114 UN MOT SUR CHAQUE ÉPISODE DE CHIKUMA SAN ! Vol. 1 : Celle de la porte tambour Dans cette série, avant de décider ce que je voulais dessiner, j'ai quadrillé tous les sols et les murs et j'ai essayé de faire des dessins sans perspective. J'ai également pris conseil auprès de Naoko Nakui, et j'ai tenté d'y mélanger de la matière organique de créatures vivantes pour brouiller les dimensions. Vol. 2 : Celle qui passe la lime C'est en dessinant celui-ci que je me suis dit que ce serait amusant de changer la tenue du personnage à chaque fois. Sinon, j'ai essayé de mettre en place un guidage visuel pour donner l'illusion que l'ensemble tourne et qu'on ne sait plus où ça se termine. Vol. 3 : Celle qui régule la circulation Celui-ci, je l'adore. Les couleurs sont impeccables, et les fourmis qui font comme un motif sont adorables. J'aime aussi le rythme apporté par le passage piétons en bas et les fenêtres en haut. Je n'ai pas réussi à reproduire ça dans les épisodes suivants… Hé hé... Vol. 4 : Celle des éclairages Je me suis dit que ce serait amusant de faire se croiser deux faisceaux de lumière. Je crois que j'ai plutôt bien réussi à dessiner la texture du minerai en haut à droite. Vol. 5 : Celle qui range Je n'ai jamais eu de marque de fabrique, donc pour Chikuma san, j'étais déterminé à m'en trouver une. C'est dans cet épisode que je fais apparaître pour la première fois mademoiselle Chikuma simultanément dans trois temporalités différentes. Et c'est aussi la première fois que je dessine son visage de face. Vol. 6 : Celle qui transporte le duvet C'est l'épisode où j'ai subitement tenté la vision caméra à 360°. Mais je n'ai pas complètement réussi à le développer et je n'ai pas recommencé. Vol. 7 : Celle des graffitis Je crois me souvenir que j'ai fait celui-ci en me disant qu'il était peut-être temps que je consolide un peu ce que j'avais fait jusqu'à présent. Je pense à la façon dont j'ai fait les quadrillages, dont le serpent sort de la dimension en faisant fi des perspectives et de surcroît en pivotant, ou même le fait d'utiliser le plus de couleurs possibles. Utiliser trop de couleurs peut en général ternir un peu l'ensemble du fait du mélange mais à l'époque, c'est bizarrement ce que je visais. Vol. 8 : Celle à l'ombrelle Je ne sais plus comment m'est venue l'idée de dessiner celui-ci… Peut-être qu'il faisait chaud ? Hé hé... Vol. 9 : Celle qui annonce la pluie Elle est censée annoncer la pluie mais en réalité, comme il pleut tout de suite après, c'est un métier qui ne sert quasiment à rien. Mais j'avais envie de donner cette touche un peu sniper donc c'est un épisode que j'aime plutôt bien. Rétrospectivement, je ne sais plus pourquoi j'ai dessiné ce chapeau à droite. Vol. 10 : Celle du mapping vidéo Je trouve que les couleurs sont un peu flashy. Je travaillais en parallèle sur un projet pour la radio J-WAVE où on me réclamait une atmosphère pop et urbaine donc il se peut que les idées que je testais sur ce projet-là aient influencé celui-ci. Vol. 11 : Celle qui coud des feuilles mortes C'est mon épisode préféré. Que ce soit le métier en lui-même ou la palette de couleurs, je trouve que tout est impeccable. J'aime particulièrement l'aspect rouillé de la machine à coudre et l'aspect asséché des feuilles mortes. Vol. 12 : Celle qui fait visiter les nuages J'ai beaucoup séché avant de trouver une idée pour cet épisode. Mais c'est à partir de là que j'ai réalisé que les branches étaient un excellent guide visuel pour faire pivoter le regard ou pour cloisonner les espaces.
RkJQdWJsaXNoZXIy NTEyNzY=