ne l’avais pas vue et repliai mes bras pour maintenir mes genoux ensemble. Nous nous dirigions vers notre maison par les routes de montagne quand, soudain, Akane arrêta la voiture. — Ah ? Une camionnette s’était arrêtée au beau milieu d’une pente, non loin d’une maison. Des femmes au visage familier chargeaient la remorque de la camionnette. Akane ouvrit la fenêtre et lança un « bonjour ! » dans leur direction. L’instant suivant, les femmes s’exclamèrent en nous souriant : — Oh, bonjour ! — Que faites-vous donc ? — Masamichi a invité trop de monde pour la réunion de ce soir ! Il manque des coussins et des tables, alors Mme Yamaguchi nous en prête ! En entendant les mots de cette femme, les bras chargés de coussins de sol, Akane descendit aussitôt de la voiture. — Laissez-moi vous aider. Aoi, viens ! Akane me fit un signe de la main. Je marmonnai un « mmm… » avant de remettre mes chaussures. Alors, comme on me l’avait demandé, j’allai chercher quelques coussins au salon de la maison qui se trouvait à proximité. En les soulevant, une odeur désagréable me chatouilla les narines. Sûrement un mélange de poussière et de moisissure. Les réunions de la ville avaient toujours lieu dans la maison communale. Je me demandais de quoi ils allaient bien pouvoir parler pour qu’il y ait autant de monde… — Désolée ! Vous deviez être en train de rentrer… 14
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