Sélections annuelles 2020 : ce que l'équipe de Manga-news retient des sorties de l'année écoulée

Depuis 2010, chaque année, les membres de l'équipe MN s'appliquent, fin décembre/début janvier, à effectuer leur podium de l'année écoulée, présentant leurs meilleures lectures de l'an passé... Pour la 10e édition, nous avions choisi de faire évoluer la recette, et on confirme ça pour la 11e édition !

Place, donc, aux sélections de 2020 de la rédaction. Le principe reste le même : chaque chroniqueur ayant souhaité participer a sélectionné 10 séries dont au moins un tome est paru entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, qu'il s'agisse de nouvelles séries ou de séries lancées avant 2020. De plus, celles et ceux l'ayant souhaité ont précisé aussi leurs attentes pour l'année 2020, et certain(e)s reviennent également sur l'animation ou encore sur d'autres choses. Et tout comme l'an dernier, une même série peut se retrouver dans plusieurs sélections, ce qui ne fait qu'accentuer ses qualités aux yeux de l'équipe.

Cette année, 5 chroniqueur(se)s ont participé: Erkael, Hinae, Kayukichan, Koiwai et Takato.


Erkael





1. Valkyrie Apocalypse: Et c'est reparti pour un tour! Et comme chaque année, le même problème se pose: quels titres choisir? Même si 2020 n'a pas été l'année la plus florissante (à tous les niveaux), nombreux sont les titres que j'aurai souhaité mettre en avant, faire partager mon amour pour ceux ci... Et donc comme chaque année des choix s'imposent; et c'est bien connu: choisir c'est renoncer! Il a donc fallu renoncer à placer certains titres dans ce top...
Malgré tout, il y a un titre que je voulais à tout prix faire apparaître cette année; ce n'est certainement pas le mieux écrit, ce n'est pas le plus passionnant, ni même le plus épique...mais peut être le plus surprenant; car si une série à été surprenante cette année c'est bien Valkyrie Apocalypse!
Après un premier opus m'ayant laissé dubitatif, je me suis sincèrement posé la question de l’intérêt de ce titre, mais force est de constater que tome après tome, j'y prenais de plus en plus de plaisir, un plaisir coupable devant un titre bourrin qui met en scène des affrontements totalement "what the fuck"...mais il y a un coté fascinant dans cette série et, il faut le concéder, un véritable suspens sur l'issue de chacun des affrontements...
J'ai hésité pour beaucoup de séries, bien mieux construites et mieux écrites, mais le choix s'imposait pour Valkyrie Apocalypse, un plaisir simple et basique mais terriblement efficace qui méritait d'être souligné!

2. Kingdom: C'est un doublon par rapport à l'an dernier, mais là on est clairement sur une série qui risque de rester dans le top un paquet d'années! Et le pire c'est que je ne suis même pas à jour (pour ceux que mes habitudes de lecture intéressent, je ne lis qu'un tome d'une même série par mois, ce qui fait au max 12 tomes par an, et vu le rythme de parution de la série, je ne suis pas prêt de rattraper mon retard...c'est le problème quand on a trop de choses à lire)...tout ça pour dire que Kingdom est une série absolument grandiose, remplie d'action époustouflante et épique, de personnages charismatiques, chaque tome, chaque chapitre, n'est que pur bonheur; et chaque chapitre nous pousse à lire le suivant (je m'impose une frustration sévère mais le plaisir n'en est que plus grand quand j'entame un nouvel opus)! Il n'y a rien à jeter dans ce titre qui est à n'en pas douter une des plus grandes réussites du manga!

3. Prisonnier Riku: Un peu à la manière de Kingdom, j'ai entamé la lecture de ce titre sur le tard, mais finalement (grâce notamment à un rythme de parution plus classique), cette année fut celle où j'ai enfin rattrapé la parution Française...chaque tome a été d'une intensité rare, porté par des personnages infiniment touchants, et plus la fin semble se dessiner plus la pression monte: l'auteur nous a prouvé qu'il pouvait tuer ses personnages...on redoute qu'il reproduise cela en sacrifiant certains d'entre eux pour le final de ce titre qui n'a jamais faibli depuis son premier opus! Un titre remarquable malgré sa dureté, et c'est là qu'est tout le paradoxe, empli d'émotions positives !

4. Les Héros de la Galaxie: Encore un doublon et c'est d'autant plus étonnant que (au risque de me répéter), je n'ai jamais été un grand amateur de Space Opera...cependant je ne peux que m'incliner devant le génie de cette série et de ses auteurs!
La découverte de celle ci l'an dernier a été une révélation, mais les volumes sortis en 2020, bien au delà de confirmer l’intérêt de la série, l'ont véritablement sublimé! L'univers est toujours plus riche et plus dense, on assiste à de véritables cours de stratégies rendant chaque tome, chaque bataille toujours plus passionnante, mais surtout les personnages et leurs destins sont de plus en plus intéressants, naviguant toujours dans un univers non manichéen...et justement quelle évolution pour eux durant cette année!
Une série indispensable!

5. Aria: Un peu de fraîcheur et de positivité ne font jamais de mal...et ça peut même faire beaucoup de bien! Cinq des sept tomes de la superbe édition proposée par Ki-oon sont sortis cette année et chacun d'entre eux fut un pur bonheur! Avec en prime, pour les moins jeunes ayant lu la première édition, un dernier tome qui propose des chapitres inédits.
De la simplicité, de la bonne humeur, un peu de magie et beaucoup de rêve...tels sont les ingrédients de ce titre qui nous oblige à être positif... Et puis une fois de temps en temps, une série sans méchant, sans enjeu dramatiques, sans menace mondiale, ça fait aussi du bien!

6. Golden Kamui: Mon rapport à cette série est assez étrange...j'ai véritablement adoré les tous premiers tomes puis plus le titre avançait et plus je trouvai le traitement de l'auteur absolument ridicule, carrément pathétique...et malgré quelques sursauts, la série ne trouvait plus du tout grâce à mes yeux, persuadé que plus rien ne pourrait la sauver...mais malgré tout je reste objectif et je suis obligé d'admettre que les volumes sortis en 2020 sont absolument incroyables, en particulier le volume 19 qui est peut être le tome le plus excitant et le plus incroyable que j'ai pu lire cette année (qui elle ne l'était pas vraiment)!
2020 a au moins eu le mérite de me réconcilier avec Golden Kamui!

7. Seven Deadly Sins: Clairement une de mes série préférée et ce depuis des années, je ne crierai jamais assez mon amour pour ce titre qui n'a, à mon sens, jamais faibli depuis son premier volume...et alors que la conclusion se profile on a eu droit à des tomes vraiment dantesques, aux enjeux sans cesse renouvelés, empli de surprises avec des personnages toujours plus charismatiques sans cesse mis à l'honneur! L'arc final n'a cessé de nous proposer des moments toujours plus épiques mais aussi dramatiques avec la disparition d'un personnage clé... Certes certains pensent que la série tire en longueur, mais ce n'est pas du tout mon cas...je pourrais en reprendre encore pour des années (mais la suite arrive déjà!)...et puis ce sera aussi très certainement la dernière année où j'aurais la possibilité de clamer mon amour pour ce titre dans le top annuel, alors une dernière fois: j'adore Seven Deadly Sins!

8. The Promised Neverland: Pour la troisième année Promised Neverland fait parti de mon top! De mon point de vue la série ne faiblit pas et se montre toujours aussi palpitante...peut être moins surprenante que dans ses débuts, mais toujours aussi passionnante! Tome après tome l'univers s'élargit, les questions trouvent leurs réponses et contrairement à nombre de titres où ces mêmes réponses viennent décevoir, ici ce n'est pas le cas! Les auteurs ménagent le suspens chapitre après chapitre et les derniers tomes de l'année, plus violents certes, se sont montrés tout aussi fascinants et intenses que les précédents, la tension ne redescendant que rarement pour mieux remonter rapidement!
Je crois bien que jusqu'à sa conclusion (qui devrait arriver en 2021), ce titre restera pour moi une référence pour sa narration!

9. Beastars: Également présent l'an dernier, mais là aussi valeur sûre, Beastars nous a offert des volumes grandioses cette année ainsi qu'un changement de cap radical qu'on n'avait pas vu venir dans les derniers opus, ce qui appuit encore le coté surprenant de ce titre qui l'était déjà bien assez!
Ce qui est surtout remarquable pour un tel titre c'est sa constance dans l'excellence: Paru Itagaki, quoi qu'elle propose et mette en œuvre, fait mouche et parvient à le rendre prenant et étonnant! La série a commencée très fort et elle se maintient à un niveau d'excellence assez bluffant!

10. Blue Exorcist: J'ai longtemps hésité pour la dernière place, et Blue Exorcist a bien failli se trouver dans mes mentions honorables avec seulement deux volumes sortis cette année... Le 25 était absolument incroyable et à lui seul méritait sa place dans ce top, mais le tome 26 sorti en fin d'année, et lu pendant la préparation de ce top a fini de me décider: deux volumes seulement mais deux volumes incroyables, intenses forts et touchants! Blue Exocist fait également parti des séries qui se sont montrées remarquables depuis leur début sans quasiment aucun faux pas, mais rares sont les tomes qui ont atteint ce niveau d'excellence...encore quand deux volumes de cette qualité s'enchaînent pour la partie la plus touchante et émouvante de la série, il aurait été injuste de ne pas le signaler!

Mentions honorables : Année après année, je triche, ayant décidément énormément de mal à faire des choix; et même avec un top 10, cela ne reste pas assez pour mettre tous les titres que j'aurais aimé mettre à l'honneur... Je leur accorde donc leur petite heure de gloire avec ces mentions honorables (où "ils y étaient presque")!
Identique à l'an dernier, les mêmes titres échouent au pied du podium (ça se joue à rien): Silver Wolf constant dans l'excellence; Rikudo qui nous a offert une très belle fin; My Hero Academia qui n'a plus rien à prouver et dont les tomes sortis en 2020 étaient remarquables; et il y a aussi Slam Dunk dont les tomes cette année ont été incroyables, mais c'est une vieille série qui a déja eu son heure de gloire, donc place à d'autres!
Ils y étaient l'an dernier, mais il faut que ça tourne un peu: Black Clover, très bonne année, mais moins que la précédente; Priest, toujours aussi grandiose, mais un seul volume cette année ce qui l'a contraint a cédé sa place.
Chapeau bas également pour Ajin qui nous a proposé un des meilleurs tome de l'année avec son volume 14...mais une parution trop inconstante l'a contraint a cédé sa place!

Attentes pour 2021 : Je suis de très loin l'actualité Japonaise me focalisant uniquement sur les suites des séries que je lis déjà...les seuls que j'attends sont la suite de Seven Deadly Sins, à savoir Les quatre cavaliers de l'Apocalypse et le énième spin off de Saint Seiya (je n'y crois absolument pas...mais c'est Saint Seiya...je suis faible).
Et peut être qu'avec l'animé qui marche pas mal on aura droit un jour à un éditeur Français qui prendrait le risque de nous proposer les autres saisons de Baki!


Hinae





1. Yona princesse de l'aube : Grande découverte pour moi cette année ! Le titre me faisait de l’œil depuis un moment, mais j'avais peur de me lasser sur autant de tomes, étant donné j'avais déjà décroché sur des séries comme La Fleur millénaire. Mais j'ai décidé de regarder l'anime, et là, le coup de cœur, confirmé par la lecture du manga papier. L'histoire mêle à merveille fantasy, historique, aventure, avec une touche de romance. Les personnages ont tous leur personnalité propre, le récit est dynamique, le graphisme un peu old school mais très beau. Selon moi, un mélange entre Fushigi Yûgi, Shirayuki aux cheveux rouges et Avatar le dernier maître de l'air. A découvrir !

2. Anonyme ! : Voilà un manga percutant qui prend aux tripes. Bouclée en quatre tomes, la série démarre très fort, avec un réalisme qui fait froid dans le dos. L'histoire est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, et Chikara Kimizuka s'attache à illustrer l'impact des événements sur la vie des personnages, aussi bien principaux que secondaires. Les émotions et les sentiments sont très bien retranscrits, ce qui rend le récit d'autant plus prenant.

3. Le Chat aux sept vies : Il y a de nombreuses séries sur les chats, mais celle-ci, à mon sens, a su se démarquer des autres. Les traumatismes du chat et de « l'humaine principale » et le lien qui les unit rendent cette histoire forte et touchante. Une série courte en trois tomes qui se lit toute seule.

4. La Courtisane d'Edo : Enfin la fin de cette excellente série, que j'ai apprécié autant pour la romance que pour la beauté des graphismes, l'enquête et la plongée dans la période d'Edo. La mangaka a eu à cœur de bien se documenter, et les commentaires bonus sont enrichissants.

5. Golden Sheep : Une histoire qui paraît assez banale de prime abord, mais que Kaori Ozaki parvient à rendre passionnante. Les liens entre les différents personnages ont changé avec le temps, et le retour Tsugu vient tout bouleverser. Toutefois ce bouleversement sera l'occasion de rééquilibrer leurs rapports, mais aussi de tous les faire avancer.

6. Switch Me On : Après avoir été charmée par l'excellent Entre deux, il me tardait de découvrir un autre titre de Kujira, cette fois avec une histoire centrée sur des adultes. Et je n'ai pas été déçue. Toujours avec la même justesse et délicatesse dont elle avait fait preuve dans sa précédente œuvre, la mangaka dépeint les rapports entre ces deux amis de longue date qui débutent une histoire d'amour, et on suit leur évolution avec plaisir.

7. Blue Flag : Partant d'une simple tranche de vie lycéenne présentant un triangle amoureux, Kaito a développé son intrigue avec une grande finesse, pour finalement rejoindre le traitement de thématiques actuelles. Le tout servi par des personnages attachants, un dessin qui illustre d'une manière à la fois comique et touchante les émotions, mais aussi la force des dialogues et des points de vue débattus. Une perle.

8. Shino ne sait pas dire son nom : J'attendais avec impatiente ce one-shot, d'autant que le mangaka fait d'ordinaire un excellent travail. Le handicap dont souffre Shino n'était pas forcément simple à illustrer et à traiter en manga, pourtant le résultat est là ! On peine avec elle, on espère avec elle... en bref, un one-shot qui sort du lot.

9. Mon Coloc d'enfer : Depuis le premier tome, ce shojo continue de me ravir par son originalité et son dynamisme. Les personnages évoluent petit à petit en même temps que leurs liens. Matsunaga et sa personnalité y sont pour beaucoup dans le charme cette série, et Miko est à la fois naïve et déterminée. C'est un vrai plaisir de suivre le développement de leur histoire d'amour, sans oublier la vie à la coloc.

10. Demon Slayer : Il était temps que je me penche plus sérieusement sur ce manga si réputé, et j'avoue que les performances du film ont fini d'éveiller ma curiosité. Et effectivement, cette série est passionnante, le scénario et les personnages sont travaillés. La patte de la mangaka me plaît aussi énormément, très old school mais avec beaucoup de charme, et me rappelle un peu celle de Rumiko Takahashi.

Côté animation : Concernant l'animation, j'ai surtout regardé des anciennes séries, ainsi que la saison 1 de Demon slayer. Et en fan inconditionnelle de Makoto Shinkai, j'ai eu le plaisir de voir au cinéma son dernier film Les Enfants du temps, qui, s'il ne détrône pas Your name, reste de mon point de vue un très bon film mêlant humour et émotion.

Attentes pour 2021 : Il me tarde de lire la fin de Blue Flag ainsi que de Love, be loved, leave, be left. Plusieurs séries à paraître attisent également ma curiosité, comme Les Carnets de l'apothicaire et Comme les autres, mais aussi des one shots : Ocean colored polaris et Nos meilleures vies pour n'en citer que deux. Mais surtout, j'espère que cette nouvelle année souffrira de moins de bouleversements éditoriaux (entre autres, évidemment) que 2020 !


Kayukichan


Avant de donner mon top, j'aimerais remettre les choses dans leur contexte : il va être assez partiel, car il va être conditionné avec ce que j'ai acheté cette année. J'ai fait l'impasse sur pas mal de séries cette année, en me disant que je les achèterais plus tard, une fois finies, etc... Parce que j'ai dû faire des choix financiers. J'ai préféré acheter du jeu vidéo ou des romans pendant le confinement, j'ai déménagé... Je m'excuse donc à toutes ces séries que j'ai un peu mis de côté (Blue Flag, Promised Neverland, Tokyo Revengers...) mais j'ai bon espoir que vous les retrouviez dans les tops de mes camarades! Une fois que tout ceci est dit, c'est parti pour mon top 10.




1. Les Héros de la Galaxie : alors, je suis VRAIMENT DESOLEE de le remettre dans mon top pour la troisième année mais... Qu'est-ce que vous voulez ? Elle déchire cette série. Heureusement que je ne la chronique pas d'ailleurs, je mettrais des 20 à chaque tome. J'adore les confrontations entre Yang et Reinhard, j'adore le développement de tous les personnages, de l'histoire qui ne cesse de nous surprendre de nous prendre par les sentiments... A chaque nouvelle sortie je saute sur le tome et j'en ai des frissons. Alors oui, je suis désolée de n'avoir aucune objectivité envers cette série, mais elle mériterait vraiment d'être plus connue.

2. Sky Wars : Là encore, une série qui était présente l'année dernière. Et bien, une série toujours aussi génial, les personnages déchirent, l'action aussi, et je ne parle même pas du dessin... Que dire de plus sinon que c'est une petite bombe du shonen ? En 8 tomes en plus, qu'est-ce que vous attendez ?

3. Intraitable : Très belle surprise avec cette série, qui se penche sur une lutte syndicale en Corée du Sud dans les années 2000. Qui a assez de résonances avec ce qu'on connait aujourd'hui, on ne va pas se mentir, et tristement quand on pense que les militants coréens de cette série s'inspire des luttes syndicales de la France... Hum. Bref, c'est une superbe série qui a encore beaucoup de potentiel, et qui, j'espère, continuera d'être aussi qualitative.

4. Magi, The Labyrinth of Magic : Je ne pouvais pas passer à côté de la fin d'une de mes séries préférées de tous les temps. Oui, cela va faire maintenant quelques années que Magi est à la deuxième place de mon top personnel, avec comme éternel premier, l'inimitable "Pandora Hearts". Et je dois bien vous avouer que ces deux places n'ont pas bougé depuis un certain temps. Je ne sais pas si cela restera éternellement comme ça, mais ce que je sais, c'est que Magi est une des séries qui m'a le plus marqué ces dernières années. J'ai aimé les personnages, j'ai aimé le scénario, de bout en bout, j'ai adoré le dessin, et l'univers... Une dinguerie. Bref, pour moi un des meilleurs shônens de ces dernières années, même si je sais que je n'ai pas beaucoup d'objectivité non plus vis à vis de cette série...

5. Les Mémoires de Vanitas : Même si je ne suis pas aussi emballée que pour Pandora Hearts, il faut reconnaître que cette série a tous les bons ingrédients d'un Jun Mochizuki : des personnages charismatiques, une ambiance pesante, presque glauque, une mise en scène incroyable... Je ne sais pas si cette série saura atteindre la maestria de la précédente, mais elle est partie sur de très bonnes bases. Et avec Jun Mochizuki à la barre, on peut s'attendre vivre de vrais montagnes russes !

6. One Piece : ... Oui. Je viens de mettre One Piece. Tout à fait. Mais qu'est-ce que vous voulez... L'arc de Wano est fou. De toute manière, je trouve que One Piece a encore passé une nouvelle étape dans la dinguerie depuis le tome 90. Donc, j'avoue que quand je dois sélectionner 10 séries qui m'ont marqué cette année... Ben j'ai du mal à passer à côté de ce chef d’œuvre. Surtout que j'ai de plus en plus de mal à poursuivre les longues séries (RIP L'Attaque des titans), mais je ne décroche pas de celle-ci. et ça a le mérite d'être souligner, pour moi tout du moins...

7. Dites-moi, princesse ! : Là encore, une série qui était là, l'année dernière, mais que voulez-vous, c'est le meilleur webtoon du catalogue Delitoon. Le dessin est top, les personnages sont de plus en plus fascinants, l'intrigue ne fait que se bonifier avec le temps. Bref, cette série est une véritable petite madeleine de Proust, que je continue, et continuerai de savourer en 2021...

8. King's Maker : Encore un webtoon, mais celui-ci je l'attendais avec impatience. C'est un Boy's love qui se déroule dans un univers de fantasy. Les gros points forts de la série ? Ses personnages, son ambiance mais surtout ses dessins et sa colorisation. Cela fait plaisir de voir un webtoon jouer avec ses codes, se servir de la mise en scène pour nous transporter. Un exemple très simple : un chapitre sans aucun dialogue, qui se contente de la narration visuelle pour raconter son histoire. Si vous ne connaissez pas cette série, je vous conseille grandement de la tester, elle vaut le coup à 1000%, même si regrette un peu que nous n'ayons pas la version "mature" de la série (qui ne concerne que la deuxième partie de la série, quand ils sont adultes, je vous rassure).

9. Le Requiem du Roi des Roses : Encore un revenant du top de l'année dernière. Mais que voulez-vous... Je suis incroyablement faible face à cette série. J'adore l'ambiance, le dessin, la relation entre Buckingham et Richard... Je ne peux pas m’empêcher de retenir mon souffle à chaque fois que le fantôme de Henry rode autour du nouveau roi... Alors oui, la narration est parfois un peu brouillonne, un peu expéditive... mais quoiqu'il en soit, la formule marche sur moi, et je retombe dedans à chaque nouveau tome. Et j'ai encore et toujours plus hâte de découvrir la suite.

10. Ombres et lumières, partie 2 : Autre grand webtoon du catalogue Delitoon, celui-ci m'a un peu surpris avec cette deuxième partie qui a démarré cette année il me semble. Dans celle-ci, on suit le fils aîné de nos anciens protagonistes, Alex, héritier du trône, qui part en vadrouille avant de se fiancer et de se ranger. sa route va croiser celle d'une princesse en fuite, rencontrée quelques années plus tôt, et l'amour pourrait bien s'immiscer entre eux... Une suite un poil fan service, puisqu'on retrouve tous les personnages de la première saison, et leurs enfants. Mais les thématiques abordées, et l'intrigue restent malgré tout assez prenante et innovante par rapport à la première. On conserve l'image de la femme forte, les nobles récalcitrants, et on y rajoute une petite pincée de fiancé psychopathe, de relations père/fils un peu compliqué... Bref, une suite qui sait faire plaisir aux fans de la première heure tout en apportant ce qu'il faut de nouveauté pour nous alpaguer. Reste à savoir si cela durera jusqu'au bout...

Côté jeu vidéo (parce que j'ai vraiment pas regardé grand chose en animation): Comme dit dans mon introduction, j'ai profité des deux confinements pour rattraper mon retard dans les jeux vidéos que j'avais achetés (et je n'ai beaucoup avancé, je dois bien vous l'avouer...). J'ai donc fait mes premiers pas dans la saga "Final Fantasy", avec les deux version de FFVII, une belle découverte que j'aurais bien aimé découvrir plus tôt pour être moins sévère avec, avec la saga "Trails of" qui est... une tuerie tout simplement. J'ai fait Tales of Zestiria... Une belle déception et frustration, parce que j'aurais aimé le finir mais le boss final était tellement random... Mais ce n'était rien bien sûr à côté des larmes de sang que j'ai versé sur le boss final de "Star Ocean Till the end of Time"... Mon dieu ! Bref, une année assez riche pour moi de ce côté avec de plus ou moins belles découvertes, mais surtout avec ce plaisir d'avoir le temps de les faire. Et j'aimerais bien disposé encore de ce temps, sans passer par un confinement, s'il vous plaît... (parce que cinq semaines de vacances dans l'année, c'est trop court pour pouvoir tout faire... :')

Attentes pour 2021 : Je n'ai pas beaucoup d'attentes pour la nouvelle année, et ce sera plutôt du côté du jeu vidéo... J'attends avec beaucoup d'impatience "Ys IX : Monstrum Nox", "Tales of Arise" (qui finira bien par sortir un jour), "Scarlet Nexus" (qui m'intrigue beaucoup), "Persona 5 Strikers" (parce qu'un jeu Persona ne peut qu'être bon, ha ha)"Cris Tales (un jeu indé qui a l'air de bien dépoter). Je jetterais sans doute un coup d'oeil au remake du jeu "Nier" sorti en 2010. Et je croise les doigts pour voir de nouveau titre de la série "Trails of" sortir. Une réédition de l'arc de Crossbell localisé et le spin off des Cold Steel. Je pense qu'il sera un peu tôt pour celui qui se passera à Calvard, mais on peut toujours prier... Niveau animation, deux annonces m'ont donné du baume au coeur : la saison 4 d'Aggretsuko annoncé par Netflix et la sortie du prochain film de Mamoru Hosoda. 2021 s'annonce plutôt prometteur. Niveau manga, je n'ai pas trop suivi les annonces, et je n'attends pas grand chose de pied ferme, si ce n'est la réédition de Banana Fish. J'aurais très certainement de bonnes surprises au cours de l'année, mais il faudra attendre pour voir.


Koiwai





1. Aria : Je dois avouer une chose: j'ai d'emblée exclu Beastars de ma liste, car la série était déjà en haut de ma sélection de l'année dernière, et que si je m'écoutais elle serait encore en tête, tant je trouve que cette série surpasse tout. Je préfère changer, mettre d'autres titres en avant, et puis l'oeuvre d'Itagaki est à nouveau bien représentée dans certaines sélections de mes collègues. La série qui s'est immédiatement imposée en tête de ma sélection est un autre manga édité par Ki-oon, Aria, chose qui n'étonnera pas du tout celles et ceux qui me connaissent. L'arrêt en cours de route, il y a plus de 10 ans, de l'édition moisie de feu Kami fut un de mes plus grands drames de lecteur (avec les arrêts de Karakuri Circus et 7SEEDS, sans doute), et j'ai espéré depuis tout ce temps une réédition qui est enfin arrivée, en plus dans une belle version Masterpiece ! Ce qui m'a vraiment frappé, c'est que plus de 10 ans après ma première découverte, l'oeuvre de Kozue Amano est toujours aussi sublime et n'a pas pris une ride. La mangaka a imaginé un univers ravissant, s'inspirant de Venise mais avec des éléments de SF parfaitement pensés, où naviguent des héroïnes aussi rafraîchissantes qu'attachante, sous un trait fin qui sert parfaitement leurs douces évolutions. Un bonheur, pour ce qui reste à mes yeux le plus beau dépaysement que j'ai pu voir. Et si vous n'êtes toujours pas convaincus, vous pouvez aller jeter un oeil au dossier que j'avais écrit sur le site il y a... outch, déjà presque 12 ans. Coup de vieux.

2. Natsuko no Sake : En 2019, les éditions Vega lançaient un projet aussi risqué qu'ambitieux avec la publication de Natsuko no Sake, manga au sujet a priori assez spécifique, pas forcément très vendeur au vu de son style visuel en réalité magnifique mais éloigné des standards. Mais en 2 gros pavés, l'oeuvre d'Akira Oze a su faire comprendre pourquoi elle a été si importante dans son pays en relançant un intérêt pour le sake. Mais Natsuko no Sake, c'est beaucoup plus qu'un simple récit sur le précieux alcool nippon. Fresque humaine, portrait d'époque, récit d'apprentissage porté par une héroïne instantanément juste et attachante, il s'agit d'une histoire crédible et authentique, profondément humaine, et qui impressionne particulièrement pour la manière dont elle a anticipé nombre de problèmes très actuels autour de la culture bio. Natsuko no Sake a souffert de l'année délicate de Vega puisque aucun nouveau tome n'est sorti depuis le 2e en février, mais elle fera enfin son retour en 2021, et il s'agit d'une des suites que j'attends le plus. Rappelons que la série a remporté notre 2e Tournoi Seinen cette année, ce qui est amplement mérité tant il s'agit d'une des lectures les plus fortes que j'ai pu avoir ces dernières années.

3. Dans le sens du vent, Nord Nord-Ouest : Après une réédition et une suite, voici LA vraie nouveauté de 2020 qui m'a le plus envoûté, et qui a marqué le retour en France de la talentueuse Aki Irie que j'avais beaucoup aimée sur Ecole Bleue et littéralement adorée sur Le Monde de Ran. Narration enlevée et dressant des personnages intrigants et fascinants ainsi qu'une intrigue prometteuse, visuels léchés, fins et riches faisant de l'Islande la vraie héroïne avec ses immersives contrées, tonalité pleine d'envolées et de passion... La dernière oeuvre en date d'Irie captive instantanément, à chaque instant, et révèle au fil de ses 3 premiers tomes une aventure qui ne ressemble à aucune autre. Il faut simplement accepter de se laisser porter et immerger, pour pouvoir profiter à fond d'un excellent voyage.

4. Himizu : Depuis 2018, Akata a entrepris d'enfin faire découvrir en France un mangaka culte qui manquait dans notre langue: Minoru Furuya. Ca a commencé avec les séries Saltiness puis Gereksiz, mais c'est bien avec Himizu, peut-être le manga le plus renommé de l'auteur (et adapté en film par le génial Sion Sono), que l'éditeur a frappé un grand coup. Car Himizu fait partie de ces récits sociaux qui marquent en profondeur, et toujours plus profondément au fil que la lecture avance, jusqu'à une conclusion-choc restée dans les mémoires. Quasiment nihiliste, le portrait social de Minoru Furuya sur une jeunesse laissée-pour-compte s'achève avec fracas, de manière forte et indélébile, en justifiant pleinement le statut de manga culte qu'a pu obtenir Himizu auprès de toute une part de son lectorat. Une grande série dans son genre, assurément.

5. Hayate the Combat Butler : L'autre conclusion m'ayant énormément marqué cette année est Hayate, mais pas pour les mêmes raisons que Himizu. Pendant plusieurs années, la comédie de Kenjirô Hata m'a accompagné régulièrement, avec son nouveau tome tous les deux mois malgré le manque de succès de la série, et je ne remercierai jamais assez Kana pour avoir maintenu ce rythme et respecter ses fans quand d'autres éditeurs font exactement l'inverse en ralentissant toujours plus plusieurs titres (oui, je vise particulièrement Delcourt/Tonkam, éditeur qui me déçoit toujours plus chaque année). La ribambelle de personnages a su m'amuser, mais aussi me toucher puisque l'auteur, pendant nombre de tomes, a su développer avec attachement un vraie intrigue, autant dans les enjeux que dans les relations. Et le final, après 52 tomes et 10 ans de parution, a été totalement à la hauteur, Hata ayant pris son temps pour amener une fin très belle et satisfaisante ainsi qu'un épilogue soigné, avec beaucoup de soin accordé à la majorité des personnages. La série vaut largement le coup si on aime ce genre de comédie capable d'élans plus sérieux et sentimentaux, la seule condition étant de passer les 8 premiers tomes à la traduction catastrophique (heureusement que ça a changé après). Après des années passées à les suivre régulièrement, ces personnages me manquent déjà.

6. Tokyo Tarareba Girls : Mangaka incontournable au Japon, Akiko Higashimura a longtemps été un peu boudée en France, avant que le Lézard Noir et Akata ne la remettent en lumière. Ca a commencé chez le Lézard avec l'excellent Tigre des Neiges, ça s'est poursuivi cet été chez Akata avec le chouette Trait pour trait... mais l'oeuvre que je retiens est l'indispensable Tokyo Tarareba Girls, ou les mésaventures de 3 trentenaires célibataires qui prennent douloureusement conscience qu'elles sont en train de passer à côté de beaucoup de choses. Lauréate en 2019 de l'Eisner Award "Best U.S. Edition of International Material-Asia", adaptée en drama, ayant connu plusieurs dérivés toujours dessinés par Higashimura, l'oeuvre régale pour son humour, son inventivité, son rythme, sa narration pêchue, et son portrait crédible de ses héroïnes, pour un résultat qui a, à mes yeux, tout d'un must have.

7. Faraway Paladin : L'isekai a beau être, depuis quelques années, surreprésenté au point de pouvoir filer des indigestions, c'est un type de récit qui m'intéresse toujours, car il peut dévoiler nombre de choses intéressantes à partir du moment où il y a un ou plusieurs concepts assez originaux, si tant est que ceux-ci soient bien exploités. Certains titres du genre m'ont tapé dans l'oeil cette année: La Petite Faiseuse de Livres (également connu pour son anime Ascendance of a Bookworm) est un vrai plaisir, Cautious Hero m'amuse beaucoup, Dahliya Artisane a des idées sympathiques qui ne demandent qu'à se bonifier... Mais en haut de la fournée 2020, il y a sans aucune hésitation Faraway Paladin, manga publié par les éditions Komikku. En 3 volumes formant un premier arc (je n'ai pas encore lu le 4e, sorti ce mois-ci), ce récit n'a cessé de gagner en qualité, dans une atmosphère souvent fascinante. Tout en tirant bien parti de son concept isekai, la série parvient à développer des choses captivantes et riches, que ce soit dans l'univers bourré de mystère, dans les personnages, dans leurs liens, dans leurs évolutions, dans les nombreuses réflexions soulevées autour notamment de la vie et de la mort... si bien qu'à mes yeux, si vous ne devez commencer qu'un seul manga isekai de 2020, c'est celui-ci. Je dois même avouer que le 3e tome est une des seules lectures de 2020 à m'avoir ému jusqu'aux larmes.

8. Nos Temps Contraires - Je ne te laisserai pas mourir : Si je ne suis pas forcément un grand fan de science-fiction, il y a un registre que j'affectionne particulièrement: le shôjo SF. Je ne saurais pas dire précisément pourquoi, mais il y a dans ces oeuvres- une sensibilité qui me touche et me captive. 7SEEDS, Reincarnations - Please save my Earth, Princesse Kaguya, The Top Secret, les Enfants de la Baleine, sont autant de titres qui m'ont fasciné, mais qui, exception faite du dernier, ont été boudés en France voire ont été stoppés en cours de route. Peut-être car à l'époque, le public n'était pas prêt ? Cette année, Akata m'a décidément beaucoup ravi en proposant un pur titre du genre, Nos Temps Contraires, qui par ailleurs s'inscrit bien dans la volonté de l'éditeur de montrer la variété du shôjo manga. Et dire que l'oeuvre s'offre un excellent départ est presque un euphémisme: tout en imaginant un cadre de SF aux petits oignons, Gin Toriko installe nombre de thématiques passionnantes et des personnages intéressants, tout en sachant distiller avec clarté et immersion tout ceci. Une oeuvre assez fascinante, qui développe des thématiques et réflexions nombreuses. J'en profite pour signaler à quel point j'ai trouvé l'année 2020 d'Akata excellente, surtout côté manga féminin avec un paquet de titres pertinents. J'ai dû en écarter plusieurs, comme Autour d'elles ou En proie au silence qui sont des oeuvres sublimes, et même très importantes dans le cas de la 2e. Mais si elles continuent à monter en puissance par la suite, peut-être les retrouvera-t-on dans ma sélection de l'année prochaine. Merci Akata, continuez comme ça !

9. Make Me Up! : C'est un peu l'invité de dernière minute de ma sélection, puisque j'en ai fini la lecture le weekend dernier. Mais au fil d'une lecture "marathon" sur même pas quelques semaines, le manga de Kôhei Nagashii a su me toucher et m'impressionner pour l'intelligence de son propos, de ses thématiques, alors qu'au vu du pitch de base on pourrait croire à une énième comédie romantique scolaire un peu capillotractée. Le résultat est tout autre: en s'appuyant sur ses propres souvenirs douloureux de ses années lycée, l'auteur livre un récit profond, crédible et régulièrement poignant sur les nombreuses difficultés de l'adolescence, sur la complexité des relations de groupe en milieu scolaire, et sur le besoin d'avancer même si on échoue, même si rien n'est idéal, le tout via une vaste galerie de personnages tous bien traités, et qui ont tous des choses à véhiculer. Je ne m'attendais pas du tout à ça, et je dois bien avouer en être ressorti parfois chamboulé.

10. Elin, la charmeuse de bêtes: Franchement, 10 oeuvres, ce n'est toujours pas assez. Quel déchirement de devoir écarter les 3 oeuvres de Naoki Urasawa arrivées cette année, Spy x Family, Mauvaise Herbe, Girls' Last Tour, Inio Asano Anthology, ou certains boy's love comme My Little Inferno et One Room Angel. Douleur aussi de ne pas retenir le tome 7 de Blue Flag ou le tome 19 de Golden Kamui qui ont été parmi mes meilleures lectures de 2020, ou la conclusion de Bless You qui m'a offert des choses que j'avais toujours rêvé de lire. Mais il faut faire un choix, et il s'est porté sur la fin d'une série qui avait échoué au pied de ma sélection l'année dernière, et qui a sans doute plus besoin de pub que les récits d'Urasawa ou le succès Spy x Family. L'oeuvre a su monter en puissance dans ses thématiques, et Itoe Takemoto aura livré d'un bout à l'autre une adaptation appliquée et passionnée des romans d'origine de Nahoko Uehashi.

Côté animation : Je marche selon mes envies et je peine à être esclave des diffusions épisode par épisode semaine après semaine, donc je regarde généralement des animes quand ça me chante, quand ils sont finis (ou qu'une saison est finie), et souvent pas mal de temps après la fin de leur diffusion. Du coup, la majorité des animes que j'ai regardés en 2020 ont été diffusés les années précédentes. Seules exceptions: Beastars, Great Pretender, la partie 1 de la saison 2 de Re:Zero et Keep Your Hands Off Eizouken!, que j'ai tous adorés. En grand fan de Masaaki Yuasa depuis une douzaine d'années, j'ai aussi regardé Japan Sinks 2020, mais on sent que Yuasa n'a pas pu mener le machin exactement comme il le voulait... A part ça, j'ai pris mon pied au ciné sur Lupin III the First que j'ai eu le temps de voir 3 fois, et en sorties physiques il y a eu quelques excellentes choses comme Millennium Actress en Blu-ray, le coffret collector de RahXephon chez Dybex (une série m'ayant profondément marqué), les coffrets de Violet Evergaden et de son "film", ou le sympathique coffret collector de Ronya, fille de brigand malgré l'absence de vo. Par contre, sacrée déception que la chute permanente de Kazé, qui n'évolue pas avec ses designs moches, et qui a proposé en fin d'année des coffrets à la qualité d'image complètement foirée (Nana, One Punch Man 2, The Promised Neverland).

Attentes pour 2021 : Chaque année, je me dis qu'il faut que je baisse mon nombre d'achats. Et chaque année, les éditeurs trouvent le moyen de m'en empêcher. Dans ce qui a déjà été annoncé pour 2021, j'attends impatiemment des titres comme Blue Period, Kowloon Generic Romance, Les Carnets de l'Apothicaire, A Sign of Affection, la réédition de Sidooh chez Panini (leurs autres rééditions sont sur des séries que j'ai déjà en entier, mais foncez sur les rééditions d'Eden, Banana Fish, Lone Wolf & Cub si vous ne possédez pas ces bijoux), ou même Grand Blue, ainsi que Les racailles de l'autre monde qui promet d'être un isekai bien fun. Et difficile de passer à côté des jeunes éditions Noeve Grafx avec Welcome to the Ballroom (que j'espérais depuis tant d'années), le retour de la formidable Yumi Tamura via C'est un Mystère, ou encore Miss Nagatoro qui devrait bien me plaire. Enfin, maintenant qu'Aria a été réédité, je vais encore entretenir mon espoir de voir revenir Karakuri Circus, Racaille Blues, 7SEEDS, Princesse Kaguya, Spica x2... Avec de la chance, y aura bien au moins un truc dans le lot qui reviendra ? Non ? Allez quoi. Siouplaît.


Takato





1. L'Attaque des Titans : Lecteur de l'oeuvre depuis ses débuts en France, l'histoire d'Isayama n'a cessé de m'étonner et de me captiver. Les tomes proposés chez nous m'ont confirmé que l'oeuvre n'est pas un manga comme les autres, et résulte d'un travail d'écriture habile et savamment orchestré, que l'auteur a su tenir malgré les règles impitoyables du système de parution japonais. Continuant ma lecture des tomes, puis bifurquant sur la prépublication numérique via Iznéo, j'ai encore été frappé de plein fouet par cette intrigue, cette manière de parler sans détour (et parfois de manière pessimiste) sur le cercle vicieux de la haine qui régit l'humanité depuis ses débuts, et ce en suivant des personnages qui me surprennent encore. A l'approche de la fin, je pense que l'auteur m'a proposé l'oeuvre dont j'avais besoin en tant que lecteur. Un récit fascinant, intelligent et visuellement impactant, certaines planches démontrant qu'il est un excellent narrateur graphique. La série s'achèvera début 2021, et il s'agira sans doute d'un des adieux les plus douloureux me concernant. Une chose est sûre : L'Attaque des Titans a outrepassé le phénomène dit "de hype" pour intégrer mon podium de mangas préférés.

2. Akira : Le manga phare d'Otomo était une de mes grosses lacunes de lecteur jusqu'à cette année. Etant donné la belle actu de fin 2020 via le coffret et l'artbook, le créneau était idéal pour une cession de rattrape. Et quelle lecture ! Akira m'a subjugué, peut-être plus encore que son film en tant qu'expérience cinématographique. Divertissement haletant et sans tant mort, c'est une maestria narrative et visuelle, appuyée par un discours révolutionnaire percutant sur une jeunesse qui doit prendre son avenir et son monde en mains. Le grand bouleversement du scénario, marqué par l'extraordinaire climax du troisième tome, est un renversement qui m'aura marqué à jamais. Alors, je serai très curieux de voir si la future nouvelle adaptation animée se saisira comme il se doit de cette intrigue, si tant elle qu'elle soit toujours en chantier.

3. Autour d'elles : Parmi les tranches de vie, celles à caractère social continuent de m'intriguer, et généralement de me plaire. Avec Autour d'elles, Akata a visé juste entre le récit du quotidien aux ambiances feel-good, gravitant autour d'un foyer que l'on pourrait juger atypique, quoique moderne, mais un scénario qui gagne pourtant en nuances sombres au fil des chapitres. Envoutant pour son ambiance, subtil dans sa manière de balayer les préjugés et captivant dans ses traitements de personnages troublés par leurs relations, le titre fait largement partie des mes plus grandes impatiences. 2021 sera synonyme de la fin de cette histoire, et autant dire que j'espère revoir l'autrice dans nos contrées par la suite.

4. Chefs d’œuvre de Lovecraft : Je n'ai connu Lovrecaft que de réputation, et n'ai jamais lu un seul de ses écrits. C'est un auteur qui me rendait curieux, mais je n'avais jamais osé faire le premier pas vers son univers. Les ouvrages de Tanabe ont constitué cette occasion, et m'ont permis de faire connaissance avec des univers aussi mystiques qu'effroyables, sublimés par une patte qui m'ont figé pendant des minutes. Des histoires inquiétantes et terrifiantes, certes. Mais c'est avant tout les représentations visuelles du mangaka qui me font adhérer à la collection, proposant des immersions dont je ne resors pas vraiment indemnes, et je ne pense pas être le seul. A ceci s'ajoute la qualité des livres, un plaisir pour l'amoureux des beaux ouvrages que je suis.

5. Beastars : L’œuvre d'Itagaki s'est révélée toujours aussi accrocheuse, mais encore plus passionnante avec sa fournée de tomes parus dans nos contrées en 2020. La 1e partie de l'histoire a donc atteint sa fin... et quelle fin ! Des thématiques traitées brillament, un univers qui ne cesse de gagner en profondeur, un réel sens du rythme dans le climax de l'arc du meurtrier de Tem, une narration inspirée et nerveuse, des personnages denses et saisissants, une fin de partie se servant astucieusement de tous les pions mis en place... Difficile de trouver à redire sur ce qui nous a été proposé. Aussi, le nouvel arc n'a montré aucun signe de faiblesse, bien au contraire, et je suis déjà amoureux de ce que la mangaka propose pour la suite de son intrigue.

6. Tant que nous serons ensemble : Akata aura une nouvelle fois proposé bien des titres dont je me suis épris cette année. Je ne pensais pas tomber autant sous le charme de la série de Yuki Akaneda à la lecture du synopsis, notamment parce qu'il avait de quoi déstabiliser. Pourtant, en traitant une relation amoureuse entre un frère et une sœur, l'autrice porte son propos sur de vastes horizons. Dans l’œuvre, il est question de relations humains et de complexité des sentiments de manière générale, sans cautionner une quelconque notion incestueuse. Ceci servi par une finesse graphique conférant une ravissante aura à cette histoire, impossible pour moi de ne pas mettre Tant que nous serons ensemble dans mes lectures coup de cœur de 2020.

7. Demon Slayer : La série de Gotôge est à la fois l'oeuvre qui aura créé une grande surprise cette année, et paradoxalement celle déjà ancrée dans nos standards. Propulsé par son anime, Demon Slayer fut cible d'un engouement comme nous en aurons rarement vu. Une éphervecence qui a marché sur moi. Ayant d'abord suivi le manga via le relancement par Panini, ce n'est qu'un peu en retard que j'ai tenté l'anime, et ait été conquis. Une première pour moi : L'adaptation m'a permis de m'attacher à l'univers et aux personnages, rendant la lecture du manga encore plus efficace par la suite. De cette manière, Demon Slayer a un excellent effet sur l'amateur de nekketsu que je suis : Les codes sont efficaces, et la présence de drames récurrents ajoute un véritable quelque chose, une émotion peut-être trop absente aujourd'hui dans le genre. Le titre ne veut pas révolutionner son genre mais proposer sa patte, une manière de condenser certains de ses aspects. C'est réussi pour moi, Demon Slayer étant l'un des nekketsu que je suis avec un plaisir non dissimulé.

8. Maison Ikkoku : Rumiko Takahashi est une autrice que je n'ai pas vraiment suivi. Durant mes années adolescentes, c'est surtout le nekketsu qui trouvait grâce à mes yeux. Plus adulte et curieux, bon nombre de pépites n'étaient accessibles qu'aux solides portefeuilles pouvant faire la joie des plus crapuleux des spéculateurs. Je saisis alors avec plaisir les vagues de réédition, ce qui a inclu Maison Ikkoku, moyen idéal pour mieux connaître l'autrice avec la nouvelle mouture de Ranma ½, entre autre. Et la série a su faire mouche sur moi. Ses personnages déjantés, son côté vintage rafraîchissant, ses rondeurs visuelles, sa routine agréable qui parvient tout de même à cumuler les idées nouvelles... C'est clairement une comédie romantique à laquelle se mêle de l'absurde et un petit propos féministe appréciable, ce qui en fait un titre particulier. Arrivé à la moitié de la réédition, j'en redemande clairement, et je regrette d'avance de devoir quitter Gôdai, Kyoko et tous leurs camarades de pension. Le prix de chaque ouvrage est certes un peu cher et l'édition n'a de "Perfect" que le nom (une magouille très commune chez Delcourt/Tonkam), l'expérience vaut le détour.

9. Persona 5 : Grand fan de Persona, je pensais que l'adaptation du cinquième opus par Hisato Murasaki, lorsque je ne faisais que feuilleter mes tomes japonais, ne tiendrait pas la route à cause de son esthétique trop différente du glamour de Shigenori Soejima. Quel ahuri je fus...
L'auteur a totalement fait sien le scénario de P5 pour en faire un manga qui se tient et une lecture fluide, plus qu'un jeu-vidéo porté sur le papier. Les choix d'adaptations ont bien malin, et la narration se met au service d'une histoire plus que d'une œuvre vidéoludique. Il n'y avait, selon moi, pas de meilleur compromis pour adapter Persona en manga. Aussi, chaque tome est un délice tant il permet de retrouver les Voleurs Fantômes sous un format qui leur sied... A condition de raconter leur histoire en utilisant les armes d'un auteur et d'un mangaka. Pour contrebalancer l'échec d'un Persona 5 the Animation bien casse gueule, le manga de Hisato Murasaki est une proposition habile et pleine de finesse.

10. Gannibal : Les récits horrifiques traitant de cannibalismes m'ont toujours fasciné, la faute à un certain "Cannibal Holocaust" qui a créé un vrai traumatisme. Je m'attendais à trouver dans l’œuvre de Masaaki Ninomiya quelque chose de similaire, une histoire d'horreur très sanguinolente et facile... Une erreur de jugement totale ! Sur ces trois tomes parus cette année, la série m'a fasciné par l'utilisation habile de son propos, traitant du cannibalisme comme un rite non oublié par une bourgade japonaise, le tout au sein d'un thriller impeccable en terme de suspense, qui sait multiplier les menaces comme les mystères, tout en présentant des personnages complexes loin des archétypes des teen-movie sanglants. Gannibal, c'est intense, passionnant, visuellement très dense, et intelligent dans son écriture qui n'hésite pas à pointer du doigt la société japonaise. Donnez lui une chance, car vous pourriez y voir l'un des meilleurs thrillers mangas parus ces derniers mois.

Côté animation : J'ai mis l'animation de côté pour plusieurs raisons. Le manque de temps pour visionner chaque simulcast est mon argument phare, mais à ceci s'ajoute une modération dans l'achat de supports physiques. Attaché au matériel, je rencontre un obstacle auquel chaque collectionneur est confronté un jour: le manque de place. Une résolution s'est imposée : me concentrer sur les univers qui me sont chers. Gundam a eu pas mal de sorties, pour mon plus grand plaisir. Et côté physique, je salue Kazé d'avoir sorti la version prestige du film Dragon Ball Super Broly sans la statuette qui gonflait le prix. Malheureusement, ça sera le seul bon point que je peux donner à l'éditeur, qui s'est foutu de nous à plusieurs reprises pour la fin 2020. Mais bon, tant que les copains influenceurs seront là pour faire la promo...
Enfin, merci Dybex d'avoir réédité RahXephon, œuvre chère de mon adolescence, dans un superbe collector. Revisionner cet anime magistral fut un de mes plus beaux moments de l'année. Et c'est un poil en retard que j'ai vu le mastodonte Demon Slayer, et que dire à part que sa réputation n'est pas usurpée ?

Attentes pour 2021 : Parce que la place commence à me manquer, j'avais décidé de me lancer dans moins de série. Mais certains éditeurs veulent me donner tort, 2021 s'annonce plein de surprises. Je suis surpris par Pika qui a cherché a honorer la plupart des grosses attentes, comme Kaguya-sama qui m'intéresse énormément, ou Blue Period. Et puisqu'on parle de "blue", je serai curieux de découvrir chez Meian le fameux Grand Blue, et la réédition de Shigurui. En fan de Pokémon, Kurokawa régalera aussi avec les arcs "Noir & Blanc 2" et "Épée & Bouclier" de la fresque La Grande Aventure. 2021 s'annonce beau, et le sera encore plus si des éditeurs prenaient le risque de rééditer Racaille Blues et de se lancer sérieusement dans les titres Gundam qui regorgent de pépites. Petit mot aussi sur le nouvel éditeur Noeve, très prometteur. Je reste néanmoins sceptique quant à Tsugumomo qui n'a visiblement pas sa place chez nous, mais je ne pourrai juger un titre que je n'achèterai pas. J'aimerais que cette affaire soit effectivement une "erreur de jeunesse", d'autant plus que nous aurons enfin droit à l'excellent Welcome to the Ballroom ! Une affaire qui, je l'espère, nous permettra d'être plus critique vis à vis de certains choix éditoriaux, car Tsugumomo n'est pas le seul titre du genre a nous être proposé.