23 — T’es mal placé pour me réprimander. Dire que vous étiez collés l’un à l’autre. — Cee petite demoiselle est si légère… Je ne me suis pas aperçu qu’elle était partie. — Ah, bien sûr… En panique, le chevalier et le dragon se disputent de bon matin. Jugeant qu’il n’y a rien à craindre, les oiseaux qui s’étaient envolés reviennent. — Il faut la retrouver. — Je n’ai rien à y redire. J’enfile ma cape et remets mon chapeau. Je place mon bouclier dans mon dos et mon épée à ma ceinture. Puisque j’étais déjà habillé, je suis prêt rapidement. — Mais ne me suis pas, l’avertis-je. — Pourquoi cela ? — Tu es trop gros. — Pardon ⁈ s’exclame le dragon. C’est bien un intellectuel. Il me regarde avec hostilité, toutefois il ne semble pas vouloir m’aaquer. Cela dit, il ne me le pardonnera pas. La preuve est que ses écailles se sont raidies. Moins que lorsqu’on s’est rencontrés hier, mais on ne peut pas franchement dire que leur surface soit lisse. — Si tu déambules avec ta carrure, tu vas effacer les traces de la princesse. Tu comprends ? — Hum, tu marques un point. Le dragon remue. Mon bras me démange et mon instinct me hurle de dégainer mon épée et de brandir mon bouclier. Du calme, retiens-toi. Il n’a aucune intention de m’aaquer. Regarde bien. Il se grae le cou avec son membre postérieur… — Et tu crois que c’est le moment de se refaire une beauté ⁈ Arrête de te graer les écailles ! Le dragon poursuit sans être perturbé. D’un mouvement élégant, il s’enlève une écaille avec ses griffes. Il est plutôt adroit.
RkJQdWJsaXNoZXIy NTEyNzY=