Chronique Animation - Black Clover

Black Clover est un anime inspiré du manga éponyme de Tabata Yûki.
Produit en 2017 par le studio Pierrot (Naruto, Tokyo Ghoul …), il met en scène un orphelin du nom d’Asta, un paria mis sous les feux de la rampe sans préavis et qui souhaite qu’on le reconnaisse à sa juste valeur. Sa détermination est louable et son non-pouvoir dans un monde où la magie règne font de lui une curiosité.


Très classique, comme l’ensemble des personnages qui nous sont proposés durant cette première partie. A l’instar de Fairy Tail & ci, notre héros évolue dans une guilde où les personnages sont nombreux. Un héros braillard, un rival calme et posé, une demoiselle qui se glisse dans la peau de la tsundere ainsi que quelques autres protagonistes qui ne brilleront malheureusement pas pour leur personnalité.

La série est sans nul doute possible un mélange d’influences diverses, inspiré par des séries ayant le vent en poupe. Mais doit-on être difficile quand une nouvelle série ressemble à une compilation de séries déjà existantes ? A vrai dire, le choix de l’auteur n’est pas si mauvais que cela en soit.


Mais il faut avoir conscience, avant de démarrer, que cette histoire ne brille guère pour son originalité. Pourtant, malgré tout, on peut l’apprécier. Les 13 premiers épisodes s’attachent surtout à poser les bases et à nous familiariser avec les personnages. 

L’alternance de point de vue reste agréable. Si le quotidien du héros est le sujet central, l’intrigue se permet quelques détours pour nous montrer celui de Yuno, son rival. Ce changement n’est pas seulement une manière d’approfondir ce personnage. Au travers de ce dernier, c’est le monde de Clover qui est représenté.


Asta et Yuno sont fortement opposés, mais cette dichotomie va au-delà de la simple notion de raté/génie. Tandis que le premier atterrit dans une guilde particulièrement modeste et conviviale, le second fait le choix d’intégrer l’élite, régie par des règles et attachées à la hiérarchie. Rapidement, on comprend le parti pris de l’histoire qui incite à se placer du côté de la bande de joyeux lurons du taureau noir.

A l’image de ces guildes, la société elle-même est très stratifiée. Dans ces premiers épisodes, nobles, roturiers et paysans ne semblent pouvoir se mélanger. Mais Asta parviendra-t-il à faire changer les modes de pensées ?


L’anime, malgré son manque d’originalité le plus complet, parvient à nous interroger sur les véritables valeurs des individus. Mais pas trop non plus. Cela reste un shônen très léger.
Dans l’ensemble, le début de la série reste prenant, mais nous pouvons lui reprocher les résumés interminables et les récapitulatifs qui ponctuent l’ensemble des épisodes. Totalement inutiles, ils font surtout perdre un temps précieux.


En ce qui concerne les aspects techniques, le doublage est plutôt horrible.
La performance de Kajiwara Gakuto (Asta) est semblable au cri d’une mandragore. Autant l’avouer, cela passe très mal et rend son personnage insupportable. Hormis ce détail, qui a tout de même beaucoup d’importance, la qualité de l’anime reste bonne, autant pour le son que pour l’animation. Cette dernière se situe dans un entre-deux, parfois très belle, d’autres fois médiocre. Son niveau reste en général moyen, mais cela ne dérange en rien le visionnage.


Au final, ces treize premiers épisodes de Black Clover répondent à nos attentes. Il fallait bien sûr s’attendre à une série très classique et cela ne rate pas. Faut-il pour autant l’ignorer ? Pas forcément, mais la concurrence est rude parmi les shônens du moment.