© Toryumon Takeda 2018/Futabasha Ltd.

Entre mafia et police, la cavale au long cours de deux hors-la-loi… et d’un bébé !

L’histoire régnait sur la ville par les armes et la violence est révolue … l’époque où la mafia… je propose l’adoption de méthodes plus efficaces pour exploiter notre prochain ! Prologue : Morgan Gray Morgan n’a jamais eu de chance. À 10 ans, il est abandonné par ses parents, et 20 ans plus tard la mafia vient lui réclamer le règlement de la dette qu’ils lui ont léguée. Sans le sou, le seul moyen de s’en acquitter est de servir de cobaye aux expériences de Nguyen, maître du monde du crime. Les rejetés de la société, et en particulier les non-humains, finissent sous ses ordres en tant que tueurs, prostitués ou travailleurs forcés. Morgan se réveille avec un tube dans la nuque et… une force exceptionnelle ! Son identité a été effacée : le voici condamné à une vie de servitude. Au moment où il croit tout perdu, Lisa, dernière représentante de son espèce et esclave de la mafia, lui propose un plan d’évasion. Rien ne tourne comme prévu, et les fugitifs se retrouvent avec un bébé dans leurs bagages ! Peu importe, ils font avec… Les deux comparses n’ont ni expérience du combat ni ressources, mais leur soif de liberté est sans égale ! Cavale de plus d’une décennie d’un trio criminel aussi improbable qu’attachant, Badducks est la première série de Toryumon Takeda, étoile montante de la bande dessinée japonaise. Entre thriller, comédie familiale et science-fiction, ce surprenant road trip brise les codes de la société… et du manga ! © Toryumon Takeda 2018 / Futabasha Publishers Ltd. Retrouvez toute notre actualité (sorties, mangas en ligne, bandes-annonces…) sur www.ki-oon.com

en l’absence des anciens lieutenants, c’est à moi qu’il revient de prendre les rênes … libre à vous de me suivre ou non ! mais sachez que vos primes seront doublées… et que vous n’aurez plus besoin de vous cacher des forces de l’ordre ! ? ok… vous irez de ce côté, merci ! luka dillman … ! vous voulez bien former deux groupes ? les humains par là, les autres, par ici ! … toi aussi, t’es différent, enfoiré ! t’énerve pas ! les gens comme nous ne trouvent jamais de boulot… sauf dans le banditisme ou dans la prostitution… si ça se trouve, il nous réserve un traitement de faveur parce qu’on est dans la même galère !

déjà ? tu as encore un de ces tests, demain ? apparemment… qu’est-ce qu’il a, ce nguyen ? il a pris le contrôle du gang pour se mettre à jouer au docteur ? il a peut-être découvert … qu’on a une longue espérance de vie… et qu’on est les derniers représentants de notre espèce ! ! une fois qu’il aura fini de m’examiner … ce sera sans doute à ton tour… … écoute, lisa… bon, je dois rentrer … … pourquoi il fait construire un mur ? comme si les gens allaient s’approcher de ce trou à rats !

il vaut mieux ne plus prendre le risque que je te mette enceinte ! si notre espèce doit se faire exploiter… qu’au moins ça se limite à nous deux ! si on vit assez longtemps, peut-être qu’un jour viendra… où on pourra vivre sans avoir à compter sur ces ordures ! tu voudras bien rester avec moi malgré ça ? … à demain ! évidemment, idiot ! oui… ouf ! allez, bonne nuit !

t’as entendu, le vieux ?! oups… le voisin ! … j’ai essayé de téléphoner, mais vous n’avez plus d’électricité, hein ? désolé … mon père est bourré, c’est ça ? il vous a encore cassé les pieds ? non… je ne suis pas venu pour ça, aujourd‘hui… et puis ça ne risque plus d‘arriver… pourquoi ? ils sont où, mes parents ? ? j’ai failli crever de froid, moi ! vous étiez passés où ?! ! morgan ? “on s’est fait du blé”, tu parles ! pourquoi on n’a plus de courant, alors ?! ça caille, ici ! et ils rentrent toujours pas…

un double suicide, à ce que j’ai entendu… ils sont morts… ah bon… qu’est-ce que tu vas devenir, mon pauvre ? il ne te reste plus que la maison… je vois… je vais travailler ! je ne veux pas devenir comme eux … tu es un peu jeune pour ça, mais bon… c’est pas le boulot qui manque ! je t’aiderai, alors accrochetoi ! si tu veux bosser chez nous, je peux te donner une tenue… merci… 20 years later…

coucou, morgan ! bon anniversaire ! il t’arrive quoi, aujourd’hui ? d’habitude, tu t’endors tout de suite après ta nuit de travail ! je sais … zut, ça commence à cramer ! va t’asseoir au lieu de m’embêter ! oui, chef ! ce n’est pas parce que tu es aux petits soins pour moi ce matin que ton cadeau sera plus beau ! merci ! ça me fait encore tout drôle de l’entendre… c’est pour moi, ces œufs ? ouais … mais si t’en veux pas, je les mange ! ah non !

! tu m’as dit que tu sortais, cet après-midi… tu vas faire quoi ? … euh… je… j’ai rendezvous… avec un ami ! je rentrerai dans la soirée… hmm… oh, ça a l’air bon ! tant mieux, ça t’encouragera à bosser dur ! … merci… tu m’as gâché le goût ! pas la peine de me rappeler que je dois aller bosser après ! il s’est passé un truc, à ton boulot ? pourtant, ça fait 25 ans que l’enregistrement à l’état civil est obligatoire pour toutes les espèces ! y a quoi de bizarre ? j’en croise rarement dans la rue… c’est juste qu’ils sont pas nombreux ! eh bien je me disais que je n’y avais jamais vu de non-humains … tu sais que je suis au guichet des immatriculations professionnelles depuis l’année dernière ! ouais… ça, tu peux le dire, oui ! je te raconte !

c’est ce que je pensais aussi… mais je me suis renseignée en douce et, en fait, ils sont plein ! ici, à la capitale ? tout à fait ! sauf qu’ils n’ont ni adresse ni historique enregistrés chez nous… ça veut dire qu’ils ne peuvent pas travailler ! en fait, il semblerait que la plupart des boîtes refusent de les embaucher ! j’en ai parlé avec un collègue qui a pas mal d’ancienneté … et tu sais ce qu’il m’a répondu ? “c’est pas notre problème ! ne t’embête pas avec ça !” c’est le genre de mentalité que j’ai en horreur ! toujours à prendre les choses à cœur, la pauvre… je sais ! traduction : “ça suffit, les sujets déprimants” ? voilà ! tu exagères ! tout ça, ça me passe un peu au-dessus de la tête, mais ne te torture pas trop, ok ? moi, je suis heureux, maintenant ! avant que ça refroidisse ! et dépêchetoi de manger… … j’aimerais que personne n’ait à mener une vie aussi dure que la tienne … ce n’est pas parce qu’on ne voit pas ces gens qu’ils ne souffrent pas…

joyeux trentième anniversaire, morgan ! je n’imagine même pas quelles épreuves tu as traversées … quand tu t’es retrouvé orphelin si jeune… merci d’être là ! mais je suis heureuse de t’avoir rencontré et de partager ta vie… a… allez, file ! tu vas être en retard… toi, alors ! tu crois que c’était pas gênant à dire tout haut ? ! ah, j’oubliais … bon courage ! j’y vais !

t’as pas bientôt fini de pioncer ? il est plus de midi ! on va en ville, aujourd’hui ! il faut te préparer ! … ah ouais, désolé… c’est que j’ai plus 30 ans ! qu’est-ce que tu racontes ? morgan ! ! morgan… bon… plus qu’à aller chercher la bague que j’ai commandée… ha ha ! petite marrante, va ! allez, à ce soir ! c’est bien, tu as corrigé le tir ! tu gagnes dix fois plus que moi avec mon taf de livreur, alors tâche d’être à l’heure au travail !

Chapitre 1 : La fin d’une vie normale

désolé de vous avoir fait peur… aidez-moi, s’il vous plaît ! ? attendez ! les boules !! !! aïe ! qu…

sortezmoi de là, par pitié ! j’ai réussi à leur échapper … mais ils vont me retrouver ! si j’avais su ce qui m’attendait, je me serais enfui après l’extraction ! ils injectent une saloperie à ceux qui essaient de se barrer … et ils sont les seuls à pouvoir fabriquer l’antidote ! ça nous oblige à rester ici jusqu’à la fin de nos jours ! … je pige pas trop… c’est quoi, cet endroit, un hôpital psychiatrique ? le mur existe depuis longtemps, mais je n’ai jamais trop su ce qu’il y avait derrière… j’ai pas envie de me faire arrêter pour avoir aidé ce mec à s’échapper ! j’ai un téléphone sur moi… je vais appeler la police pour vous ! les flics, ça sert à rien… appelez autre chose ! si ça se trouve, ce type est dangereux … je peux vous aider, monsieur ? hiii ! c’est une propriété privée, ici !

ouf… ce n’est plus juste mon problème ! merde ! euh… je… ?! tout va bien ? ! vous avez vu quelque chose d’inhabituel ? non… rien … je ne faisais que passer ! ah, d’accord … pardon de vous avoir dérangé !

… j’ai peutêtre été trop curieux… une usine ! ça doit vraiment être l’enfer, le travail à la chaîne… merci … bonne soirée ! c’est quoi, au juste, ce bâtiment ? oui ? je ne vois pas… de panneau ou d’enseigne… excusezmoi ! …

merci, bonne soirée aussi ! … et à très bientôt ! ♪ sortez la voiture ! exactement ! autant lui rendre visite sans plus attendre… oui… je viens de tomber sur lui pendant ma ronde ! vous savez, le fils du couple en question… allô ? ouf … si je l’ai perdue, je me tire une balle ! elle n’est pas tombée quand l’autre type m’a agrippé, au moins ?! hmm… eh ! je me suis garé où, déjà ?

bien, monsieur ! allez, en route ! ce sera l’affaire de quelques minutes ! faites qu’elle l’accepte… c’est tout ce que je demande ! ça y est, j’ai le trac ! je la vois tous les jours, pourtant… j’ai intérêt à en prendre soin ! j’y ai mis tout mon salaire de misère… il est assez baraqué, mais il a l’air honnête… allonsy quand même à quatre, au cas où… vous êtes déjà prêts ? bravo, vous n’avez pas traîné !

je me présente : nguyen ! pardon de passer à l’improviste, mais vous allez vite comprendre ! nous sommes des prêteurs sur gages… et vous nous devez pour aujourd‘hui … la somme que vos parents nous ont empruntée… à savoir 500 millions de dollars ! difficile à rembourser, n’estce pas ? ne vous en faites pas… bonsoir, mon cher morgan… …

bien sûr, c’est illégal, mais il suffira de vous effacer de l’état civil… vous êtes jeune, en bonne santé… vous pouvez facilement payer en vendant quelques organes ! on a passé un petit accord avec le gouvernement pour qu’il ferme les yeux sur ce trafic, entre autres… on a beau être du mauvais côté de la loi, on n’est pas des monstres… on vous laissera tranquille une fois que vous aurez épongé la dette… ou peut-être préférezvous que mademoiselle s’en charge ? ! … qu… qu’estce qu… c’est la vérité ! mais ne vous fatiguez pas… j’ai une reconnaissance de dette en bonne et due forme, à votre nom ! 500 millions, en plus ?! c’est du délire ! on n’a rien à voir avec ça, nous ! foutez le camp, enfoirés de mafieux !! bravo ! m’attaquer alors qu’on tient votre amie en otage, il fallait oser… vous venez me menacer pour du fric emprunté par des gens qui se sont suicidés il y a des années ?! c’est quoi… ces conneries ?!

vous allez… venir avec nous ! un dernier mot pour votre amie, peutêtre ? regarde dans ma poche ! ? ce n’est pas vraiment le moment de… allez ! non, la droite ! c’est bon, tu l’as ? ? maintenant que la question est réglée … olivia … voilà, on a la confirmation d’une honnête fonctionnaire… ça simplifie les choses ! le document est authentique… tes parents t’ont porté garant ! !

gardela, s’il te plaît … ! d… désolée… je ne peux pas ! pas alors que je n’ai rien pu faire pour t’aider ! ne pleure pas trop, ou tu auras les yeux rouges au bureau ! … je l’ai achetée pour toi… accepte-la, c’est tout ce que je demande ! … ce n’est pas de ta faute, ok ? pardon ?! non merci… la mort, c’est toujours du gâchis ! hein ?! vous n’allez pas mourir pour autant ! c’est votre façon de me consoler ? z’êtes sympa, comme mafieux ! tant qu’à faire, vous ne voudriez pas crever, vous ? c’est notre travail qui l’exige, mais je compatis ! cela dit… … vous avez dû rompre avec la femme que vous aimez, la plupart de vos organes vont être vendus pour rembourser une dette … …

échange d’organes terminé, thorax et abdomen recousus … c’est moi ! ! 36 ouvriers ont succombé, aujourd‘hui… vous n’y pouvez rien… c’est notre encadrement qui laisse à désirer ! je suis déso… on passe au remplacement d’une partie du cerveau… mettez le donneur sur le ventre ! vous seriez surpris de savoir ce qu’on peut faire avec le corps humain ! soyez sans crainte, on a les meilleurs spécialistes du pays ! l’opération se déroulera chez nous… c’est encore cette usine !

c’est justement l’occasion de tester ce prototype ! je pense utiliser notre ami ici présent pour parer à la perte de main-d’œuvre … il épuise assez rapidement l’organisme, mais ce cher morgan est encore jeune… il devrait tenir quelque temps ! pour le reste, faites comme d’habitude ! aïe ! doucement, espèce d’abruti ! on t’a remplacé des organes… même après deux semaines de repos, il y a de quoi accuser le coup ! ! je suis vivant ! !! …

le mec que j’avais vu l’autre jour avait la même chose… au moins, je sais qu’on peut vivre comme ça ! enfin, “vivre”… sans état civil, pas moyen de travailler, ni de me marier… et je vais être obligé de cacher ma tête de frankenstein… ça craint un max ! “faites qu’elle l’accepte … c’est tout ce que je demande !” j’aurais autant aimé crever… enfin, c’est une façon de te rappeler que tu n’as pas à te promener dehors alors que tu n’as plus d’état civil… va falloir te faire une raison, mon gars ! ouais… toujours aussi moche, cet attirail ! au fait, tu veux un miroir ? qu’est-ce qu… je suis tout engourdi ! et aussi : “évitez tout effort jusqu’à nouvel ordre” ! “je vous contacte demain pour les procédures de remboursement !” si tu ne te sens pas trop mal, va marcher un peu ! ça réveillera tes articulations… ah, on t’a laissé un mot !

allez, dépêche ! je demande à un pote de m’héberger ? non, je veux pas être un boulet… merde ! qu’estce que j’ai, comme options ? et ne fais pas semblant de te perdre pour filer en douce ! tu crois encore que je cherche à m’enfuir, depuis le temps ? À suivre… Genre : seinen Format : 13 x 18 cm Prix de vente : 7,95 € Série complète : 4 tomes Retrouvez toute notre actualité (sorties, mangas en ligne, bandes-annonces…) sur www.ki-oon.com

ORINONAKANO SOLOIST © 2018 by Shiro Moriya / SHUEISHA Inc. Shiro Moriya Vol. 2 disponible le 4 mai 2023 [Série complète en 3 tomes] Quitter la pire des prisons pour mieux y revenir ! Retrouvez toute notre actualité (sorties, mangas en ligne, bandes-annonces…) sur www.ki-oon.com

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