Sword Art Online - Collector - Blu-Ray Vol.1 - Actualité anime

Sword Art Online - Collector - Blu-Ray Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Sword Art Online - Collector - Blu-Ray Vol.1

Publiée le Jeudi, 14 Août 2014

Quand un anime connaît le succès, il n’est pas rare qu’il devienne un petit phénomène, citons par exemple Black Butler ou, plus récemment, l’Attaque des Titans. Sword Art Online est ce cas de figure. Adaptation du light novel de Reki Kawahara, l’anime a, dans un premier temps, été diffusé en simulcast sur la plateforme Wakanim avant d’avoir droit à une sortie en deux coffrets collectors, puis en éditions plus standard Gold et Saphir. L’anime étant découpé en deux arcs, le premier de 14 épisodes, c’est bien ce premier pan de l’histoire qui nous est proposé dans ce premier coffret. Alors, la série est-elle à la hauteur de sa réputation ? Pas tout à fait…


En 2022, le jeu vidéo a fait un bond en avant technologique conséquent. Sword Art Online propose une immersion virtuelle et s’apprête à conquérir des milliers de joueurs. Kirito est l’un d’eux, mais a la chance de faire partie d’une poignée d’élus qui a pu tester la version Beta du soft. Le jour du lancement du jeu, les milliers de joueurs vont face à une terrible vérité : il n’est plus possible de se déconnecter du jeu, et la mort du personnage dans Sword Art Online est synonyme de mort dans la vie réelle. Une seule issue s’impose aux participants : terminer le jeu. Pour le solitaire Kirito, une épopée à long terme dans ce monde virtuel s’annonce.


Un univers virtuel teinté de fantaisie, des personnages en proie permanente à la mort… Tels sont les ingrédients qui attirent vers Sword Art online, car la série ne manquait pas de potentiel. Notamment, c’est le jeu en lui-même qui ne demandait qu’à être exploité, on pouvait ainsi s’attendre à une aventure épique où les joueurs lutteraient pour leur salut. La série propose alors un découpage différent, mais toutefois intéressant. Car en dehors de la lutte des personnages pour la conquête des différents « paliers », à savoir les niveaux du jeu où un boss attend les combattants à la fin, la série revient régulièrement sur des péripéties des héros au sein même du monde de SAO, permettant de développer celui-ci. Forcément, cela ne manque pas et les joueurs de MMO trouveront intéressant l’exploitation de ce monde virtuel. Le jeu n’est pas que baston, les combattants s’y créent une vie parallèle et nouent des relations. En apparence, ces 14 premiers épisodes promettent de passer un excellent moment, d’autant plus que si peu d’épisodes pour ce premier arc consistant à simplement finir le jeu, c’est assez court. Mais tel est le piège : En adoptant cette recette, nous obtenons quatorze premiers épisodes au rythme irréguliers. Les combats des paliers, peu fréquents, sont dynamiques et haletants, notamment grâce à la réalisation et aux atouts graphiques de la série. Mais lorsque l’aventure est laissée de côté, l’accent est mis sur le quotidien des joueurs, et celui-ci peut s’avérer ennuyeux. Une escapade à la montagne, régler un mystère morbide demeurant dans une guilde… Cet aspect parallèle au jeu aurait pu être traité différemment, d’autant plus que les scénaristes ne parviennent pas à associer cette vie virtuelle de tous les jours à la tension générée par la mort qui attend les joueurs à chaque instant. Chaque joueur vit son quotidien sans trop se questionner sur le sort qui les attend. A vrai dire, seul un personnage secondaire traitera cette thématique, mais elle est quasi absente concernant les autres joueurs.


Le coffret retraçant tout un arc, il a pour mérite de ne pas s’achever sur un cliffhanger et de proposer une conclusion pour la première partie de l’histoire, ce qui est une très bonne chose. Néanmoins, on ressent d’énormes précipitations dans le grand final tant l’ennemi ultime apparaît comme un cheveu sur la soupe, et l’affrontement s’avère un poil facile. L’intrigue n’a, on l’espère, pas donné toutes les réponses concernant l’antagoniste et ses objectifs, car aucun élément d’information nous est donné à l’issue de ce final, ce même pour l’étonnant rebondissement qui méritera d’être approfondi dans le deuxième arc.


Cette première partie de Sword Art Online est portée par deux protagonistes que sont Kirito et Asuna. Evidemment, la complicité entre les deux personnages est visible depuis le visuel du coffret, et il faut dire que la relation est un des points forts de cette première saison. Les deux joueurs s’avèrent touchants tant ils évoluent au contact de l’autre, ce qui leur octroie un capital sympathie qu’ils n’ont pas individuellement. En effet, Kirito est l’archétype du héros solitaire et agaçant, si puissant qu’il a une longueur d’avance sur son entourage tandis qu’Asuna ne sera jamais véritablement développée. Entre autres, la relation entre les deux personnages mise de côté, on retient deux protagonistes véritablement creux, auxquels on a du mal à s’attacher… Sauf dans les trois derniers épisodes du coffret. A côté, la saison propose une multitude de personnages secondaires là aussi survolé, jamais développé et au rôle plus que mineur. C’est dommage qu’un traitement si superficiel soit proposé, car certains joueurs promettaient d’être intéressants.


Là où la série s’en sort bien, c’est dans son univers. Sword Art Online se présente comme un vaste monde, présentant autant de grandes tours à explorer que de vertes contrées, permettant un certain dépaysement. Celui-ci est accentué par la très bonne réalisation graphique de la série, portée par la haute définition d’image des blu-ray. Apprécier visuellement le monde de SAO est un véritable plaisir. Les combats, quand il y en a, s’avèrent aussi plaisants à suivre, de par la charte graphique de l’anime. Tout est très coloré et dynamique, que ce soit les effets dans les échanges de coups ou les explosions en cristaux lors de la mort d’un personnage. L’animation en elle-même est très classique pour une production de ce format, mais la réalisation associée aux jeux de couleurs permet d’apprécier le spectacle qui s’offre à nous.


Les éditions Gold ont fait fort avec des épais coffrets DVD de grande qualité, les éditions blu-ray Saphir font encore mieux. L’objet se présente comme un digipack glissé dans un fourreau plus que rigide, dans un format plus petit et plus fin pour ne pas entacher l’ergonomie d’une collection de blu-ray. Chaque rabat du digipack reprend des illustrations officielles tandis qu’un bel artwork de la tour de Sword Art Online sert de visuel derrière l’emplacement des deux galettes. A ceci s’ajoute le traditionnel petit livret de la collection, comprenant fiches personnages, résumés d’épisodes et illustrations.


Les 14 épisodes sont répartis sur deux galettes, à raison de sept épisodes par disque, ce qui représente une compression tout à fait correcte pour du blu-ray. Si on ne retrouve pas de bonus, l’édition propose l’habituelle VOSTFR et un doublage français de très bonne facture. Les comédiens, pour certains récurrent dans le doublage d’anime, s’imprègnent à merveille de leur rôle tandis que la sélection des voix est pertinente. En somme, c’est un doublage de qualité qui se présente à nous.


Sword Art Online fait partie de ces séries qui ont conquis un large public, car à son univers dépaysant et ses deux personnages principaux qui développent une relation intéressante, le tout porté par une réalisation de qualité. En dehors de ça, la série déçoit, ceci à cause d’un rythmé bancal, d’une intrigue qui manque de fil rouge et peine à exploiter l’étendue de l’univers, et à des personnages qui, individuellement, sonnent creux et manquent de consistances. La série gardant un énorme potentiel, on espère que celui-ci sera davantage exploité dans la deuxième partie de l’histoire. Au final, nous découvrons une série qui n’est pas mauvaise en soi, mais qui déçoit de pas son potentiel qui n’est pas justement exploité.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs