Kazuo Umezz, ou Kazuo Umezu, l'une des légendes du manga d'horreur, nous a quittés l'année dernière. Mais sa mémoire demeure par ses oeuvres, et le Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême y contribuera dans la mise en place d'une exposition, en association avec les éditions Le Lézard Noir et Glénat !
L'exposition Kazuo Umezz, conjurer la peur se tiendra du 29 janvier au 15 mars 2026 au Musée d'Angoulême. Comme le veut la tradition des expositions tenues en ces lieux, un catalogue sera édité par 9e Art+ et proposé à la vente sur place, durant le festival, mais aussi sur le site internet de l'événement.
Avec plus de 150 travaux originaux du maître, l'exposition nous invitera à découvrir ou redécouvrir l'art de Kazuo Umezz autour de trois axes. Le premier, Aux sources de l'horreur s'intéressera à ses débuts, où les publications destinées aux jeunes filles côtoient des récits ouvertement guerriers. Premier auteur à employer le terme de "kyôfu manga" ("manga horrifique"), il s'agira ici d'explorer tant la construction de sa grammaire narrative horrifique que l'éventail de ses inspirations et de ses influences.
Avec Les enfants terribles, la deuxième partie abordera les grands récits qui ont fait la réputation de Kazuo Umezz, de L'École emportée (édité par Glénat) à Je suis Shingo (édité par Le Lézard Noir). Sous la plume d'un auteur qui aurait bien aimé ne jamais devenir adulte, les enfants occupent une place centrale, à la fois victimes désignées tout en se révélant souvent acteurs volontaires de leur propre salut.
Enfin, Un jeu de masques évoquera les aspects parfois moins connus d'une œuvre aussi prolifique qu'elle aura été diverse. Expérimentations narratives, gags outranciers ou déferlement apocalyptique, ce ne sont là que quelques directions empruntées par celui que Osamu Tezuka lui-même aurait qualifié de "génie".
L'ensemble sera complété par une galerie de monstres et de visions de cauchemar, et présenté dans une scénographie digne de cet auteur unique en son genre.
D'ici là, il n'est pas trop tard pour découvrir ou se replonger dans les oeuvres du mangaka avec des récits tels que Je suis Shingo, La maison aux insectes, La femme serpent et Makoto-chan aux éditions Le Lézard Noir, ou l'incontournable L'école emportée publié aux éditions Glénat.