Psycho-Pass - Blu-ray Vol.1 - Actualité anime
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Psycho-Pass - Blu-ray Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Psycho-Pass - Blu-ray Vol.1

Publiée le Mardi, 13 Septembre 2016

Initialement une série en 22 épisodes produite en 2012 par le studio Production I.G (L’Attaque des Titans, Haikyû), Psycho-Pass est devenue une saga entière, incluant différentes saisons animées, un film, des adaptations mangas… Œuvre d’anticipation dont le scénario est signé Gen Urobuchi, à qui l’ont doit par exemple Aldnoah.Zero et Gargantia, sa seconde particularité est la présence au character-design d’Akira Amano, l’autrice du shônen à succès Reborn !, permettant un style graphique soigné et des personnages aux allures élégantes.
Il aura fallu attendre 2016 pour découvrir en France la série en support physique. C’est Kana Home Vidéo qui s’est chargé du travail, découpant cette première saison en deux coffrets combos DVD/Blu-ray.


Dans un Japon fictif du XXIIème siècle, la société est bouleversée par les technologies qui conditionnent notre mode de vie jusqu’à l’architecture qui nous entoure, modulable sur demande, à la Justice presque aseptisée, fonctionnant par un état mental du nom de Psycho-Pass, permettant d’observer le potentiel de criminalité de chaque individu. La Sécurité Publique se charge alors de traquer ceux dont le Psycho-Pass est anormalement élevé, pouvant procéder à l’extermination de la cible en cas de situation critique…
Jeune diplômée, Akane Tsunemori se retrouve affectée à une cellule de la Sécurité Publique. Outre le métier et ses règles qu’elle va apprendre et comprendre, ce sont des collègues de travail aux caractères bien affirmés qu’elle découvrira au fil des missions. Parmi ces acolytes, elle va se rapprocher de Shinya Kogami, un des criminels à en devenir affecté à cette cellule de travail pour expier leur Psycho-Pass anormal.


Le concept de Psycho-Pass permet à la série d’osciller entre l’œuvre de Science-Fiction et le récit policier. D’une part, la technologie présentée et teintant le monde de cette histoire à chaque instant aboutit à un univers intéressant, aux possibilités multiples et donnant pour unique envie au spectateur d’en découvrir davantage. Dans un second temps, l’aspect thriller garantit un scénario rythmé, jonglant entre les moments d’enquêtes et les phases d’action en évitant soigneusement les temps morts. Alors, les phases d’accalmie ont de multiples volontés, elles font aussi bien avancer l’affaire en cours qu’elles s’intéressent en profondeur aux personnages, héros comme ennemis.


A ce sujet, ces onze premiers épisodes proposent une écriture qui paraît classique de prime abord, mais se révèle pensée de A à Z, du moins en ce qui concerne cette première salve d’épisodes. Dans un premier temps, la mise en place de la série nous permet de nous familiariser avec un univers, ses concepts et ses personnages puis son découpage en plusieurs enquêtes indépendantes devient rapidement trompeur. En effet, les enquêtes menées par la cellule d’Akane trouvent rapidement un lien et un antagoniste. Telle quelle, chaque affaire se suit avec plaisir, mais propose une montée en puissance constante autour d’une intrigue plus globale, montée en puissance qui se conclut dans l’épisode 11 au final déroutant aussi bien par ses rebondissements que les thématiques qu’il expose, remettant totalement en question cet univers qui paraissait pourtant entraînant par ses concepts futuristes. Alors, difficile de cacher sa frustration si la suite de la série n’est pas à portée de mains.


Psycho-Pass, pour ces onze épisodes, repose aussi sur la mise en avant progressive de Shinya Kogami et sa relation avec Akane. L’alchimie entre les deux protagonistes est bien ficelée, elle s’avère classique dans la forme, mais propose un fond intéressant, les deux personnages étant plus une association digne de Sherlock Holmes et John Watson plus qu’un simple binôme à l’intérêt amoureux élevé. En termes d’écriture des personnages, celui qui apparaît comme l’antagoniste captive notre attention dès les premières minutes de la saga et au onzième épisode, notre fascination pour lui se retrouve aisément multipliée. On reste alors plus que curieux de voir quels développements l’entourant seront dévoilés dans la suite de l’histoire.


Techniquement, la série est de qualité, proposant des environnements soignés, une animation elle aussi très fluide et sans lacune, le tout servi pas une bande originale dynamique, mais qui se contente de servir son ambiance sans vraiment rester en tête. On revient ensuite au character-design d’Akira Amano réussit et élégant, plus mature que dans Reborn ! mais présentant de grandes similitudes avec les personnages de la série à succès. Difficile en effet de ne pas voir en Shinya Jogami des airs de Kyoya Hibari, et on pourrait presque affilier chaque personnage principal de Psycho-Pass à une figure du shônen fleuve d’Akira Amano.
Côté musical, les génériques proposés sont pour le moins… déroutant. L’opening s’avère être une purge pour les oreilles tandis que le thème de fin des épisodes se montre entraînant et plaisant. Néanmoins, c’est bien dans leur mise en scène que ces génériques se montrent convaincants.


L’édition de Kana Home Vidéo se montre fidèle aux versions digipack que l’éditeur propose avec Naruto ou Assassination Classroom. Ce même digipack est de qualité et accueille deux DVD et un Blu-ray pour 11 épisodes, le fourreau étant assez souple, mais peu fragile. Edition correcte pour l’éditeur donc, et abordable étant donnée la présence du blu-ray.
Cette édition a pour mérite de proposer un doublage français, hautement réussi. Aurélie Turlet et Alan Aubert campent respectivement une Akane et un Shinya convaincants et vivants, proposant ainsi de très bonnes prestations sans oublier le fait que ces deux comédiens changent un peu des mêmes têtes d’affiche qu’on retrouve sans cesse sur les personnages principaux de séries d’animation.


Proposant un univers fascinant, un design aguicheur, des personnages attachants et une intrigue dont la montée en puissance est remarquable, Psycho-Pass propose ici un très bon début d’œuvre. Nos attentes quant au second coffret, qui symbolisera la fin de la première saison, sont donc très grandes, notamment après le final proposé par cette première salve d’épisodes. Kana Home Vidéo propose rarement des séries courtes, mais ses choix ne se font visiblement pas à la légère. Seul bémol au final : la série aurait gagné à être déclinée dans un format plus collector.
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs