Par « enfant », je voulais dire que Saki était une personne tout ce qu’il y a de plus candide. Contrairement à la plupart des gens, elle ne possédait pas de multiples facettes. Elle ne mentait absolument pas sur qui elle était vraiment. Si douce et si gentille, elle aurait donné envie à n’importe qui de rester pour toujours à ses côtés et discuter avec elle sans s’arrêter. Saki semblait avoir le même souci que moi : — Alors, comment est-ce que je dois t’appeler ? Keiichi ? Ou bien, monsieur Tani ? — Comme tu veux. — Bon. Va pour Keiichi, alors ! Et moi… — Je peux t’appeler Saki, si ça te va… — Hum… D’accord ! C’est comme ça que tout le monde m’appelle, de toute façon. — Entendu. Dans mon cœur, je prononçai son nom en secret. Elle ne pouvait pas l’avoir entendu, c’était impossible… Pourtant, elle affichait un grand sourire. À partir de cet instant, nous avons commencé à nous raconter nos vies respectives. L’école, nos passions, etc. Elle m’apprit que son passe-temps préféré était de peindre des tableaux. Surpris, je lui demandai : — Est-ce que tu peins des portraits ? Je me souvins d’avoir regardé, l’autre jour, un reportage sur un cours de dessin. Le modèle se tenait debout, posant au milieu des artistes qui étudiaient les techniques permettant de rendre leurs œuvres réalistes. — Pas du tout ! Saki secoua la main en signe de dénégation et ajouta qu’il s’agissait simplement d’un hobby. 17
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