Chronique Animation - Amaama to Inazuma - Sweetness and Lightning

Amaama to Inazuma est un anime produit par TMS Entertainment en 2016. Diffusé en France par Crunchyroll cet anime vaut le coup d'œil.
Amaama to Inazuma (Sweetness & lightning) parle avant tout de cuisine, un thème assez fréquent dans l'animation japonaise. On pense par exemple tout de suite à Food wars qui cartonne actuellement.


Pourtant les deux séries sont vraiment très différentes ! Après avoir perdu sa femme, le professeur Kôhei Inuzuka élève seul sa fille, Tsumugi. Nul en cuisine, le jeune père achète uniquement du surgelé et du tout fait, au grand malheur de la petite. Jusqu'au jour où il fait la rencontre d'une de ses élèves dont la mère tient un petit restaurant. Tous les trois commenceront à cuisiner. Si l'histoire reste très simple, Amaama to Inazuma nous accroche étrangement. Les trois personnages principaux y sont sans doute pour beaucoup. Kohei, Kotori et Tsumugi nous offrent une large gamme d'émotions. Du haut de ses quelques années, on comprend vite que Tsumugi a du mal à s'exprimer, malgré son franc parlé. Sa mère lui manque et ça se ressent. La fillette nous assène quelques coups de massue : « Papa écrit à maman qu'elle nous prépare ça ! Est ce qu'elle pourra nous faire de la viande délicieuse comme ça ? » Cette petite phrase va déclencher toute l'histoire.


Kohei va tout faire pour améliorer le quotidien de sa fille. Cela va notamment passer par la cuisine qui domine largement l'anime. Il s'agit d'une cuisine pour débutant où chaque détail nous est donné : gestes, temps de cuisson, ingrédients. Il est clair que cuisiner semble bien plus facile avec Amaama to Inazuma que Food wars !

Le rapport entre la cuisine et les personnages est aussi très important. Elle va lier Kôhei (et Tsumugi) à Kotori, mais aussi permettre au père et à la fille de communiquer. La relation parent/enfant est donc également au cœur de l'anime. La relation entre Tsumugi et son père est souvent fusionnelle, mais parfois conflictuelle. Grâce à cela l'anime est très humain et très réaliste. Il s'agit avant tout d'un slice of life qui nous montre la vie ordinaire d'un père veuf. De même, la question de la mère absente revient souvent. Pourtant malgré tout, Tsugumi et Kotori sont joyeuses. La plus jeune nous offre de francs éclats de rire et nous émeut quand elle réconforte son « Otosan ».


La lycéenne de son côté, malgré l'absence de sa mère trop prise par le travail, évolue sans cesse. Kotori fait preuve d'une grande maturité pour son âge et s'occupe d'une enfant en bas âge. On pourrait presque se demander si, au fur et à mesure, elle ne devient pas une mère de substitution.
Ce sentiment est aussi renforcé par la relation entre Kotori et Kohei. On peut se demander si la jeune fille n'aurait pas des sentiments pour son professeur et jusqu'au bout on peut s'interroger sur l'évolution de leur relation. Les douze épisodes qui composent la série passent très vite. Mais au final, celle-ci n'est ni trop courte ni trop longue. On sent qu'on aurait tourné en rond à l'allonger.


Adapté du manga de Gido Amagakure, Amaama to Inuzama est aussi une agréable surprise du côté de l'animation.
Si le manga était parfois simpliste et brouillon, on gagne en qualité visuelle en passant à l'animation.
Les musiques et l'opening sont très accrocheurs, enjoués, et en parfait accord avec cette histoire qui mérite d'être regardée.