GITS est une oeuvre culte ayant connu nombre d'adaptations diverses, dont le tout aussi culte premier film d'animation de Mamoru Oshii, ou encore le film live américain à venir.
Via trois épais volumes, cette nouvelle édition contiendra la trilogie Ghost in the Shell, Ghost in the Shell 2: Man-Machine Interface et Ghost in the Shell 1.5: Human Error Processor. Le tout ayant été revu par l'auteur et se voulant beaucoup plus fidèle : sens de lecture japonais, onomatopées sous-titrées, écritures de l’auteur respectées…
A présent, l'éditeur apporte des informations supplémentaires sur sa nouvelle édition. Dans celle-ci, les rabats de la jaquette (préface et postface rédigées par Masamune Shirow) se présentent en japonais, pour respecter la volonté de l’auteur. Vous pouvez en découvrir La traduction ci-dessous.
"Traduction des textes de la jaquette
Premier rabat de jaquette
Warning La reproduction ou location de tout ou partie de cet ouvrage sans l’autorisation de Masamune Shirow seront non seulement punies par la loi, mais vous vaudront d’être maudit par Masamune Shirow. Toutefois, vous pouvez l’apprécier en privé sans risque.
Caution Il y a dans ce tome relié de nombreuses explications complémentaires en bas de page, et les lire en même temps que l’histoire, risque de créer facilement la confusion et, de diminuer le plaisir de lecture car cela interrompra le cours de l’intrigue. Aussi, je pense qu’il est préférable de les lire séparément. De plus, cette oeuvre étant une fiction, les personnages, définitions, accessoires qui y apparaissent sont tous un produit de mon imagination. Par conséquent, je vous prie de m’excuser mais je ne pourrais être tenu pour responsable si les lecteurs ou leur entourage sont négativement affectés ou bien encore croient aveuglément aux informations contenues dans ce tome. Je serai heureux si vous passez tout simplement un moment agréable à les lire.
Masamune Shirow, 7 juillet 1991
Second rabat de jaquette
Postface de l’auteur
Le high-tech a enflammé la SF des années 80-90 se combinant avec l’ennui d’une fin de siècle et autres cris de résistance (avec comme ennemi un système sclérosé, etc.) ; ils ont donné naissance au mouvement cyberpunk. De nos jours, les réseaux électroniques, bio-aliments, matériaux fonctionnels, codages etc. sont devenus communs et n’ont plus rien de spécialement étonnant. Depuis toujours au Japon, les produits “high-tech en ville” sont plus courants que dans la SF, et j’ai l’impression que le mot de “boom cyberpunk” seul, a été importé après coup et collé à la surface. (Mais pourquoi ?!)
Dans les nouvelles technologies, on trouve le mot micro-usinage. Il ne s’agit pas d’une technologie permettant de miniaturiser des choses ou gens comme on le voit dans Le voyage fantastique ou encore L’aventure intérieure (je me demande quelle tête feraient des spécialistes en physique quantique, en entendant ça...) mais d’une sorte de mentalité où l’on fabrique, des micro-machines de zéro. (Il ne s’agit pas de simples robots miniatures : c’est un autre monde où toutes les structures et les règles de la physique sont différentes de celles d’une taille normale !). Par leur application à la microbiologie, entomologie et autres, à la liaison avec des entités biologiques comme poissons ou oiseaux, ou encore à la technologie des couches minces, ces micro-machines recèlent le potentiel de bouleverser les traitements médicaux, l’aérospatiale, et la cybernétique du siècle prochain, et insufflent à ceux qui en entendent parler un dynamisme nouveau qui enflamment le coeur. Face à la science qui continue son progrès silencieux, passant de l’électricité à l’informatique puis au micro-usinage, la SF ne peut plus se contenter de dépeindre l’ennui d’une fin de siècle. Un avenir brillant, c’est mieux !
Cette édition de Ghost in the Shell est basée sur le manga paru au rythme d’une fois tous les trois mois dans le Young Magazine édition pirate, au cours des années 89-90 (indiqué par “old” dans la table des matières). Comme c’était ma première apparition en première division, j’ai essayé de le rendre accessible et je l’ai écrit sur la base de tous les éléments que j’avais jusque-là. Comme il s’agit d’un pseudo-cyberpunk léger qui n’éffleure que la surface, il comprend aussi quelques aspects qui font imitation, mais souvent, j’ai senti que “c’est en forgeant (en dessinant) qu’on devient forgeron”. Ma prochaine mission sera sans doute de corriger la qualité grossière des dessins qui accompagnent les accélérations de rythme.
Pour finir, j’adresse ma plus profonde gratitude à monsieur Y, mon ancien responsable qui a accordé de la couleur et plus de 40 pages à un manga si inabouti, à monsieur S, mon responsable actuel (ainsi que toutes les personnes chez Kodansha ayant travaillé sur cette oeuvre) qui tout en sortant un tome compilé aussi luxueux, a fait un tel effort sur son prix. À monsieur O, le mangaka que m’a présenté monsieur Y, à toutes les personnes qui ont répondu directement ou indirectement à mes interviews, et à mes lecteurs qui m’ont soutenu, avec l’espoir que ce volume leur offre un moment de plaisir.
Bulle : Envoyez-moi vos impressions par courrier ! Je ne peux y répondre mais je le ferai dans le prochain tome !
Masamune Shirow, 1er août 1991"
Nous connaissons également la date de sortie précise des trois volumes : tome 1 le 8 mars comme déjà annoncé, puis tome 2 le 7 juin, et tome 3 le 6 septembre.
Synopsis :
Dans une société futuriste régie entièrement par l'information, l'ordinateur est devenu l'ultime outil de prise de pouvoir. Mais alors que la plupart des habitants se branchent sur des réseaux pour communiquer, l'ère des pirates informatiques bat son plein...