Resident Evil 5 - Retribution - Actualité anime

Resident Evil 5 - Retribution : Critiques

Critique du dvd : Resident Evil 5 - Retribution

Publiée le Mardi, 09 Octobre 2012

Que ce soit dans ses œuvres vidéo-ludiques ou ses longs métrages live, Resident Evil ne cesse de diviser ses adeptes. Pourtant, les films restent fidèles à eux-même et sont réguliers : ils provoquent à chaque fois la colère des fans de la saga et contentent les amateurs de films d'action.

Deux ans après Resident Evil : Afterlife sort Resident Evil : Retribution, le cinquième volet de la saga cinématographique américaine directement «adaptée» des jeux vidéos de Capcom. Et pour la troisième fois, la barre est menée par Paul W.S. Anderson, l'initiateur de la saga cinéma et l'ennemi juré des addicts de la licence du jeu vidéo. La question dès la sortie du film est une nouvelle fois la même : A t-il réussi à rehausser le niveau médiocre régnant jusqu'ici ? Ou le réalisateur a t-il décidé de revoir son cahier des charges afin de donner enfin un film à la hauteur des jeux ? Si des efforts sont fait par Anderson, ce nouvel opus est encore loin d'égaler ses confrères vidéo-ludique...

Le film débute directement après la fin d'Afterlife. Alice, Chris et Claire ont vaincu Wesker et pourtant, le navire où ils se trouvent sont attaqués par des avions de guerre d'Umbrella. Alice se réveille plus tard dans les locaux de ses ennemis jurés mais se rend compte que ces derniers sont attaqués de l'intérieur. Cherchant une issue d'évasion, notre héroïne croise la route d'Ada Wong, la fameuse infiltrée, venue la secourir. Surprise, Albert Wesker n'est pas mort et s'est même retourné contre Umbrella, cherchant maintenant à sauver Alice qui est l'ultime espoir de l'humanité ! Pour sortir les deux femmes de la base ennemie, une troupe de rudes soldats est envoyée sur place, dont Luther qui a survécu à l'attaque quelques jours plus tôt, accompagné de Barry Burton et Leon S. Kennedy...

Là où ce cinquième opus ne déroge pas à la règle, c'est sur sa surenchère d'action. Durant 1h35, de la première minute à la dernière, Resident Evil : Retribution nous propose un cocktail de cascades, fusillades de zombies, courses-poursuites... L'amateur de films d'action en a pour son argent ! L'histoire du film repose sur le sauvetage d'Alice et Ada et l'intervention de soldats extérieurs permet de bien doser les scènes coups-de-feu sans pour autant se focaliser à chaque fois sur les même personnages. De ce point de vue, c'est réussi, sans compter que les effets spéciaux font honneur à cette overdose de rafales de tirs et d'explosions.
Aussi, le réalisateur semble enfin vouloir faire avancer son intrigue. Ainsi, ce cinquième volet occupe une place majeur dans la saga cinématographique et apporte même des révélations qui viennent justifier certains éléments des volets précédents, tout en se payant le luxe de réintroduire des personnages disparus depuis bien longtemps...

Les fans des jeux vidéos ont le plaisir de retrouver trois nouveaux personnages directement issus des volets principaux de la saga vidéo-ludique, à savoir Barry, Ada et le tant attendu et charismatique Leon Scott Kennedy. Ces trois là sont d'ailleurs bien retranscrit à l'écran, ce qui n'était pas le cas de Chris Redfield dans le volet précédent. Dans le rôle de l'agent Kennedy, on retrouve Johann Urb, déjà connu pour un rôle secondaire dans le film 2012. Et force est de constater qu'en plus de coller physiquement à l'image du personnage, l'acteur s'en sort bien à l'écran ! La relation entre l'agent Kennedy et Ada est aussi retranscrite dans ce volet, aussi discrète soit-elle, ce qui colle plutôt bien à l'esprit du jeu, même si on regrette quelques joutes verbales entre les deux personnages. Enfin, un ancien personnage populaire des jeux fait son retour, de la même manière qu'il l'avait fait pour le cinquième volet vidéo-ludique, sauf qu'ici rien n'est expliqué...
Retribution s'octroie ainsi un fan-service évident, pas trop mal réussit d'ailleurs, afin de rallier à sa cause les adeptes des jeux, souvent détracteurs des films, mais généralement en vain....

Car malheureusement, les bons côtés s'arrêtent ici, et se font finalement discrets face aux tares du film. Scénaristiquement, ce sont les nombreuses incohérences qui se font sentir. Ça commence avec, dès le départ, un retournement de veste de Wesker inexpliqué, tout en sachant que les raisons de sa survie après avoir explosé dans un avion sont là aussi passées sous silence. Aussi, la pirouette scénaristique du précédent volet consistant à supprimer les pouvoirs d'Alice reste une vaste blague puisque la demoiselle surpasse toujours autant ses adversaires, y compris des monstres géants ou des soldats sur-entraînés... Et petite surprise pour veux qui ont apprécié la rencontre entre Chris et Claire Redfield dans le volet précédent : Ces deux dernier ont disparu sans que l'on sache pourquoi ni comment ! Il serait long d'évoquer toutes les incohérences du film tant celles-ci sont nombreuses dans le film en plus d'être flagrantes...

Techniquement, outre des effets spéciaux de toute beauté, attestant du budget peu modeste dont le film a bénéficié, on subit encore une fois une overdose de plans au ralenti... Peut-être est-ce pour pallier au manque d'inventivité vis à vis des affrontements, ou bien choisir la facilité pour octroyer à ces scènes des effets visuels, mais chaque bataille (si ce n'est chaque mouvement d'Alice au combat) est l'occasion idéal pour des ralentis par toujours justifiés... Une fois, ça va, mais à répétition, bonjours les dégâts.

Ainsi, si ce Retribution prouve la bonne volonté du réalisateur à faire avancer son histoire et rallier les fans de la saga à sa cause en intégrant trois nouveaux personnages des jeux à son film, ça ne suffit pas à faire une bonne adaptation des jeux. Que la saga cinématographique ait pris sa propre voix n'est pas un problème, mais l'indigestion est d'ordre scénaristique et visuel : Il pleut constamment des incohérences, très graves quand elles concernent des personnages populaires de la saga, et les ralentis à répétition viennent gâcher le travail accompli sur les effets spéciaux, sans compter que le personnage d'Alice reste tellement exagéré qu'elle supprime tout intérêt aux joutes d'armes. Si il y a du mieux en comparaison des deux volets précédents, la qualité n'est pas au rendez-vous, malgré de bonnes idées et un fan-service parfois agréable. Encore une fois, les fans du jeu vidéo ne pourront pas se dire «C'était un bon Resident Evil !». A défaut, on restera sur les jeux et les films 3D, bien plus réussis.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs