réconfort. Nous étions tous intrigués par le suicide. Et nous avions tous peur de mourir. L’idée de disparaître était effrayante. C’était pour cette raison que nous voulions rencontrer un fantôme. Nous voulions entendre l’avis de quelqu’un qui avait expérimenté la mort afin de choisir le meilleur moyen de mettre fin à nos jours. Comme Ryo n’avait apparemment aucune question à poser, je levai la main et demandai au fantôme : — Quelque chose a changé depuis ton décès comparé à ta vie d’avant ? Ayane me fixait. Ses yeux étaient noirs, mais très beaux. Un peu comme on pouvait trouver belle l’obscurité de la nuit. — Beaucoup de choses ont changé, oui. Par exemple, je n’ai plus d’impôts à payer. — Je ne parle pas de ça… Je veux savoir comment les morts perçoivent le monde. — On ne te dit jamais que tu es trop sérieux ? me demanda Ayane en croisant les bras l’air contrarié. Aoi, les mains sur les hanches, me lança alors : — Tomoya ! C’est pas comme ça qu’on parle aux filles ! On me reprochait apparemment d’avoir mal réagi à la blague d’Ayane. — Pardon, je m’excuse. 27
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