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18 19 BERSERK OF GLUTTONY TOME 1 pouvaient prendre le dessus sur elle. Et comme attendu, le tumulte ne tarda pas à se calmer. Je poussai un soupir de soulagement en pensant que c’était fini. Mais soudain, un homme surgit de l’obscurité. C’était probablement un voleur qui avait réussi à échapper à Roxy Hart. À mesure qu’il approchait, la lune éclairait nettement ses traits et sa robuste carrure. Je retins mon souffle. Il avait le bras droit littéralement tranché, et tentant désespérément de stopper l’hémorragie de sa main gauche, il courait vers la sortie. Il courait vers moi. Il avait la mine livide, sans doute à cause de la grande quantité de sang qu’il avait perdue. Je me tins prêt avec ma lance. Je ne pouvais le laisser s’échapper. Mourant ou non, il restait un voleur à abattre. S’il s’enfuyait pendant que je remplaçais demoiselle Roxy, c’est elle qui serait blâmée. Je devais à tout prix l’achever. Ainsi motivé, je frappai de toutes mes forces. Par chance, la lance lui transperça le cœur. Le voleur la saisit en me dévisageant, le regard plein de haine, avant de tomber sur le dos dans une gerbe de sang. Ses membres se convulsèrent un moment, mais ne tardèrent pas à s’immobiliser définitivement. Le bandit était mort. « J’ai réussi, je l’ai tué… » À cet instant, je sentis quelque chose s’insinuer dans mon corps, puis j’entendis une voix inorganique résonner dans ma tête. || Compétence de Gloutonnerie activée. || || Caractéristiques modifiées : Constitution +120, Force +260, Magie +100, Esprit +100, Dextérité +130. || || Compétences gagnées : Évaluation, Télépathie. || d’enceinte au beau milieu de la nuit ? Ni une ni deux, je me précipitai auprès de la garde. « Demoiselle Roxy, il y a un problème ! — Que se passe-t-il ? Ne devriez-vous pas être chez vous ? — Je me baladais pour décuver quand j’ai aperçu des brigands s’infiltrer dans le château. Ils ont déjà franchi le mur est. — Vous êtes sûr ? — Il n’y a aucun doute. Je les ai vus de mes yeux ! » Allait-elle me croire sur parole ? Cette simple idée m’angoissait. Comme pour me juger, elle me regarda droit dans les yeux. « Très bien. Je me rends immédiatement sur place. Pouvez-vous garder la porte pendant ce temps ? — Bien sûr ! » Demoiselle Roxy me remit la lance munie de l’étendard de la famille royale. «Puisse votre combat être couronné de succès, demoiselle Roxy. — Comptez sur moi ! Malgré les apparences, je suis plutôt forte ! » Elle saisit l’épée argentée à sa ceinture et se dirigea vers l’endroit que je lui avais indiqué. Et quelle vitesse ! Nul doute, elle était bel et bien un saint chevalier. L’obscurité de la nuit l’avait engloutie en un instant. Puis j’entendis des cris. J’imaginais sans peine demoiselle Roxy occire les bandits les uns après les autres. À en juger par leurs fréquences, ils étaient venus en nombre. En tout cas, certainement pas à deux ou trois. Toutefois, demoiselle Roxy était un saint chevalier. De vulgaires bandits ne CHAPITRE 2