Elfen Lied - Intégrale (Kaze) - Actualité anime
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Elfen Lied - Intégrale (Kaze) : Critiques

Critique du dvd : Elfen Lied - Intégrale (Kaze)

Publiée le Mercredi, 02 Mai 2012

Si vous êtes fan de manga, vous avez forcément un jour ou l'autre entendu parler d'Elfen Lied. Que ce soit en bien ou en mal, cet anime adapté du manga du même nom de Lynn Okamoto a fait et continue à faire parler de lui. S'il est sujet aux polémiques, c'est avant tout pour ses nombreuses scènes de gore et de nu, certains dirons gratuites. Le titre signifie « chant elfique » en Allemand et fait référence à la mélodie d'une boîte à musique (présente uniquement dans l'anime).
     
Les Diclonius sont des humains mutants aux caractéristiques bien spécifiques : deux petites cornes sur le crâne, des bras psychiques à la puissance hors du commun au nombre et à la longueur variable selon les individus ainsi qu'une tendance au meurtre dès leur plus jeune âge. En effet, il semblerait que les Diclonius tentent instinctivement de supplanter la race humaine, ce pourquoi ils sont enfermés dans des laboratoires spéciaux ou il sont étudiés. L'introduction du manga nous présente l'évasion de Lucy, une Diclonius d'un de ces laboratoires; après avoir tué de nombreux gardes, celle-ci se jette à la mer et disparaît dans l'océan. La fugitive échoue sur une plage et fait ainsi la rencontre de Kôta et Yuka (ceux-ci sont cousins dans la version japonaise mais en raison des sentiments qu'éprouve Yuka envers Kôta et pour adhérer à une vision plus occidentale, ils sont amis dans la version française). Ils décident d’accueillir la jeune fille chez eux et c'est à partir de là que l'histoire prend place : Lucy étant devenue amnésique suite à une balle reçue durant son évasion, elle développe une double personnalité. On oscille alors entre les phases où elle est une gentille fille de 15 ans, relativement stupide et incapable de prononcer autre chose que « Nyu » (ce qui peut devenir énervant à la longue), et celle où elle redevient une tueuse sanguinaire, activement recherchée par le gouvernement. Par ailleurs, un enjeu humanitaire s'ajoute aux enjeux personnels ; en effet Lucy est la dernière Diclonius encore en mesure de se reproduire, sa survie ou sa mort décidera donc de l'avenir des hommes comme des Diclonius.
   
Le manga contient de nombreuses scènes très violentes (à commencer par l'introduction) allant jusqu'à mettre en scène des enfants en bas âge. On trouve également des scènes de tortures psychologiques assez dures. Elfen Lied n'est bien évidemment pas à mettre entre toutes les mains mais il n'est pas pour autant à bannir. Le ton très dur du manga a en effet pour but de souligner les traitements que les humains infligent à ceux qui sont différents, le spectateur choqué est plus apte à recevoir un message. Les Diclonius doivent être vus sous deux angles : des êtres meurtriers à éliminer en raison de leur dangerosité mais également comme des êtres à part, tentant de survivre dans un monde qui veut leur mort. Ils ne sont ni des « méchants », ni des « héros », à l'instar de Shi Ki (dont l'anime et le manga sont sortis chez Kaze) ou encore Parasite (manga disponible chez Glénat). Des séquences plus légères où les Diclonius tentent de s’intégrer et de vivre normalement offrent un contraste très bien géré avec le ton général de l'anime. On prend plaisir à suivre les aventures de Lucy et de son entourage, et il est difficile d'en sortir avant d'avoir visualisé l'intégralité des 12 épisodes. Par ailleurs la bande sonore frise l'excellence : splendide et très soignée, elle sublime l'animation, elle-même d'une rare qualité.
   
A noter que le manga et l'anime divergent en de nombreux points, ce dernier ayant été créé avant la fin du manga. Ainsi, elle retrace fidèlement le récit d'origine jusqu'au volume 6 (la série comptant au final 12 tomes). La version papier contient également plus de fan service et a une fin beaucoup plus pessimiste quant à l'avenir des Diclonius. Un OAV a également été créé, mais est indisponible en France. Il prend la peine de développer la relation entre Lucy et Nana (une autre Diclonius), mais demeure anecdotique. 
    
Une boîte en carton dans lequel on a inséré deux DVD, des bonus qui se limitent à quelques dessins préparatoires et des doublages Français peu convaincants freinant l'immersion (heureusement, on peut le visionner en VOSTFR), l'édition n'est malheureusement pas de très bonne facture, surtout en comparaison d'un prix un peu excessif. Sachez également que la phrase présente sur le boîtier : « un corps de rêve, l'âme d'une tueuse », est purement marketing et ne reflète absolument pas l'essence de l'oeuvre.
    
Au final, Elfen Lied, c'est violent, c'est triste, mais c'est surtout magnifique à en pleurer, en particulier grâce à l’ambiguïté qui ne fait ni des Diclonius, ni des humains, des êtres foncièrement bons ou mauvais. Cette série fut récompensée au Japon, en France et en Amérique dans de nombreuse catégories (meilleures combinaisons d’opening et d'ending, meilleur drame...) et demeure une des meilleures adaptations de manga, autant au niveau du scénario que de l'animation ou encore de la bande son. Tout fan de manga se doit au moins de s'y essayer.
    
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Luciole21

16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs