Eté avec Coo (un) - Actualité anime
Eté avec Coo (un) - Anime

Eté avec Coo (un) : Critiques

Critique du dvd : Eté avec Coo (un)

Publiée le Mardi, 26 Mai 2015

Un Eté avec Coo ressort ce mois-ci aux éditions Kaze en édition collector, l'occasion de se laisser emporter par cette histoire mignonne comme tout d'une créature qui l'est tout autant...



Comme un air de vacances

Pour faire simple : Un Eté avec Coo, c’est beau. C’est bucolique, ça respire l’été, bref c’est un film qui porte incroyablement bien son nom. Et pourtant, ce film n’est pas exempt de défauts techniques qui feront tiquer les amateurs d'anime à grand spectacle : une animation saccadée et des dessins moyens (voire moches à certains moments), à mille lieues de ce à quoi nous avaient habitués les classiques de l’animation japonaise. Il faudra pourtant chercher ailleurs l’intérêt d’Un Eté avec Coo, archétype même du film que l'on apprécie pour ce qu’il représente et ce qu’il donne à voir plus que pour ses qualités techniques.



Cette jolie histoire d’amitié fera retomber en enfance les adultes plus endurcis et plaira sans aucun doute aux plus jeunes, en majeure partie grâce à la petite créature héroïne de ce film d’animation : Coo. La première apparition de la bestiole laisse pourtant perplexe. Sorte de crapaud avec un bec crochu, affublé d’une carapace et d’un fétu de paille en guise de cheveux, on se dit tout d’abord que "non, non, Coo n’est pas très mignon". On se laissera pourtant peu à peu attendrir par cette créature aux yeux pleins d’étoiles et à la voix craquante (notamment en V.O). Ses pitreries et sa découverte naïve d’un monde nouveau se savoureront alors avec délice et malice.



Sa relation avec Koichi, en premier lieu, puis avec la famille de ce dernier, est également l’une des autres qualités d’Un Eté avec Coo. Il ne se passe pas grand-chose à proprement parler dans une grande partie du film. Mais le quotidien de cette famille moyenne bouleversé par l’arrivée d’une créature fantastique revêt un intérêt certain au fur et à mesure qu’ils se découvrent les uns les autres. On s’amusera alors des rapports entre les différents membres de la famille avec Coo : le père et le fils heureux de découvrir cette étrange créature, la mère d’abord sceptique puis conquise par ses grands yeux, et la petite sœur, éternelle jalouse de toute cette attention portée à une créature pas si mignonne. On notera également la participation du chien de la famille à l’aventure, personnage du film à part entière, qui en communiquant avec Coo, arrive à faire vivre et rendre touchante une histoire qui lui est propre, ce qui apporte une valeur ajoutée non négligeable au film.



Le film reste quelque peu manichéen dans son approche (les kappa sont gentils, les humains sont méchants, sauf évidemment la famille du héros), mais Un Eté avec Coo est un film pour enfant après tout, alors ne boudons pas notre plaisir. De plus, le thème des yôkai assez rarement exploité dans le cinéma d’animation, du moins dans un film tout public, aura le mérite d’offrir aux spectateurs un aperçu des croyances populaires japonaises, qui sont toujours d’actualité.

Techniquement parlant donc, Un Eté avec Coo n’a rien d’extraordinaire.


Une partie du film mérite toutefois d’être soulignée et appréciée : celle du voyage de Koichi et Coo à la recherche d’autres kappas et qui propose des scènes d’une splendeur étonnante, après ce qui a été vu précédemment. Les couleurs de l’été brillent de mille feux, tandis que les effets aquatiques (qui sont de toute manière à chaque fois réussis dans ce film) sont un éclat de fraîcheur, une véritable bouffée d’air pur, et ne donnent qu’une envie : plonger avec le petit garçon et le kappa dans cette eau translucide. C’est simple : on a l’impression de réellement se trouver en plein été.



D’autres effets numériques réussis parsèmeront çà et là le film, mais ce n’est sûrement pas ce que l’on retiendra de cet Eté avec Coo : une belle histoire d’amitié, sur fond de folklore japonais, de fantastique, à découvrir en famille.



Mouss
Critique 1 : L'avis du chroniqueur


14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs