AOI TSUKI NO YORU, MOUICHIDO KANOJO NI KOI WO SURU MII HIROSE 2016 ©

Elles étaient déjà fermées et de grands volets métalliques en barraient l’accès. Dans le coin, à partir de 17 heures, les gens désertaient les rues. Je parcourus avec plaisir cette légère côte, où personne ne circulait. Le chemin devint de plus en plus étroit dans la montée et je progressai, tournant tantôt à gauche, tantôt à droite. J’étais emballé à l’idée de marcher sur un sentier inconnu. À un moment donné, la route de goudron céda la place à un chemin de terre et je me retrouvai encerclé par la végétation. J’étais en plein cœur de la forêt ! Pourtant, le passage se poursuivait, éclairé par les rayons de lune qui filtraient à travers les arbres immenses, dressés vers le ciel. J’avais l’impression que la lune cherchait à m’aider dans mon orientation. Mon cœur battait la chamade. À chaque fois que je me dirigeais vers un lieu inconnu, il bondissait d’excitation. Ses pulsations s’accéléraient et, tout en les écoutant, je progressais avec détermination sur ma trajectoire : le monde qui s’ouvrait devant moi m’apparaissait alors comme enveloppé dans une lueur bleutée. Je le contemplais lorsque je vis, tout au fond, un étang. Le bleu du ciel se mêlait à celui du bassin et ainsi, l’ensemble du paysage semblait avoir été peint d’une seule et même couleur. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’il y eût un étang à cet endroit… Je m’en approchai lentement. Heureusement, un sentier avait déjà été tracé ! Je n’étais pas gêné par les hautes herbes, ni par les arbres. J’arrivai enfin au bord du bassin et en admirai la beauté, au cœur de cette sombre forêt verte. 11

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