Grenadier - Intégrale - Actualité anime
Grenadier - Anime

Grenadier - Intégrale : Critiques

Critique du dvd : Grenadier - Intégrale

Publiée le Vendredi, 09 Avril 2010

Réalisée en 2004, Grenadier (Grenadier ~ Hohoemi no Senshi, de son titre japonais) est une série de 12 épisodes issue d'un travail commun des studios TAC (Black Blood Brothers, Baki the Grappler, L'Académie Alice) pour le principal, Kadokawa Group (les Chroniques d'Arslan) et Studio Live (Black Blood Brothers).


Rushana, belle et forte, tour de poitrine exubérant, est une senshi, experte des armes à feu, qui parcourt le monde dans le but de le pacifier sur ordre de l'Impératrice, qui lui a ici enseigné son art: convaincre les hommes de ne plus se battre. La série débute alors qu'elle fait la connaissance de Yajiro Kojima, un samourai qui voue une haine féroce aux senshi, qu'il considère comme des lâches, si bien qu'il participa jadis à la révolution menée contre l'Impératrice. Cependant, les deux individus ont une mission commune, et Yajiro accepte de se ranger aux côté de cette Rushana qui l'intrigue particulièrement. Mais bientôt, Rushana se retrouve prise dans un complot visant à l'éliminer et, de manière plus générale, mettant en danger l'Impératrice elle-même. Un long et périlleux voyage de nos héros vers la capitale pour démasquer le complot commence alors... 


Il faut bien l'avouer, en jetant un oeil à ce coffret DVD et à ce synopsis, on n'attendait pas grand chose de Grenadier, tout au plus une série d'action et de ecchi bêta parmi tant d'autres. Quelle n'est donc pas notre surprise, en découvrant la série, de voir qu'on est plus ou moins loin de tout ceci !


Si le fan service est bien présent, porté par une Rushana aux formes exagérées (sans parler de la plupart des autres personnages féminins de la série) et en apparence naïve, il faut signaler que celui-ci sait rester discret, la réalisation n'insistant jamais lourdement dessus, et le tout étant même souvent propice à de bons passages humoristiques. En guise d'exemple, l'épisode où notre héroïne arrête un combat parce qu'elle a perdu sa culotte en cours de route, loin de tomber dans le ecchi ou le graveleux, n'a pas d'autre but que d'amuser le lecteur. La facilité est évitée.


Mieux encore: sous ses allures de demoiselle belle et naïve, Rushana n'hésite pas à utiliser de manière plutôt subtile ses avantages physiques et sa mine naïve pour retourner une situation critique à son avantage: tel est pris qui croyait prendre. Du fan-service, oui, mais jamais vraiment inutile.


D'ores et déjà porté par une héroïne finalement sympathique, le scénario se dévoile petit à petit, et bien qu'un peu longue à démarrer, la série gagne petit à petit en ampleur (sans atteindre toutefois des sommets), voit ses protagonistes évoluer (au contact de Rushana, Yajiro changera bien évidemment de point de vue sur les Senshi), et s'enrichit de plusieurs personnages tout aussi attachants, à l'image de Mikan, jeune orpheline spécialisée dans les attaques au... ballon de baudruche. Si si !


Mais le point le plus intéressant de la série reste clairement son mélange des genres et des époques: ainsi, la série prend place dans un univers mêlant, en vrac, la fantasy, l'époque des samourai (par exemple, Yajiro en est un), s'inspire également de l'époque de l'arrivée au Japon des armes à feu au détriment des armes blanches (si Rushana se bat principalement au pistolet, ce n'est pas le cas d'autres personnages, dont Yajiro qui reste un samourai), rappelle dans son déroulement la légende du Voyage vers l'Ouest (le fameux Saiyuki), inclut des éléments plus futuristes ou liés à notre société contemporaine, et se permet même quelques absurdités bien trouvées et bien exploitées (notre petite experte des ballons de baudruche). Dans leur représentation, les différents combats renvoient à des références inattendues, comme les westerns de Sergio Leone ou les films d'action de John Woo, des références que ne manque pas de souligner une bande sonore globalement discrète mais variée, certaines mélodies rappelant, par exemple, le type musical que l'on retrouve régulièrement dans les westerns.


Loin d'être indigeste, ce beau mélange est utilisé de manière somme toute classique, mais efficace, porté par une réalisation qui ne cherche jamais à apporter quoi que ce soit de nouveau, mais qui s'avère particulièrement soignée, expressive et colorée, et rend le tout suffisamment prenant. Le chara design et classique mais agréable, et l'on soulignera le travail apporté aux costumes, là aussi très variés et renvoyant à différentes époques.


Sans prétention, Grenadier est une courte série au fond assez classique mais à la forme plutôt surprenante. Bien conçu, le divertissement s'avèrera prenant si l'on accroche dès les deux ou trois premiers épisodes.


Du côté de l'édition, Black Bones nous offre un travail correct: si le boîtier amaray simple, pourvu des deux DVDs contenant, à eux deux, les 12 épisodes de la série, peut paraître très cheap, le gain de place est assuré. Mais qui dit édition cheap, dit ici prix lui aussi cheap: au maximum, il vous faudra débourser 30€ pour acquérir cette intégrale de deux galettes, mais on peut facilement la trouver pour moins cher. Une bonne initiative de l'éditeur, qui nous propose un packaging extrêmement simple mais efficace. Image et son corrects, pas de bonus particuliers à noter.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs