dire qu’il a surpris le bougre avec sa propre petite amie dans les bras, comme si de rien était. Il pense donc qu’elle l’a abandonné pour lui, mais même pas ! Onoe apprend rapidement que les choses sont plus compliquées… Et que son collègue imposé est plutôt charmeur, et qu’il s’en sert pour mener à bien ses enquêtes. Sauf qu’au fur et à mesure des planques, des surveillances, Onoe va se trouver de plus en plus jaloux de cette attitude. En plus de cela, il doit s’adapter à une façon de faire bien différente de la sienne. Mais sa volonté de faire ses preuves le pousse à se surpasser, à se transcender. La recherche d’ultimes scoops va les rapprocher peu à peu, les poussant dans les bras l’un de l’autre.

Cette histoire d’amour est assez attachante, et bien menée puisque l’on a les points de vue des deux protagonistes. Les sentiments de tous sont exposés, face à la jalousie pour l’un comme pour l’autre, les quiproquos, les grandes révélations… Pourtant, les choses sont un peu simples puisque l’auteur se noie dans les grands codes du yaoi. Le petit uke et sa tentative d’agression, le seme nonchalant et séducteur, l’un qui ne comprend rien, l’autre qui comprend trop bien. Tout les oppose, jusque dans leurs réactions face à l’amour, et pourtant on devine aisément le déroulement des évènements. Pourtant, Onoe reste très attachant par sa simplicité, sa timidité et sa franchise. Il est incapable de mentir, même par omission, et Kaburagi lit en lui comme dans un livre ouvert. On s’amuse d’ailleurs régulièrement des frasques de notre reporter, qui ne peut passer à côté d’une attitude ridicule ou inadaptée. La comédie a en effet une place primordiale dans le récit, qui se concentre fréquemment autour de la simplicité d’esprit d’Onoe.

On connaît déjà Isaku Natsume et l’on retrouve son trait, assez simpliste. Visuellement parlant, les traits sont assez simplistes. Les lèvres sont grandes, les nez épais, et il manque un peu d’émotion dans les visages que l’auteur nous dessine. Il n’y a pas beaucoup de nuances dans les sentiments et les expressions, pas d’arrière plan… En somme, l’impression qui se dégage est celle de vide. Sur les personnages et dans leur environnement. Malgré tout, pas de défaut de proportion même si on ne voit quasiment jamais les personnages de plein pied, ce qui les limite à un buste et un visage. Cette sensation de ne voir que le haut des corps des protagonistes fige le roman et n’insuffle pas beaucoup de dynamisme dans la narration. Les attitudes sont assez raides et sans vraiment de souplesse. Bref, l’ensemble parait assez inerte et c’est bien dommage parce que l’histoire nous propose un vrai carcan à développer, avec des protagonistes attachants même si peu creusés. Malgré tout, c’est sympathique et on passe un bon moment à découvrir Onoe dans ce qu’il est vraiment. Il est dommage que les graphismes ne soutiennent pas suffisamment le récit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs