© Yabusaka Hayasaka, 2018

14 Alors que je me rappelais ce jour fatidique… — e caches-tu derrière ton dos ? me demanda soudainement Madame Nakabayashi. M’avait-elle vu ? De plus, ce n’était pas vraiment le genre de mots à dire au fils de son employeur, qui venait de mourir qui plus est. Ça ne lui était pas venu à l’idée que je pouvais être en train de noyer mon chagrin en cherchant les affaires de mon père ? Elle était plutôt malpolie. Ou devrais- je dire, directe ? Sans aucune autre alternative, je décidai de lui montrer la carte SD. Accompagnée d’un petit mensonge, cela dit. — Je ne cache rien, vous m’avez juste surpris. Je suis venu récupérer la carte SD que j’avais prêtée à mon père. Madame Nakabayashi tourna son regard vers le dessus de la commode. Mince, j’ai oublié de remere le cadre comme il faut ! Il était suspect de récupérer une carte SD dans un cadre photo. Et bien sûr, elle ne laissa pas passer ça. — Elle était dans le cadre photo ? — Non, évidemment. J’étais juste curieux de savoir si Papa avait écrit quelque chose derrière la photo… Mais sinon, pourquoi êtes-vous là ? demandai-je pour détourner le sujet. — Ah, oui, j’étais venue pour dire que je ne serai pas présente à la veillée mortuaire. Une simple femme de ménage n’y a pas sa place, après tout. — Je vois. — ant au dîner, il y aura à manger lors de la veillée donc je n’ai rien préparé, mais le petit-déjeuner pour demain est dans le frigo. Mange-le et reprends des forces. Sa dernière phrase m’énerva légèrement, aussi répondis-je un peu brusquement : — D’accord. Autre chose ?

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