15 collaient à ma nuque à cause de la sueur. Elle ne contenait que deux genres de lits recouverts chacun d’un drap sale, ainsi que quelques caisses pour ranger des choses. Malheureusement, je ne vis aucune bibliothèque. — Il n’y a pas de livres… Est-ce que je ferais un mauvais rêve durant la mort… ? Si un dieu avait exaucé mon souhait de renaître, il devrait y avoir des livres ici. Après tout, j’avais souhaité pouvoir encore en lire si cela devait arriver. L’esprit embrumé à cause de la fièvre, je fixai les toiles d’araignée pendant au plafond noir de suie. C’est alors qu’une femme entra par la porte ouverte, m’ayant probablement entendu bouger ou parler. Portant un genre de bandana triangulaire sur la tête, il s’agissait d’une belle femme qui avait près de la trentaine. Elle avait des traits magnifiques, mais le visage sale, au point que l’on s’en apercevrait même en la regardant au loin. Je ne sais pas du tout de qui il s’agit, mais elle devrait s’entretenir et se laver un peu les habits et le visage. Elle gâche sa beauté. — Maïn, %&$#+@*+#% ? — Hyaaah ! En entendant les mots incompréhensibles de cee femme, des souvenirs qui n’étaient pas miens jaillirent en moi. Le temps de ciller plusieurs fois et les quelques années de souvenirs de la fillee nommée Maïn surgirent et m’embrouillèrent de manière très pénible, me poussant à me tenir la tête. — Maïn, est-ce que ça va ? Je voulais rétorquer qu’il ne s’agissait pas de moi, pourtant, alors que j’avais la migraine, je frissonnai à la sensation que cee main d’enfant frêle et cee chambre sale me devenaient familières. J’eus la chair de poule quand je pus comprendre ces mots qui m’étaient jusque-là inconnus. Nageant en pleine confusion après que mon cerveau avait soudainement reçu quantité d’informations, tout ce que j’avais sous les yeux m’exhortait à penser que je n’étais plus Urano mais Maïn. — Maïn ? Hé, Maïn ? La femme qui m’appelait avec un air inquiet était une inconnue pour moi.
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