Gantz - Au Commencement - Actualité anime

Gantz - Au Commencement : Critiques

Critique du dvd : Gantz - Au Commencement

Publiée le Vendredi, 13 Avril 2012

A l’origine, Gantz est un seinen dirigé par Hiroya Oku et toujours en cours de publication au Japon à l’heure actuelle avec trente trois volumes à son actif. C’est bien connu, les adaptations de manga en film sont très souvent négatives, ne rendant pas hommage à leurs œuvres d’origine : Dragon Ball Evolution et Priest en sont les parfaits exemples. L’adaptation de Gantz arrivera-t-elle à changer la donne?
  
Kei Kurono est un étudiant sans histoire, ayant une existence relativement classique et sans le moindre embarras. Cette dernière changera brusquement le jour ou il se fera écraser par un train avec son ami d’enfance Masaru Kato, en voulant essayer de sauver une personne mal en point. Les deux amis se retrouveront dans une pièce ou une sphère noire est présente et en compagnie d’autres personnes ayant perdu la vie également. Chaque protagoniste essayera alors de comprendre ce qui est en train de se passer. C’est à ce moment que la sphère noire leur donnera quelques indications : tuer l’homme-poireau.
   
Point positif : les bases de Gantz sont respectées en tout point dans le film, ce qui est déjà une bonne chose. Hélas, les personnages sont pour la plupart anecdotiques, le spectateur retiendra surtout les principaux : à savoir Kei Kurono et Masaru Kato. Les réactions des protagonistes sont hâtives, poussives, illogiques, frisant le ridicule par moments, et n’ont rien à voir avec celles du manga d’origine. Les sentiments sont également présents au sein du film, mais ces derniers sont trop exacerbés à mon goût; et  en se positionnant en première ligne, ils entraînent inévitablement des longueurs et ralentissent considérablement le rythme de l’œuvre. Ainsi, le spectateur pourra assister aux lamentions d’un personnage pendant de longues minutes alors que ce dernier se trouve dans une situation pour le moins critique.
   
Évoquons ensuite les principaux ennemis du film. On pourra reprocher un nombre d’adversaires assez minimes, ces derniers s’élevant au nombre de… trois. La partie avec l’homme poireau est plutôt fidèle au manga d’origine, les deux autres sont relativement en dessous. L’action s’avère être molle, en partie à cause des ennemis, trop lourds mais également à cause des personnages mettant un temps indéterminable à se décider. De plus, la quasi-totalité des scènes sont nocturnes, l’action reste visible mais, par moments, le spectateur aura du mal à distinguer ce qui se passe à l’écran. Les effets spéciaux sont ne sont ni bons, ni mauvais mais ne seront pas inoubliables. L’aspect gore du manga est légèrement atténué dans le film, sans doute pour que ce dernier soit accessible au plus grand nombre, et  les scènes de sexes ont, quant à elles, complètement disparu.
   
Si nous enlevons par la suite toute l’action présente au sein du film, il ne reste absolument rien. Juste un vide constant avec des longueurs omniprésentes. Les protagonistes retournent dans leur vie réelle, laissant de côté leur tâches d’exterminateurs. Nous pouvons alors suivre leur petit train-train quotidien, qui se révèle assez ennuyant au final. Le spectateur n’à qu’une hâte : que l’action reprenne au plus vite. La fin du film est prévisible, laissant bon nombre de questions en suspens, questions qui trouveront sans doute leurs réponses respectives dans le second opus de la franchise. 
Pour terminer, l’édition de Wild Side est, comme à son habitude, satisfaisante. Un making-of de vingt minutes est présent, ce dernier n’étant pas indispensable.
    
Au final, même si la forme du film est bonne, le reste ne suit pas et est alambiqué. Moins gore, moins violent, longuet par moments : cette adaptation de Gantz ne fait pas honneur au manga d’Hiroya Oku. Les fans de la première heure seront bien évidemment déçus par cette dernière. Néanmoins, le spectateur néophyte à l’univers de Gantz y trouvera peut-être un éventuel intérêt, qui pourrait le pousser à commencer la série.
   
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kimi

12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs