19 — C’est parce que tu as encore de la fièvre que tu t’énerves… ? Désirant jauger ma température, elle tendit sa main sale vers moi. Je la saisis aussitôt. — Je suis encore malade, tu pourrais l’araper. — C’est vrai, je vais faire aention. Ouf. Faire semblant de s’inquiéter pour autrui afin d’échapper à ce qu’on n’aime pas. J’avais utilisé une technique d’adulte pour éviter qu’elle ne me touche avec sa main. C’est une gentille grande sœur, mais il faudrait qu’elle soit propre. J’observai alors mon bras sale en poussant un soupir. — Haaa… Je veux prendre un (bain). Ma tête me démange, murmurai-je. C’est alors que les souvenirs de Maïn m’apprirent que l’on ne se lavait qu’une fois de temps en temps avec un seau et en se froant avec un genre de chiffon. Nooon ! On ne peut pas appeler ça un bain. Et ils n’ont pas de toilees, mais un pot de chambre ⁈ Pitié… ! Je veux renaître quelque part où je ne serai pas incommodée par ma vie, dieu. Mon environnement me donnait sérieusement envie de pleurer. and j’étais Urano, je vivais dans une maison tout à fait ordinaire. Il y avait une sacrée différence avec ma vie d’avant où je n’avais jamais eu de souci avec le bain, les toilees, les habits, la nourriture ou les livres… Haaa, que j’étais bien au Japon. Il y avait tellement de bons côtés. e ce soit des draps agréables au toucher, un lit moelleux, des livres, des livres, ou encore des livres… J’avais beau me sentir nostalgique, je n’avais d’autre choix que de vivre ici. Dans ce cas, il fallait arrêter de se lamenter et inculquer à ma famille quelques notions d’hygiène. D’après mes souvenirs, Maïn était une enfant malingre qui se retrouvait souvent alitée à cause de la fièvre. Dans sa mémoire, elle se trouvait généralement dans son lit. Sans améliorer mon environnement, je doute de faire long feu. Et si je tombe
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