Utena La Fillette Révolutionnaire - Film - Actualité anime

Utena La Fillette Révolutionnaire - Film : Critiques

Critique du dvd : Utena La Fillette Révolutionnaire - Film

Publiée le Lundi, 24 Novembre 2008

La jeune Utena vient d'arriver dans l'étrange lycée Ohtori. Là-bas, elle retrouve un garçon qui fut son petit ami autrefois, et reçoit une bague mystérieuse, le Sceau de la Rose. En réalité, ce bijou est le symbole des duellistes, c'est à dire de certaines personnes du lycée qui s'affrontent dans des duels à l'épée dans le but de prendre possession de Anthy Himemiya, une jeune fille aussi extravertie que mystérieuse. Suite à une victoire face au duelliste Saionji, Utena prend la possession d'Anthy, et découvre peu à peu les secrets du lycée.

C'est ainsi que se présente le film d'Utena, réalisé en 1999, soit deux ans après la série TV et le manga, au sein du studio JC Staff par l'illustre Kunihiko Ikuhara (Saior Moon).
Globalement, il y a assez peu de choses à retenir de l'histoire globale de ce film, qui reprend les évènements de la série TV mais s'en écarte un peu sur la fin. Les 85 minutes qui constituent ce long-métrage n'ont pas le temps de développer réellement les nombreux personnages, certains étant même totalement occultés, et la part belle est ici donnée à la relation entre Utena et Anthy, une relation ambigüe, que l'on peut qualifier sans problème de shojo-ai.

S'il est un point où Utena se démarque clairement du lot, c'est au niveau de sa réalisation. En effet, nous sommes ici face à un délire visuel constant. Ainsi, en plus d'une mise en scène très théâtrale, ne vous étonnez pas devant les cheveux roses, bleus, verts ou mauves des personnages, devant leur design très élancé et fin, leurs grands yeux... Tout ceci offrant un aspect "shojo ancien" à l'oeuvre.
Mais le design des personnages n'est rien à côté du reste. En effet, on ne peut qu'être étonné par l'esthétique un brin baroque du lycée: ses nombreux étages qui tiennent de façon improbable, ses longs escaliers à l'air libre et ses étendues le rendent particulièrement immense et visuellement délirant, et, au final, offrent à l'ensemble un important aspect merveilleux, onirique, mais surtout symbolique. Car s'il y a un point, dans ce film, qui est encore plus frappant et étrange que tout le reste, il s'agit bien de l'aspect symbolique présent à chaque instant, et allant souvent très loin. Cet aspect, poussé à son paroxysme dans les évènements des 20 dernières minutes, ne laissera personne indifférent. Si la symbolique de certains passages saute aux yeux, elle est, la plupart du temps, assez tordue et incompréhensible, tellement que l'on en vient très souvent à se demander s'il faut réellement donner une portée symbolique au film, ou si l'on est simplement face à un "bête" trip visuel de chaque instant. Enfin, signalons le rôle majeur de l'ambiance sonore: les musiques et chansons, absolument magnifiques, parsèment l'oeuvre et, en plus d'appuyer les trips visuels, offrent à l'ensemble quelques passages fortement épiques, notamment lors des duels.
En ce qui concerne l'animation, elle a certes pris un coup de vieux, mais reste pourtant de bonne qualité et se révèle même meilleure que certaines oeuvres récentes.

On adorera, ou, au contraire, on détestera Utena. En ce qui me concerne, j'ai pris un certain plaisir à me laisser transporter dans cet univers étrange, tout comme ça avait été le cas durant la série TV, et ai été conquis par certains passages merveilleusement beaux, à commencer par la scène de la danse entre Utena et Anthy.

Au niveau de l'édition, Dybex a effectué un très bon travail: il n'y a absolument rien à reprocher à l'image et au son. On regrettera l'absence de bonus sur le DVD, mais l'éditeur compense cette lacune avec un bonus de taille: le CD de la magistrale BO.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Note de la rédaction