© RINTARÔ - KANA / DARGAUD (Dargaud-Lombard s.a)

KatsuhirÙ ‘tomo Cíest en 1958 quía ÈtÈ rÈalisÈ Le Serpent blanc, premier long mÈtrage díanimation japonais en couleur. Sont arrivÈs ensuite Sarutobi Sasuke, le jeune ninja, puis, en 1960, Alakazam, le petit Hercule, adaptÈ de La LÈgende de Songoku, manga díOsamu Tezuka, lequel a ÈtÈ crÈditÈ dans le gÈnÈrique du titre ´díauteur original chargÈ de la structure narrativeª. En effet, sachant que Tezuka Ètait trËs influencÈ par les animations de Disney quíil adorait, Toei Animation, qui dÈsirait devenir le Disney du Japon, avait sollicitÈ le mangaka pour participer ‡ la prÈproduction, ‡ líÈcriture et ‡ la rÈalisation du film. Malheureusement, les choses ne se sont pas dÈroulÈes comme Tezuka líespÈrait. Il est facile díimaginer combien il a ÈtÈ difficile, pour un jeune mangaka populaire et prometteur, de síentendre avec les artisans forgerons de líanimation. Il a d˚ Èprouver une immense frustration et beaucoup díamertume. Cíest du moins le fruit de mon imagination. Toutes mes excuses si jíextrapole! Mais Osamu Tezuka níest-il pas un homme qui se sert de líÈchec pour rebondir? Cíest ainsi quíil a crÈÈ sa propre sociÈtÈ, Mushi Production, en 1961, juste un an aprËs Alakazam, le petit Hercule. …tait-il trËs en colËre? Cette dure Èpreuve avait-elle dÈclenchÈ chez lui un vÈritable dÈclic? Toujours est-il que, líannÈe suivante, il a rÈalisÈ Histoires du coin de la rue et le premier Èpisode dí Astro Boy. DËs le dÈpart, Mushi Production a fonctionnÈ de faÁon tÈmÈraire, puisque, en cas de dÈficit financier, Tezuka dessinait ses mangas pour combler les dettes. La premiËre animation tÈlÈvisÈe japonaise, Astro Boy, a ÈtÈ crÈÈe ‡ partir du propre manga de Tezuka, si bien quíelle nía pas ÈtÈ assujettie ‡ des droits díadaptation. Elle a mÍme finalement gÈnÈrÈ des revenus gr‚ce ‡ la vente de produits dÈrivÈs, et ce succËs a engendrÈ la multiplication des sÈries díanimation tÈlÈvisÈes. La BD de RintarÙ montre bien quí‡ líÈpoque, ‡ líaube de cette florissante industrie, Mushi Production síassurait mÍme des ressources humaines dÈpourvues de toute expÈrience du fait que son systËme de production semblait attrayant pour certains jeunes. Contrairement aux animateurs de la Toei, dotÈs PrÈface par

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