Samouraïs de l'éternel (les) Vol.1 - Actualité anime

Samouraïs de l'éternel (les) Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Samouraïs de l'éternel (les) Vol.1

Publiée le Lundi, 09 Mai 2011

Après un sommeil long d'un millier d'années, Arago, l'empereur du monde de l'apocalypse, revient menacer notre monde. Son armée se déploie au sein de Tokyo, recouverte rapidement de ténèbres tandis que ses habitants sont rapidement capturés et réduits en esclavage. C'est alors que l'espoir renaît, avec l'apparition de cinq jeunes gens dotés d'armures aux pouvoirs élémentaires dévastateur. On les appelle les Samouraïs de l'éternel...

Des jeunes gens, des armures, les forces du Mal... ça ne vous rappelle rien ? Ne penseriez-vous pas à Saint Seiya, par hasard ? Toute ressemblance n'est pas forcément fortuite ! Créé par la Sunrise, Les Samouraïs de l'Eternel (ou Yoroïden Samurai Troopers en VO) est un animé datant de la fin des années 80, et reprenant les grandes lignes du rival d'en face, la Toei et ses Chevaliers du Zodiaque. Sauf qu'ici, il est d'avantage question de mythologie japonaise, les héros revêtant des armures de combat au design assez traditionnel. La série, comptant au départ dix-neuf épisodes, s'est vu ensuite rafraichie d'une seconde saison contenant vingt épisodes supplémentaires. En France, nous avons d'ailleurs eu l'occasion de connaître la série dès mai 1990 dans le Club Dorothée, mais le folklore nippon n'a pas pu lutter contre les valeurs de la mythologie grecque de Saint Seiya, autrement plus populaire à l'époque. Aussi aura-t-il fallu attendre plus de vingt années avant de retrouver cette saga dans la mouvance nostalgie de l'éditeur Kazé ! Mais après tout ce temps, un coup de vieux n'est-il pas à craindre ?

La série a le mérite de planter très rapidement le décor, en un premier épisode très dense où la plupart des intrigues sont déjà posées ! Arago envahit Tokyo, c'est alors que Ryo, le leader des combattants, apparait suivi rapidement par ses compères, pour un premier combat face à un monstre quelconque. Puis c'est au tour des lieutenants du Mal de faire leur apparition pour clôturer les présentations ! Par la suite, la première période de la série, que nous suivons essentiellement dans ce premier coffret, narre la séparation forcée du fait d'un sort d'Arago des cinq héros éparpillés dans le Japon et échouant respectivement... dans un lieu où leur pouvoir peut se révéler ! Quel hasard ! C'est ainsi que les cinq auront droit à leurs moments de gloire personnels, avant de se réunir pour un nouvel assaut sur la forteresse du Mal.

Kitsch, vous avez dit Kitsch ? En effet, le concept très basique de la série a bien mal vieilli. Le manichéisme des enjeux, les lieutenant du mal attaquant encore et toujours avant de jurer qu'ils se vengeront, les séquences de combats ultra-répétitives à base de coups spéciaux,... toutes les bonne vieilles recettes sont réunies ici, pour une histoire qui ne se pose pas de questions. Si enfant, on pouvait s'extasier devant ces combats assez spectaculaires pour l'époque, aujourd'hui on vient à rester perplexe sur de nombreux points de "l'intrigue" : qui sont ces jeunes gens venus de nulle part ? Pourquoi s'enquillent-ils d'une jeune femme encore plus inutile qu'une Saori ? Pourquoi le tigre de compagnie de Ryo n'a pas encore bouffé ce gamin insupportable qu'est Jun ? Et ainsi de suite. Même le caractère des héros n'est que survolé, les personnages n'étant réduit qu'à des stéréotypes : le leader courageux, le beau gosse, le rusé, le ténébreux, et le gros bourrin à caution comique !

Graphiquement, la série a également bien mal vieilli, accumulant les archétypes de l'époque dans la production. Outre les séquences de transformation et de super attaques répétitives, de nombreux plans paraitront figés ou très lents. Si le design général des armures et personnages est réussi, on s'étonnera en revanche de l'absence de vie autour des protagonistes, comme si le monde entier s'était arrêté de tourner ! Les musiques quant à elles, sont acceptables, et nous découvrons également les opening et ending originaux plutôt entrainant comparé à la version Bernard Minet ! Restons d'ailleurs dans le son avec la présence de la VOST mais aussi de la VF.... vestige de l'époque AB dont on se serait bien passée ! Doublages approximatifs, acteurs présents sur plusieurs personnages à la fois, héros changeant de voix d'un épisode à l'autre... un régal. Mais le plus affligeant reste encore la francisation abusive des noms, rendant les méchants encore plus grotesques qu'en VO : c'est ainsi qu'"Arago" devient "Arkatakor", histoire de faire plus terrifiant ! Du côté des bonus, Kazé reste très avare avec la présence de quelques croquis préparatoires.

Ainsi, Les Samouraïs de l'éternel se destinera avant tout aux grands nostalgiques qui auraient pu découvrir cette série dans leur jeunesse... mais qui pourraient bien aujourd'hui en réaliser toutes les faiblesses ! Si la série reste efficace dans un genre oscillant entre le sentai, le nekketsu et les valeurs traditionnelles remises au gout du jour, elle est rapidement disqualifiée par son manque de crédibilité, ses personnages lisses et une véritable absence de rebondissements. Des défauts inexcusables pour une jeune génération qui découvrirait la saga aujourd'hui. Pour les autres, il faudra lui accorder la prescription du poids des années, et s'offrir un visionnage au second degré pour révéler sa dimension rétro qui pourrait faire rêver et sourire quelques heures... Mais pitié, sans VF !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun

13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs