11 Alors que je marchais dans le couloir de l’académie, je fus poussée par-derrière. Je réussis à retrouver mon équilibre avant de tomber, et me retournai. — Oh, excuse-moi. Comme tu étais debout à ne rien faire, j’ai pensé que tu étais une statue. Il s’agissait de Lady Claire. Son air satisfait avec sa main pour cacher son sourire était le parfait exemple d’une méchante. Et à partir d’aujourd’hui, je la verrai comme ça tous les jours. — Lady Claire. — ’y a-t-il ? Ne demande pas d’excuse, c’est de ta faute si tu es une roturière qui… — Vous êtes géniale ! — Hein… ? laissa-t-elle échapper, les yeux grands ouverts. — Vous avez des laquais, et pourtant vous faites le sale boulot vous-même ! J’en aendais pas moins de vous ! — Hein… ? oi ? — Vous êtes différente du tyran ordinaire. C’est pour ça que je vous aime ! — Mais que dis-tu… ? Tu me dégoûtes, proféra-t-elle avant de partir. — Aaah, elle s’en est allée. — Pourquoi t’es aussi triste ? m’interpella Misha, perplexe. — Parce qu’elle ne m’a pas assez insultée. — Ne sois pas aussi directe, ça donne l’impression que c’est moi qui suis bizarre, se plaignit-elle. — Tu ne trouves pas qu’elle est rayonnante quand elle me tourmente ? — Alors, au moins, t’es consciente de ce qu’elle te fait. Ça me rassure, avoua-telle. Allez, on va être en retard pour le cours, dépêche-toi. Ainsi commença la journée. — Oh, excuse-moi. Je croyais que c’était un insecte. Cee fois, elle avait marché sur mon pied.
RkJQdWJsaXNoZXIy NTEyNzY=