AOI TSUKI NO YORU, MOUICHIDO KANOJO NI KOI WO SURU MII HIROSE 2016 ©

lieu touristique très réputé, avec de nombreux temples. Quand j’étais petit, je venais très souvent dans le coin, et ce que j’aimais le plus, c’était attendre la tombée de la nuit et le départ des touristes afin de profiter de l’endroit. Ce soir encore, je comptais bien prendre du bon temps dans la ville en me remémorant mes souvenirs d’enfance. En arrivant sur le pont Togetsu, j’observai la rivière Oi qui s’écoulait paisiblement. Au loin, j’avais une vue de premier choix sur Arashiyama, étendue comme dans une peinture. Je m’arrêtai en plein milieu du pont, éclairé par les réverbères, pour contempler distraitement la tour de Kyoto, si minuscule au loin. J’étais enfin de retour… Durant tout ce temps, Arashiyama avait réussi à conserver le côté paisible qui faisait tout son charme. La pleine lune, immense, se découpait nettement sur le ciel nocturne d’un bleu outremer. Je la percevais à la fois blanche et bleue. Sa lumière se frayait un passage à travers les nuages pour venir éclairer un chemin devant moi. Je me laissai guider par cette lumière si douce et je quittai le pont pour progresser sur une pente tranquille, menant vers le nord. En chemin, je trouvai un temple bouddhique sur ma gauche, devant lequel cinq statues de moines me gratifiaient d’un sourire béat. Sur ma droite, j’aperçus le haut du bâtiment d’une minuscule gare ferroviaire. Au-devant, plusieurs boutiques de souvenirs, à la mode de Kyoto, se serraient les unes contre les autres. 10

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