Goyokin - L'or du Shogun - Collector - Actualité anime

Goyokin - L'or du Shogun - Collector : Critiques

Critique du dvd : Goyokin - L'or du Shogun - Collector

Publiée le Jeudi, 11 Décembre 2014

1969, Hideo Gosha réalise Goyokin, l'Or du Shogun, chambara brutal produit par le légendaire studio Toho.


Dans un Japon proche des vallées sèches des westerns spaghettis et inspiré par le Néron du cinéma italien, le grand Sergio Corbucci, père du surestimé Django (1966) et du désespéré Le Grand Silence (1968), Hideo Gosha dépeint le calvaire du samouraï Magobei, abandonné par son clan et errant entre deux mondes.


Sur des mélodies envoûtantes que n'aurait pas renié le trop méconnu Luis Enrique Bacalov et épaulé par Kozo Okazaki, chef opérateur de Sydney Pollack pour Yakuza (1974), Gosha s'oppose aux figures héroïques du cinéma japonais et incarne par ses outrances visuelles, un refus absolu envers toutes formes d'autorités, incarnées par des héros solitaires, tout droit sortis de l'enfer et prêts à faire éclater leur justice divine.


Sous un ciel saturé par des nuées de corbeaux, petites marionnettes de Géhenne, la solitude et l'ivresse du pouvoir inscrivent les préoccupations de Gosha dans un désenchantement brutal, annonciateur du déclin d'une humanité agonisante. Le massacre d'une famille de pêcheurs enlevée par les Dieux et magnifiée par la photographie d'Okazaki aspire la violence pour l'inscrire subtilement dans un canevas hypnotique et nihiliste...


Tel un démon vengeur, Magobei, samouraï solitaire et fantomatique, viendra venger les opprimés en s'opposant une dernière fois à ceux de son clan. S'ensuivra un affrontement entre Tatsuya Nakadai et Tetsuro Tamba respectivement Magobei et Rokugo, deux samouraïs croisant le fer sur des tambours sauvagement martelés.






the Duke

Critique 1 : L'avis du chroniqueur


17 20
Note de la rédaction