Chronique animation - How Not to Summon a Demon Lord

Tout juste terminé sur Crunchyroll, How not to summon a demon lord est un anime de l’été 2018 produit par le récent studio Ajiado.


Depuis Sword art online, l’industrie de l’animation japonaise fait de son mieux pour sortir de nouvelles perles ou clones basés sur le principe de l’Isekai.

Après Death March to The Parallel World Rhapsody, il semblait difficile de trouver une série au harem aussi insensé. Toutefois, Summon Demon Lord place la barre bien plus haut et assume totalement son parti-pris et ce, dès l’opening très évocateur.


Le principe d’un gamer, catapulté dans un monde alternatif, ne fait plus spécialement rêver car trop utilisé. Pourtant, dès le premier épisode, la série arrive à nous captiver. Diablo, le personnage principal est intrigant au possible. Sa personnalité, à mille lieux de ses agissements dans les jeux vidéo, refait parfois surface en nous donnant quelques détails de sa vie passée. Cependant, même avec ces éléments, notre héros reste en partie un inconnu, comme si nous avions affaire à un joueur derrière un écran.


Loin d’avoir envie de retrouver sa vie, inconnue du spectateur, Diablo se laisse happer dans un monde semblable à Cross Rêverie.

On peut le comprendre, le jeune homme est très bien accompagné. Contrairement à Strike The Blood, Summon Lord ne tombe pas dans le piège d’un harem XXL et se contente uniquement de deux figures féminines majeures. Les demoiselles, très différentes l’une de l’autre, permettront aux spectateurs de faire un choix.

Shera porte sur ses épaules la majeure partie du fan-service de la série. Tandis que son air candide pourra en ravir plus d’un, à de nombreuses reprises, nos yeux se perdent dans le décolleté bien trop développé de l’elfe.


Comme si cela ne suffisait pas, les réalisateurs ont mis le paquet sur l’animation de ce côté mais le fan-service est l’une des caractéristiques premières de Summon Lord. Impossible de passer à côté des scènes, souvent longues, qui zooment sur certains attributs féminins.


En ce qui concerne les autres protagonistes, des jeunes filles pour la plupart, le spectateur pourra tout de même s’attendre à quelques surprises et retournements de situations. 

Même si les personnalités ne sont pas excessivement développées, Summon Lord parvient avec facilité à nous faire aimer ses différents personnages.

Le seul défaut que nous pouvons éventuellement lui trouver serait, peut-être, toute la confiance qu’il a placé dans son héros. Il faut bien avouer que Diablo est bien trop cheaté et écrase donc avec une facilité déconcertante toute opposition.

Cependant, sa nature socialement maladroite, combinée à ses tentatives pour se faire passer pour un seigneur du mal donnent lieu à des moments assez comiques. De plus, sa voix est généralement profonde, voire menaçante, le personnage semble moins intimidant lorsqu’il nous délivre ses pensées. A cet égard, son seiyuu, Mizunaka Massaki, a fait un très bon travail.


De son côté, l’animation est particulièrement fluide et dynamique. Sans être un véritable chef d’œuvre artistique, on voit à quel point Summon Lord a soigné son style. Le chara-design des personnages, coloré, est séduisant. Contrairement à bon nombre d’animes Isekai, les monstres ne sont pas laissés sur le carreau et sont également bien faits.


Au final, How not to summon a demon lord a très peu de défauts. Malgré une histoire très simple, la série parvient à nous surprendre. Les amateurs d’Isekai devraient facilement y trouver leur compte.