Mardock Scramble: The Second Combustion - Actualité anime
Mardock Scramble - The Second Combustion - Anime

Mardock Scramble: The Second Combustion : Critiques

Critique du dvd : Mardock Scramble: The Second Combustion

Publiée le Mardi, 20 Novembre 2012

C'est au bout d'une gestation de neuf mois que nous retrouvons les aventures de la belle et aphasique Rune Balot dans The Second Combustion, deuxième volet de la trilogie Mardock Scramble. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, un petit rappel s'impose : laissée pour morte par un tueur en série, Rune Balot est ramenée à la vie sous une forme cybernétique par le docteur Easter, afin de pouvoir témoigner devant son agresseur. Rune se voit épaule par Oeufcoque, un robot métamorphe gardant la plupart du temps une forme de souris jaune, qui aide la demoiselle à prendre conscience de ses nouvelles capacités. A la fin du premier opus, nous laissions Rune dans une posture délicate face à Boiled, redoutable tueur et ancien partenaire d'Oeufcoque. Sauvés à la dernière minute par le docteur Easter, Rune et Oeufcoque sont emmenés en réparation au "Paradis", centre spécialisé renfermant bien des secrets...

Si le premier volet de la trilogie nous avait laissé sur notre faim, la faute à un scénario assez pauvre et un univers mal exploité, nous espérions que ce second opus nous en dévoile un peu plus sur l'étendue de la saga imaginée par Tow Ubukata. Hélas, une nouvelle fois, le contrat ne semble être rempli qu'à moitié. L'arrivée au "Paradis" nous fait miroiter bon nombre de révélations, qui finiront par arriver, mais sans grand entrain, car entre temps, d'autres détails auront saisi notre attention. On pensera notamment à l'improbable couple Tweedle-dee et Tweedle-dim, ou plus simplement à l'onirisme des lieux qui aura vite fait de nous envouter. Mais a-t-on vraiment le temps pour la contemplation dans une série prétendument si complexe ? La narration ne nous laissera pas vraiment le temps d'y réfléchir, tant tout s'enchaîne précipitamment. Au final, on ne retiendra de cette convalescence paradisiaque que quelques bribes d'informations importantes, ainsi que la relation ambigüe entre Rune et son partenaire rongeur. Car oui, dans ce fatras d'éléments, le scénario parviendra tout de même à établir quelques développements sentimentaux !

Les soixante-deux minutes que font le film nous paraitront bien courtes pour intégrer le contenu d'un roman entier... mais paradoxalement, bien trop longues aussi. En effet, le second acte du film nous emmènera en direction du casino possédé par Shell, l'assassin de Balot, afin de retrouver des informations pour le discréditer au milieu d'une mer de jetons. Sans transition ou presque, nous passons donc dans un univers de bandits manchots, de texas hold'em et de roulettes pour lequel il sera bien difficile de s'intéresser, malgré quelques subtilités dans la mise en scène. Ce profond déséquilibre dans le rythme narratif finira par provoquer la somnolence, jusqu'à atteindre son pic de désintérêt lors du cliffhanger final. A trop vouloir détailler la psychologie de certains protagonistes et leurs relations (ce qui, au passage, faisait cruellement défaut au premier film), ce second volet oublie de retenir l'attention du spectateur avec un suspens au ras des pâquerettes. On ingère passivement ce qui nous est mis devant les yeux, sans jamais plonger dans cet univers futuriste, si magnifique soit-il.

En effet, visuellement parlant, The Second Combustion nous enchante par des décors lumineux et enchanteurs, la nuit ayant laissé sa place au jour. En revanche, le chara-design n'est pas toujours très inspiré, et l'animation ne sera pas au gout de tout le monde. Côté sonore, nous vous conseillerons encore une fois la version originale, même si l'on aurait aimé que les sous-titres soient un peu plus détaillés et précis. Côté bonus, on retrouve, comme précédemment, une version cinéma de ce second volet, ainsi que de nombreux trailers promotionnels et un aperçu du troisième et dernier chapitre de la saga. Notons également la présence d'un making-of de trente minutes avec interview de l'auteur.

The Second Combustion devait nous rassurer sur la qualité de la trilogie Mardock Scramble : il ne fait que renforcer nos première impressions. Les révélations et développements psychologiques sont nombreux, mais le film n'est absolument pas à la hauteur de ses prétentions. Le studio GoHands s'est fait plaisir à lui-même en présentant l'univers de Tow Ubukata dans un spectacle irréprochable graphiquement, mais a tout simplement oublié de le rendre accessible aux spectateurs. Ceux qui auront tenu jusqu'au bout pourront au moins rire d'une fin pour le moins abrupte, et qui nous laisse à penser que la trilogie aurait gagné d'intérêt _ mais juste un peu_ en sortant en un seul bloc. Le troisième et dernier volet sorti en septembre dernier au Japon saura-t-il relever le niveau ? Les premières images le laissent présager, mais rien n'est joué d'avance...

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun

12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs