10 Le début du commencement — C’est à toi d’emmener la princesse ! crie Gideon. Il fait non de la tête. On ne peut plus fuir. Sa large main vient se poser sur l’épaule de Gideon. C’est la réalité. — Tu es celui qui a le plus de volonté pour survivre. Transmets à la princesse cee ténacité. C’est mon dernier souhait, lui confie Robert. — …’est-ce que tu veux que je réponde à ça ⁈ — Désolé. Ce qui se passe ensuite ressemble à un rêve. Un songe triste que je préférerais oublier. Je sens la chaleur des bras du capitaine lorsqu’il m’étreint. — Princesse. Gideon est le chevalier en lequel j’ai le plus confiance. Je suis sûr qu’il vous protégera coûte que coûte. — Ne partez pas… N’y allez pas, Rob…, gémis-je. — C’est l’heure des adieux, princesse. Je prie pour que vous grandissiez en bonne santé. Non. Je veux pas. Je veux pas qu’on se dise au revoir. Mais je reste la princesse. Faisant partie de la famille royale, je le laisse partir en hochant la tête. Je ne peux faire que ça. — Je prie pour votre bonne fortune au combat, chevalier Robert, dis-je solennellement. — Vous me faites honneur. Il prend alors ma main et l’embrasse du bout des lèvres. — Au revoir, Gideon. Si le destin le veut, nos routes se recroiseront. — Ne meurs pas, Robert. Ils se tapent fraternellement l’épaule, puis il enfourche son cheval et s’en va. Non… J’ai envie de pleurer. — Par ici, princesse…
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