La Chorale - Actualité anime

Critique du dvd : La Chorale

Publiée le Mardi, 09 Septembre 2008

C'est en 2006 que sort La Chorale (Furusato Japan), deuxième film de Akio Nishizawa après Nitaboh.

Nous sommes en 1956, année importante pour le Japon qui, tout en ayant du mal à se remettre des dégâts causés par la deuxième Guerre Mondiale, commence à se reconstruire et à se moderniser. A Kiba, un faubourg de Tokyo, tous les élèves de l'école primaire ont les yeux tournés vers un concours local de chant. Dans le même temps, une nouvelle élève arrive: la petite Shizu Miyanaga est une jeune fille gentille et brillante qui rêve de devenir chanteuse, et qui ne tardera pas à attirer l'attention du jeune Akira.
Sous la direction de Mademoiselle Sakamoto, leur nouvelle institutrice, les jeunes choristes se préparent pour le concours, ce qui leur permet d'oublier un peu les privations de l'après-guerre. Mais une affaire de vol organisée par les copains d'Akira, et où ce dernier s'est laissé entraîner, oblige l'école à annuler sa participation. L'amitié qui liait Akira à Shizu en prend alors un coup, alors même que les vacances d'été commencent. C'est alors qu'un évènement dramatique survient...

Difficile de parler de la Chorale sans en révéler trop. Le film se présente comme une tranche de vie traitée de façon très simple. En effet, la réalisation garde toujours un ton réaliste, sobre, et rejette toute surenchère émotionnelle. Ainsi, le drame qui a lieu vers le milieu du film n'est pas montré de manière explicite, et les réactions des élèves ne sont pas exagérées.
Si vous recherchez de l'action, vous pouvez passer votre chemin, mais il faut avouer que ce serait dommage: en effet, si l'oeuvre est lente, c'est pour faire ressortir avec talent les difficultés rencontrées dans les années d'après-guerre. Mais surtout, cela permet à Akio Nishizawa de mettre en avant certains problèmes, comme la perte, petit à petit, de l'héritage culturel japonais (qui passe à travers le chant et notamment les Doyo, chansons traditionnelles pour enfants), ou encore l'indifférence aux autres que montrent de plus en plus les japonais. "Redécouvrons ce que nous avons oublié", tel est le principal message que souhaite faire passer le réalisateur, comme il le déclare lui-même. Nishizawa avoue également dans l'interview présente dans le livret qu'il a lui-même vécu des évènements similaires à ceux du film.
Bien entendu, la guerre elle-même est aussi abordée, principalement à travers le personnage de Mademoiselle Sakamoto. Cet aspect du film ne manquera pas de rappeler le Tombeau des Lucioles ou Gen d'Hiroshima, même si l'aspect dramatique est moins poussé dans la Chorale.

Au final, La Chorale est un très bon film, doté d'une réalisation de qualité, de personnages assez travaillés, et d'un message intéressant.

Kaze nous propose ici une bonne édition. Image et son sont tous deux excellents et le doublage français est réussi.
Le seul véritable bonus est un livret de 24 pages très bien conçu, où l'on retrouve un synopsis du film, une présentation de l'équipe de production, une interview de Akio Nishizawa, des informations sur les voix des personnages et leur généalogie, et des notes de production. Enfin, les dernières pages sont très intéressantes puisqu'elles nous présentent le contexte historique du film avec les dates importantes de l'année 1956, mais aussi des informations sur les origines de la musique japonaise, et sur Kokia, célèbre musicienne qui a composé un morceau pour le film.
Le tout est contenu dans un petit digipack protégé par un fourreau illustré.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs